Plus connu en Europe sous le nom de Sly Racoon et pour la première fois vendu sous son nom original anglais, Sly Cooper nous revient dans son premier « vrai » nouveau jeu de plateformes PlayStation 3 après la sortie d’une compilation HD. Pour le meilleur, rien que pour le meilleur!
Petite histoire complexe
Avec trois épisodes PlayStation 2, forcément, l’univers de Sly Cooper est très vaste. Une brève introduction vidéo lance la partie, historie de nous fixer sur les personnages que nous allons rencontrer. Il y a Sly : le raton-laveur, descendant d’une grande famille de maitres-voleurs, mais aussi Bentley l’hippopotame et Murray la tortue qui sont ses deux amis de l’orphelinat ou il fut recueilli, après l’assassinat de ses parents. Ensemble, ils affrontent le mal tout en volant aux riches pour donner aux pauvres.
Comme son nom l’indique, Voleurs à travers le Temps emmène nos héros dans un grand musée Parisien, avant de les envoyer dans plusieurs espaces-temps différents : le Japon médiéval, le western ou encore le monde des mille et une nuits. Il y a d’autres endroits à visiter, mais je vous laisse le plaisir de la découverte. Le tout se joue comme à l’ancienne : dans une large zone ouverte, vous pouvez affronter des ennemis, vous infiltrer derrière eux pour leur voler de l’argent avec votre fidèle serpe, ou bien les terrasser sans vous faire remarquer.
Le tout se joue là aussi de façon old-school avec un double saut, mais surtout l’utilisation du bouton ROND pour « valider » la position du personnage principal sur une plateforme. Ainsi, pour enchaîner les sauts parfaits sur de toutes petites plateformes ou quelques points d’accroches délicats, il suffira d’appuyer sur la touche Rond pour voir son personnage s’y « greffer » sans aucun problème. Ceci permet de simplifier l’infiltration et la progression, en évitant toute plateforme hasardeuse. Une simplification vraiment bienvenue et très efficace, même si elle nous joue des tours quelquefois.
Monde libre et bouteilles à collecter
Dans cette grande zone libre, avant d’aller lancer quelques quêtes scénaristiques, vous pouvez rechercher les trente bouteilles cachées. Elles sont souvent en hauteur, dans des angles morts. Et toutes collectées, elles vous permettront de débloquer un coffre contenant un trésor aux caractéristiques uniques. Un super-aimant attirant toutes les pièces d’or vers vous, par exemple ? En cassant tout ce que vous pouvez sur votre passage, vous ramassez ces pièces qui peuvent être dépensées dans le système VoleurNet permettant de débloquer de nouvelles capacités pour vos personnages.
En plus de Sly, vous pourrez aussi jouer le bourrin Murray et l’intelligente et fourbe Bentley. Chacun possède son propre gameplay, avec ses attaques plus ou moins fortes, sa résistance et sa capacité à se fondre (ou non) dans le décor. Murray est par exemple une tortue coincée sur un fauteuil roulant aux nombreux gadgets, bénéficiant d’un jetpack salvateur dans bien des conflits. Tout ce beau monde peut parcourir la zone libre de chaque monde, mais les missions scénarisées sont toujours dédiées à un seul personnage en particulier. Aussi, chaque monde vous proposera un ancêtre de Sly à contrôler, bénéficiant d’une caractéristique unique et nécessaire pour trouver toutes les bouteilles du niveau.
Il y a deux types de joueurs : ceux qui traceront les missions du scénario et ceux qui n’auront de cesse que de fouiller chaque recoin. Si les premiers ne mettent pas plus de 8 heures pour voir la fin de l’histoire, les seconds en auront pour leur vingtaine d’heures avec facilité. Surtout qu’il y a bien des choses à débloquer, comme un jeu de borne d’arcade, des matchs de ping-pong et autres joyeusetés. Des masques de Sly sont aussi cachés, permettant quelques skins bonus et fantaisies diverses (à la mode de ces jeux PlayStation 2 qu’étaient les trois séries phares : Sly, Jak et Ratchet).
Un vrai dessin animé !
Sly Cooper a toujours eu la cote pour ses personnages hauts en couleur. Ce nouveau titre est le premier jeu non-réalisé par Sucker Punch et du coup, on aurait pus craindre du pire. Pourtant, les animations sont encore plus travaillées qu’auparavant et nous avons le droit à un véritable dessin animé interactif. Évidemment, il y aura quelques textures baveuses dans certains coins, mais aucun gros bug ni même un objet qui rentre de trop dans un autre pour nous sortir de ce monde jovial et enfantin qu’est celui de Sly. Sérieusement, c’est une vraie réussite de ce point de vue.
Tout joue énormément sur l’ambiance et sa fidélité aux anciens épisodes tout en proposant quelque chose de nouveau. Les musiques de qualité et très référencées, les voix françaises parfaites et bien jouées, les petits clins d’oeil à des films tels que Retour vers le Futur, les personnages très différents entre eux que l’on s’amuse à prendre en main quelques secondes même sans objectif précis… Non vraiment, il est extrêmement difficile de trouver de gros défauts à ce Sly Cooper.
Seuls les adultes, les vrais, les durs, ceux qui n’aiment pas la couleur, les personnages amusants et les bons sentiments, vont forcément s’ennuyer. Il faut dire que le rythme est vraiment enfantin avec aucune seconde lecture autre que les multiples références. On a des codes classiques de voyages dans le temps, de bifurcation temporelle qu’on voit venir à des kilomètres à la ronde et pourtant, c’est tout ce qui fait le charme (ou le manque d’accroche, selon les gouts) du jeu. Et puis on a enfin un très bon jeu de plateformes à se mettre sous la dent sur PlayStation 3, chose qui n’était pas arrivée depuis bien longtemps si on ne compte pas les compilations HD sorties sur cette plateforme. Rien que pour, son retour aux sources, sa fidélité aux joueurs, ce Sly Cooper : Voleurs à travers le Temps mérite que vous craquiez complètement pour lui.
Très bon jeu. Très bon test sauf que…
Murray = l’Hippo
Bentley = la Tortue
😉
Ahaha, bien vu, je corrige ! 🙂