Aux premiers abords, quand on regarde les images de ce jeu entièrement réalisé en 2D, on pourrait vraiment croire à un jeu d’action vue de haut. Mais il n’en est rien : c’est bien à un shoot’em up auquel nous avons à faire. Très amateur, totalement indépendant et peu friqué, ce titre tente de sortir de l’énorme marré de jeux mis en avant par Desura…
Petit bonhomme deviendra fort !
Vous jouez Gazzel, un brave guerrier de l’armée du Pharaon qui doit combattre les forces du mal venues envahir le royaume. Seul ou avec un ami, vous arpentez alors des niveaux en scrolling vertical et tentez de détruire un maximum d’assaillant tout en esquivant les projectiles qu’ils vous envoient et les pièges posés sur votre route. Aussi, de grosses dalles aux trésors sont à détruire pour récupérer de la santé, représentée par votre armure qui se détruit de plus en plus à chaque coup. Vous avez le droit de vous faire toucher trois fois avant de perdre une vie et bien sûr, après trois vies, c’est le Game Over.
Gazzel’s Quest est très joli, inutile de le nier. Proposant des graphismes dessinés de façon certes très amateur, mais avec tout ce que ce mot fait référence en terme de qualité et d’originalité, on se croirait réellement devant un petit dessin animé du samedi matin. On est bien loin de Jamestown et sa suprématie visuelle, ça c’est certain ! Mais Gazzel’s Quest en a dans le ventre et semble tirer son univers de ces jeux japonais du même genre, tout droit sortis de cette si belle machine qu’est la PC Engine. Le gameplay en moins ?
Proposant un scrolling très lent en mode Normal, ce qui est vraiment perturbant, Gazzel’s Quest n’en est pas moins difficile. Malheureusement, c’est à cause de certains aspects du level-design qui gêneront clairement les joueurs même les moins accros au genre. Ainsi, des pics qui sortent de terre ne devront même pas être approchés sous peine de perdre un coeur de vie. Chaque collision possède une « hitbox », un champ d’approche, beaucoup trop étendu et qui empêche le joueur aguerri de frôler les obstacles, de jouer avec les mouvements. Ici, il faut juste empêcher notre personnage d’être au mauvais endroit, avec la mauvaise configuration de projectiles et pièges aux alentours.
Motivons les développeurs…
Gazzel’s Quest a donc des défauts et des plutôt gros, mais il se parcoure malgré tout avec beaucoup de facilité. On s’y amuse sans mal malgré la frustration de ces quelques passages difficiles et tout au long des cinq niveaux proposés, avec leurs boss gigantesques (bien que très simples), on explore un monde franchement plein de charme. Ajoutez à cela des musiques bien senties, pas trop énervantes, ce qui est un bon point pour un shoot’em up, et vous aurez de quoi ne pas regretter la découverte.
Surtout que le jeu est à très petit prix : 2,99 € pour environ deux heures de durée de vie en ligne droite, avec une certaine rejouabilité via les deux modes de difficulté supérieurs, c’est assez honnête. Ajoutez à cela trois trésors cachés à trouver dans les stages, en tirant partout dans le vide, et vous avez votre quota d’heures de jeu réglementaires aujourd’hui. Reste que oui, Gazzel’s Quest ne restera pas dans les annales, possède quelques défauts vraiment ennuyants. Mais il m’a fait du charme, le coquin ! Du coup, impossible pour moi d’en dire trop de mal sans le regretter deux phrases plus tard. En espérant que vous aussi, vous y trouverez ces quelques jolies qualités d’atmosphère agréable et pleine de charme.
Chouettes graphismes, c’est le point fort du jeu en effet! Bon après, le scrolling très lent est assez agaçant mais c’est oublié quand l’écran se peuple d’ennemis, de même que le bruitage du shoot.
Un gros point noir indéniable: il n’y a pas de liste des highscores: pour un shmup c’est assez impardonnable!
Leur remake de Knightmare me semble plus réussi dans l’ensemble (mais ils se basent sur un petit classique de Konami donc bon).