Ce petit robot n’est clairement pas comme les autres. Perdu dans une station spatiale abandonnée, il va nous proposer un gameplay totalement original basé sur une seule idée : et si le champ de force qui vous entoure pouvait redonner leur physique à des objets inanimés depuis longtemps ?
L’art du mouvement…
Entièrement réalisé en 2D, Constant C se présente comme une succession d’une centaine de niveaux triés par difficulté en plusieurs « étages », eux-mêmes signalés par l’une des quatre portes de la salle principale. Vous découvrez, quelque temps après une petite escapade hors de votre point de départ, un gigantesque ordinateur que vous reconnectez rapidement. Cette intelligence artificielle vous demande alors d’aller chercher plusieurs fusibles disséminés dans ces nombreux niveaux, pour pouvoir redémarrer la station et se sauver du néant le plus total. Pour ce faire, vous avez donc un superpouvoir pas comme les autres : votre halo lumineux vous sert de zone pour redonner leur physique à des objets qui n’ont pas bougés depuis fort longtemps, en pleine apesanteur.
Chaque petite salle est donc une énigme ou il s’agit d’approcher (ou non) des objets pour les faire tomber, rebondir, s’activer et bouger de façon automatique d’une direction à une autre, tout cela pour parvenir à la porte et donc, à la salle suivante. La physique est exquise : on fait chuter des blocs tout en se rattrapant sur une plateforme se mettant alors à bouger à gauche de l’écran pour vous permettre de sauter directement sur celle où se trouve la porte de sortie.
Graphiquement sublime, bien qu’un poil répétitif dans son atmosphère il faut bien l’avouer, Constant C est surtout porté par des musiques de qualité qui rend le tout vraiment attrayant. Seules les scènes « cinématiques », extrêmement lentes, viennent gâcher notre plaisir le temps de quelques moments. Cela casse le rythme mais heureusement, passé les dix premières minutes de jeu, on n’a plus trop à en subir.
… Et de la gravité !
Au fur et à mesure de la progression, on découvre vite quelques leviers. Ceux-ci vous permettent d’inverser la gravité, vous mettant la tête en bas avant que la caméra ne se repositionne. Ainsi, vous éviterez un nombre certain d’obstacles tels que des lasers et autres vides sans fond. Le jeu ne possède aucune jauge de vie et vous recommencez autant de fois que vous voulez : fort heureusement pour la patience des joueurs.
Plus tard encore, vous déverrouiller une télécommande permettant de changer la gravité de sens comme bon vous semble : haut, bas, gauche, droite, tout est possible du moment que vous ne tombez pas de trop haut. Si c’est le cas, vous explosez. Il vous faudra au moins les cinquante premiers niveaux du jeu pour vous familiariser avec le gameplay, avant d’être prêt à affronter les retors défis proposés dès l’obtention de cette télécommande. Les choses vont se corser à vitesse grand V. Ou grand C, si vous aimez les jeux de mots faciles…
Reste que Constant C est assez court. Voilà, c’est peut-être l’un de ses seuls vrais défauts. À côté de cela, vous avez le droit à un jeu de plateforme/réflexion très bien réalisé, certes un peu répétitif, mais qui a la chance de posséder un très bon level-design à chaque nouvelle salle. Certaines idées sont très intelligentes, principalement ce principe de halo « de mouvement » que je n’avais jamais vu auparavant. Honnêtement, Constant C est à conseiller à tous les amateurs de bons petits jeux qui font réfléchir.
Court, c’est quoi? moins de 5h? et quid de la replay value dans ce cas? Bon je e m’attarde sur le seul défaut, parce que mis à part ça, il me paraît très réussi!
Moins de 5h oui et pas trop de replay value, malheureusement :\