Fire Emblem : Awakening

Depuis 1990, la série des Fire Emblem s’amuse à proposer de la tactique dans un univers visuel très accessible pour proposer un gameplay beaucoup plus difficile à des possesseurs de consoles souvent jugées comme « plus enfantines ». Awakening était de ces jeux dont on s’assure de la qualité, sans même le regarder de très près. Nintendo possède encore une Killer-App sur sa console en relief ?
L’important, c’est l’histoire…
Il y a Ylisse, plutôt paisible en ces temps difficiles. Et il y a Plegia, la contrée voisine, qui semble avoir un comportement plutôt bizarre ces derniers temps. Le prince Chrom décide alors de réunir son équipe de vaillants guerriers pour enquêter sur les agissements d’un probable adversaire. C’est alors qu’il vous rencontre. En début de partie, vous créez de toutes pièces votre personnage. Vous lui donnez un nom, dites si c’est un homme ou une femme, changez son visuel et sa voix, tout cela pour vous lancer dans l’aventure avec une partie de vous-même dans l’histoire.
La rencontre est immédiatement amicale et le prince vous invite à rejoindre son équipe. Une autre rencontre se fera plus tard, alors que les soupçons sur l’adversaire se précisent. Un héros du nom de Marth, mystérieusement masqué, affirme connaitre les évènements futurs. Cela va alors tout changer pour nos héros qui se lanceront dans une grande épopée aux nombreux affrontements.
Ce qui fait la puissance scénaristique de Fire Emblem, au-delà de son scénario qui prend d’ailleurs un petit temps à démarrer réellement, ce sont ces personnages. Très nombreux, hauts en couleur, très charismatiques, ils arrivent tous à divers moments de la partie pour grossir les rangs de votre équipe. Chacun a sa façon de parler, ses affinités avec les autres et vous pouvez d’ailleurs en jouer. Ainsi, un menu spécialement dédié aux rencontres entre les personnages vous permettra d’en augmenter la compatibilité. De même, à la taverne, certains se rencontreront et obtiendront le même type d’amélioration de statistiques. Dans quel but ? Celui de combattre ensemble !
Tactique épique !
Pour les plus jeunes, point de vue compréhension, si vous avez déjà joué à Advance Wars (le pendant moderne et beaucoup plus simpliste de Fire Emblem) alors vous connaissez les bases. La zone de jeu est quadrillée et vous pouvez y mouvoir vos unités en fonction de leurs caractéristiques. Une fois bougées, les unités peuvent attaquer, utiliser des objets, mais aussi donner des armes et autres pièces d’équipement à des alliés proches. Mieux encore, d’où le lien avec cette compatibilité entre les personnages précédemment expliquée : vous pouvez lier deux personnages sur la même case pour qu’ils se battent ensemble et se protègent mutuellement.
Diviser pour mieux régner, c’est dépassé. Maintenant, on ne fait qu’un face à l’adversité. On réduit les troupes en nombre pour les réunir et en augmenter l’efficacité. Très utile contre les boss, par exemple ! Ou pour protéger un magicien venu nous soigner, ou un civil qui se bat avec son petit niveau et qui n’a aucune chance de s’en sortir. Car oui, Fire Emblem n’oublie pas d’être un RPG avec son lot d’expérience à gagner en fonction des ennemis abattus ou des rares endroits « cachés » qui vous en donne quelques-uns. Rares sont les moments ou on nous force à faire un peu de levelup mais en mode Normal, il n’est pas rare qu’on soit obligé d’y passer par moment. C’est surement pour cela que quelques soldats gambadent sur la carte pour des batailles « bonus ».
Mort définitive… Ou pas.
Comme dans les anciens Fire Emblem, quand vous perdez un personnage (avec son lot d’intérêt scénaristique, son charisme, etc.) vous ne le verrez plus jamais dans votre équipe. Les personnages principaux seront portés comme « retirés du combat » et vous ne les verrez que dans les cinématiques. Quant à ceux qui ont moins d’importance, ils seront purement et simplement tués. En début de partie, en plus de pouvoir choisir entre quatre niveaux de difficulté, vous pouvez accepter ou non ces morts définitives. Les puristes vous diront que la désactiver ne rime à rien et en soi, il est vrai que jouer à chaque carte avec le stress de perdre bêtement son unité est très particulier et ajoute beaucoup d’intérêt au jeu. Néanmoins, pour ceux qui ont moins le temps de recommencer (en faisant un Reset sauvage sur la console, qui-plus-est), c’est tout de même très intelligent d’avoir proposé le choix. En clair, Fire Emblem aura la difficulté que vous voulez.
Même les options de jeu s’y mettent point de vue Personnalisation, en vous permettant de gérer le rythme des combats sur la carte (plutôt que de toujours les voir en une 3D très joliment modélisée, mais il est vrai, assez lassante quand on recommence une dizaine de fois le même niveau) et bien d’autres choses telles que de passer les actions ennemies ou de simplifier les statistiques affichées à l’écran. On vous déconseille quand même d’abuser de toutes ces simplifications sous peine de ne rien comprendre à la stratégie du jeu et surtout, d’en perdre tout l’intérêt.
Du DLC pour compléter le tout ?
Une durée de vie énorme : voilà ce que vous propose Fire Emblem Awakening. En plus de proposer des visuels très convaincants et des cinématiques signées MadHouse qui déchirent la rétine (avec un effet relief toujours gadget, mais franchement joli), le jeu se permet d’être très long et passionnant. On y trouvera, en plus de la trame principale, quelques personnages à débloquer, beaucoup de quêtes annexes et de combats supplémentaires, mais surtout… Des DLC. Ceux-ci vous permettent de jouer sur des cartes vous faisant gagner plus d’expérience ou, surtout, de rejouer de grands moments des anciens Fire Emblem avec, en prime, un personnage culte à débloquer à chaque fois pour son équipe.
Que du bonheur dites-vous ? Sauf que c’est payant et pas qu’un peu. Environ 3 € le DLC, certains allants au-delà de ce tarif. Plutôt nombreux, les contenus supplémentaires sont de vrais attrape-nigauds dans le sens ou on en a vite envie pour peu qu’on tombe amoureux du concept du jeu et qu’on sente s’approcher d’une fin qu’on ne veut pas vivre. L’aspect tactique, tellement bien conçu, rend vite accro et finir le jeu nous destine à ne plus avoir notre dose de réflexion/action signée Intelligent Systems.
Fire Emblem : Awakening est une grande réussite, sans conteste l’un des meilleurs jeux de la Nintendo 3DS et si sa politique de DLC fait évidemment peur pour la suite, il n’empêche qu’on tient là un grand jeu tactique. Comme toujours avec Fire Emblem, me direz-vous.

4 réflexions au sujet de “Fire Emblem : Awakening”

  1. Bien d’accord avec toi concernant ce test. Depuis que je l’ai acheté, je dors avec ma 3DS même si je regrette énormément cette politique du DCL à outrance, véritable piège à con pour quiconque est fan de la série…

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  2. Bonjour,
    Franchement, ce RPG est vraiment sublime. Dommage que les concepteurs ont été tenté de vendre comme beaucoup le jeu plus ou moins en kit à coup de DLC. Je vais attendre quelques retours supplémentaires avant de me décider si oui ou non, je vais en acheter quelques uns.

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  3. Excellent jeu, par contre je ne savais pas que les cinématiques étaient de Madhouse, ce qui explique encore + qu’elles soient d’aussi bonne qualité, dommage que sur les nouveaux opus elles soient dans un autre stylé plus  » figé « 

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