Après le succès du plombier moustachu sur la bonne vieille NES, Nintendo ne pouvait que nous proposer un second épisode pour lancer la renommée de sa toute nouvelle mascotte. « Super Mario Bros 2 » débarque donc dans nos contrées, mais ce jeu cache bien des secrets, et je ne parle pas de Warpzones…
« Tonton Chezmoa, comment il est né Mario ? »
S’il est de notoriété publique aujourd’hui que le petit gros à salopette est la mascotte de la firme japonaise cela n’a en revanche pas toujours été le cas. En effet aux débuts de la firme de Kyoto c’est un petit personnage ressemblant étrangement à un autre héros connu de notre génération : Le jeune « Conkichi » (prononcé « Kon kitchi » les enfants, pas de mauvais jeux de mots voyons). Cet enfant aux traits proches d’un certain Sangoku apparaitra dans les notices et les publicités de Nintendo, essentiellement pour le Famicom DiskSystem.
Si la plupart d’entre vous savent que Mario se nommait Jumpman dans le jeu « Donkey Kong » peu savent qu’à l’époque il est passé quasi inaperçu, la véritable vedette du hit étant le gigantesque gorille. Le moustachu tiendra même le rôle du méchant kidnappeur dans la suite directe de « Donkey Kong » : « Donkey kong Jr. » Mais suite à un procès d’Universal pour plagiat du film « King Kong », Nintendo décidera d’orienter ses prochains titres vers ses personnages propres. (Et ce, malgré une victoire du procès par le talentueux avocat maitre Kirby…)
Les prochains jeux de la firme de Kyoto verront par la suite apparaitre à plusieurs reprises l’Italien. Mais bien loin d’un choix de la direction c’est en fait Miyamoto lui-même qui passant d’un bureau à l’autre va sponsoriser son chouchou. Sans rien dire à personne, il arrivera à le placer dans plusieurs titres tels que « Punch-Out ! » ou « Wrecking crew ». Et profitera donc de cette discrète présence pour proposer son personnage lors de la réalisation du futur hit, argumentant de sa popularité auprès du public.
«Super Mario Bros » sortira donc sur NES et connaitra un succès mondial, la machine est lancée il ne faut surtout pas l’arrêter maintenant… Fort du succès de son titre, Nintendo attaque vite une suite qui sortira au Japon en 1986 sur FDS (Famicom Disk System) soit un an après « Super Mario Bros ». Leu jeu est bien plus dur que son prédécesseur, à tel point que Nintendo décide de ne pas le sortir de l’archipel. Il faut donc créer un nouveau jeu Mario pour les États-Unis et le vieux continent, mais Miyamoto est « malheureusement » déjà en train de plancher sur « Super Mario Bros 3 ». Une solution de secours est donc proposée et donnera naissance à « Super Mario USA », le Mario 2 de nos contrées…
J’espère ne pas vous avoir endormis avec mon cours d’histoire, mais celui-ci justifie la supercherie souvent connue des internautes, mais bien moins souvent expliquée. Et puis un peu de culture c’est bon pour la santé, comme la bière d’ailleurs…
« Tonton, cousin Tom il dit que c’est pas un vrai Mario…. »
Et oui en effet « Super Mario Bros USA » devra être réalisé assez rapidement et sans l’aide de Miyamoto. Il sera en fait une version modifiée du jeu « Yume Kōjō: Doki Doki Panic » lui aussi produit par le papa de Mario. L’univers est donc assez loin de ce qu’on connait du monde du plombier aujourd’hui, il laissera pourtant sa marque sur la saga, ce sera par exemple la première apparition de Birdo qu’on retrouve encore aujourd’hui en personnage de Mario Kart.
Du point de vue innovation on découvre la possibilité de jouer 4 protagonistes différents avec chacun des caractéristiques et une physique propres. Luigi saute un peu plus haut, la princesse Toadstool (non non pas Peach les enfants) plane quelques secondes…etc. De plus, on peut à présent anéantir ses ennemis à coup de radis ! Alors oui c’est très con, mais finalement c’est aussi très drôle. S’ajoute à cela le gain de vie via une machine à sous virtuelle, des minis voyages en fusée et des portes dans des flacons de chimistes, l’ancêtre du kamoulox…
D’un point de vue général le jeu est assez classique pour un joueur d’aujourd’hui, mais il garde une de ses principales qualités, et ce, depuis sa sortie : une certaine fraicheur. Les mondes sont variés, changer de personnage permet de ne pas se lasser et le tout dégage une atmosphère onirique (en même temps on est au pays des rêves). Les plus nostalgiques se replongeront avec plaisir dans cet épisode qui même s’il n’est pas un véritable Mario du point de vue développement reste assurément un bon jeu. Pour les plus jeunes ou les troglodytes, c’est aussi l’occasion de découvrir une des bases du jeu de plateforme et de combattre un boss de fin qui change un peu du Bowser habituel.
Le jeu se trouve pour une misère en brocante pour les puristes ou sur la virtual console de votre WiiU pour un accès bien plus pratique.
* Sources