Faisant pleinement partie de la Saga de Dungeon RPG d’Atlus, celui-ci vient maintenant titiller nos Sticks grâce à Arc System Works les papas de Guilty Gear et autre Blaze Blue. Avec un tel pedigree on peut s’attendre au meilleur pourtant c’est le Premier et seul jeu à être zoné sur PlayStation 3, Atlus s’est même permis de nous le sortir 10 mois après tout le monde. Est-ce que l’attente vaut le coup, avons-nous eu droit à une version améliorée et dans l’absolu, vaut-il son prix ?
Tu es en retard, tu n’as aucune notion du temps !
Près d’un an de retard ce n’est presque rien, on se souviendra qu’à l’époque des 16 bits les écarts pouvaient être bien plus longs. Le problème ici est ailleurs, car le retard entraînera à coup sûr chez nous un manque de joueurs sur le multi en ligne très rapidement. Quand on sait que cela représente le principal intérêt d’un jeu de baston, peu de monde sera tenté de se le prendre. Pourtant, il a des qualités évidentes comme vous le constaterez plus bas dans le test.
Dans le reste du jeu, rien n’a bougé par rapport à la version US, pas même l’ombre d’une petite traduction. Or, pour les anglophobes une localisation du mode histoire cela n’aurait pas été du luxe tant ce Visual Novel, long et souvent lourd y aurait gagné en intérêt. De la patience et une bonne connaissance de la langue sont requises pour en venir à bout et découvrir la bonne fin au fil des embranchements.
Pas l’ombre d’un nouveau mode de jeu, on est resté cantonné au strict minimum comme à sa sortie outre-Atlantique. En plus du story mode on trouvera un mode arcade, un court training, du score attaque pour récolter le plus de points, le chalenge mode pour tester nos combos et finalement le mode network qui nous permettra d’affronter les joueurs du monde entier en classé ou non. Ce n’est pas la possibilité de collectionner des artworks ou des vidéos qui vous donneront plus envie de jouer seul face à l’ordi. Dommage, il vous faudra donc trouver rapidement des amis qui possèdent le jeu pour pouvoir y jouer et il est probable que votre quête soit compliquée au vu du peu de bruit qu’a bénéficié le titre.
Nom de Zeus !
La première chose qui va vous sauter aux yeux est ses graphismes, mêlant habilement la 2D pour les personnages et la 3D pour les décors. C’est en plus rapide et fluide, bon en même temps en 720p ce n’est pas très compliqué et on nous le fera comprendre que nous sommes dans cette définition avec d’entrée de jeu de magnifiques bordures noires qu’il faudra faire disparaître en passant dans les options.
La direction artistique est elle aussi de toute beauté, les couleurs vives claquent à l’écran et le design a bénéficié d’un gros travail. Les aficionados de la série trouveront leurs marques rapidement tant c’est fidèle. Les musiques ont bénéficié d’une grande attention, sans être super rythmées, elles accompagnent avec élégance les combats. Même si le scénario n’est finalement qu’un prétexte aux tatanes entre Persona il s’inscrit naturellement deux mois après les évènements du RPG. Ce qui permettra aussi une entrée en douceur dans cet univers pour les néophytes et Persona est une excellente série qui mérite que l’on s’y intéresse d’autant que tous les épisodes sont maintenant disponibles sur PSP et Vita.
Je vais être en retard au lycée !
Si vous ne connaissez pas la Licence, vous jouez une bande de lycéens avec toutes leurs turpitudes qui se sont attaché les services d’un Persona, une sorte d’ombres monstrueuses aux pouvoirs offensifs redoutables. Ce qui donne un aspect visuel au titre assez similaire a la série Jojo de Capcom, mais pas d’inquiétudes les similitudes s’arrêtent ici.
Vous aurez le choix d’incarner un des 13 personnages mis à votre disposition. Si cela peut sembler peu, sachez tout de même les différences sont suffisamment marquées et c’est finalement préférable qu’une armée de clones comme le propose certains ténors de la baston. Sur quatre boutons, on en retrouve la moitié servant à votre ombre et l’autre au personnage, un découpage intelligent qui permet de bien repérer les possibilités de l’un et de l’autre simplement.
« Mais t’auras pas besoin de te battre papa ! »
Il existe dans Persona un système de combo automatique ou il suffira de spammer comme un goret sur un seul bouton pour sortir quelque chose qui a de la gueule. Le truc c’est que ces coups ne font pas beaucoup de dégâts et ne cassent pas la garde des adversaires. Même les autres coups ne sont pas compliqués a sortir on est en terrain connu, car basé sur les manipulations du classique Street Fighter, par contre ils demanderont un bon timing pour qu’ils soient plus efficaces au niveau des dégâts.
C’est là justement que le jeu s’avère ultra efficace, car même si on est un complet débutant, la décomposition du combat et la simplicité de la maniabilité vous fera évoluer naturellement vers un style de jeu plus propre. On n’est pas frustré par des mécaniques complexes et des timings serrés, ici on est dans le permissif tout en restant carré. Il existe même une roulade invincible qui permet de s’échapper les éventuels pressings à distance ou simplement passer dans le dos de son adversaire.
2.21 gigawatts !!! 2.21 gigawatts !!!
Au final même s’il a bien des défauts ce Persona 4 Arena s’avère être une véritable pépite. Il réussit à allier les aficionados et les néophytes sous le même toit tout en leur offrant un plaisir différent à chacun. Tout en donnant la possibilité aux plus faibles d’évoluer et de faire du beau jeu. Ce qui au final un titre comme Street Fighter n’a jamais réussi à faire, pourtant il est considéré à tort comme un titre d’initiation.
Arc System Work nous prouve qu’il sait faire d’excellents jeux, mais la trop longue traversée à la nage de l’Atlantique aura peut-être raison de cet excellent titre. Il serait vraiment dommage que vous passiez a côté, car si vous cherchez a vous initier ou simplement, à découvrir un bon jeu de baston 2D, c’est celui qu’il vous faut !
Bonjour,
Ayant adoré Persona 3 sur PS2, j’hésite à me prendre Persona 4. Vau-til le coup de le prendre sur PS Vita ou bien peut-on se cantonner à la version sur PS2 ? En tout cas, Persona 4 Arena semble ressemble à Final Fantasy Dissidia.