On prend les mêmes et on recommence ? On n’espère pas. On attend tout de même beaucoup plus qu’une simple suite avec ce Sanctum 2 qui reprend les codes de son ainé. Les développeurs de chez Coffee Stain Studos ont-ils réussi à nous prouver tout leur talent ?
Des bases renouvelées ?
Rappelons à tous ceux qui auraient raté le premier Sanctum que cette désormais série de jeu propose du jeu à la première personne, fusil à la main, dans un gameplay basé sur le principe d’un Tower Defense. Dans de larges zones, vous devez poser des blocs, qui eux-mêmes peuvent accueillir des tourelles que vous construirez. Les blocs « nus » peuvent servir à bloquer les ennemis qui les contourneront, ce qui vous permettra de créer un chemin et d’allonger leur venue jusqu’au noyau : une grosse boule d’énergie qu’ils doivent détruire et que vous devez protéger. De votre côté, entre chaque tour, après avoir tué les ennemis via les tourelles (automatiques) ou vos armes (en déplacement totalement libre, comme un FPS donc), vous obtiendrez des ressources qui tomberont du ciel près de votre noyau. Ces ressources vous serviront à créer les tourelles et à les faire augmenter de niveau pour améliorer leur cadence et leur puissance de feu.
De vague en vague, tout se fait plus complexe, pour finir en apothéose avec une vague massive ou un Boss pas simple à mettre au tapis. Première nouveauté de ce Sanctum 2 : désormais, il y a une vraie scénarisation sous forme de bande dessinée (assez quelconque) entre chaque niveau. Un cheminement est aussi proposé sur une carte contenant des lieux, eux-mêmes content chaque niveau du jeu. Tout cela se montre même un poil plus mis en scène puisqu’au lancement du jeu, le tutoriel n’hésite pas à vous faire passer dans deux/trois couloirs et vous faire dérouiller de l’ennemi comme dans un FPS. Osé, mais cela fonctionne, bien qu’on rigolera devant le peu d’intérêt à accorder au scénario.
4 classes et pas d’antisèche !
Il ya tout de même de grosses nouveautés dans ce Sanctum 2. Pour commencer, vous devez choisir entre quatre classes de personnages très différentes : un mitrailleur, un shotgun, un tireur d’élite au sniper et un lance-roquette bien bourrin. À savoir que le casting et mixte : deux garçons, deux filles. On retrouve l’héroïne du premier épisode, accompagné de trois amis qui ont tout autant de charisme. Si bien qu’en fait, on ne les choisît que par envie de puissance de feu, d’un peu de gestion des tirs, ou de bourrinage intensif. On change les stratégies un peu au hasard puis si on perd en plein niveau, on se dit que ce serait plus simple/intéressant de jouer avec un autre type de personnage. Cette volonté des développeurs de donner un peu de liberté de choix au joueur est clairement bonne.
Autre idée, qui partage davantage pour le coup : il n’est plus possible de faire évoluer ses armes comme on évolue les tourelles. Désormais, en début de partie, vous avez des slots d’armes et de tourelles vous permettant de choisir avec lesquelles vous jouerez pendant la mission. Cela change réellement toute la stratégie et les hauts joueurs du premier titre seront un peu perdus au début. Heureusement, il y a l’évolution des personnages…
Au fur et à mesure de vos parties, qu’elles se soldent par un échec ou une totale réussite, vous glanez des points d’expérience. Ceux-ci vous permettant de gagner des niveaux, ce qui augmente tout ce dont il était question au paragraphe précédent : votre force, mais aussi l’apparition de nouvelles armes, de nouvelles tourelles et de davantage de slots pour les deux. Du coup, Sanctum 2 est furieusement plus difficile que son ainé et va même jusqu’à être assez déséquilibré tant qu’on a pas atteint un certain haut niveau de personnages.
À l’identique, mais pas trop…
Le jeu peine vraiment a être équilibré point de vue difficulté, passant d’arènes super simple à de véritables « Rage Quit »comme disent les jeunes… Mais cela n’entache en rien le jeu dans sa globalité qui, en se renouvelant très peu, mais avec beaucoup de malice, parvient à proposer une expérience plus intense et vraiment nouvelle sur des points importants du gameplay.
Reste le multijoueur, jusqu’à quatre sur la même cartes, peu modifiée, mais toujours aussi efficace. Ajoutez à cela un mode Solo franchement intense, quatre personnages qu’il faut apprendre à maitriser si l’on veut être assez complémentaire en ligne et vous aurez votre quota de bonnes choses. Sanctum 2 n’est clairement pas une révolution, même pas une vraie évolution, juste un très bon FPS/Tower Defense qui n’a toujours pas de concurrence serieuse. Et honnêtement, ce sera dur de le battre sur son propre terrain, malgré ses quelques points négatifs. Si vous aimez le genre, si vous avez apprécié le premier jeu, ne ratez surtout pas ce second titre ! Pour les autres qui n’ont toujours pas joué au premier Sanctum, alors attendez-vous à quelque chose de très particulier d’un point de vue du gameplay.