Il y avait un mur entier couvert de questions à ne pas poser aux développeurs de Hotline Miami 2, sur leur stand. Est parmi celles-ci, une est vraiment importante. Il était donc interdit de dire : « Vous dites que c’est une suite alors que c’est plus ou moins la même chose » avec une note des développeurs disant : »Est-ce que vous posez la même question à Activision, EA et Ubisoft ? ». Car oui, Hotline Miami 2 c’est la suite du 1, ni plus ni moins.
Tout commence sur une scène d’un crime à perpétuer. On explose la tête des adversaires, on passe de salle en salle, la musique est frénétique jusqu’à découvrir le « boss » du coin avec sa femme. Vous tuez le boss, la femme reste au sol et rampe, le joueur s’en approche et là, la cinématique poursuit l’action : une scène de viol est clairement suggérée, mais stoppée à la dernière minute par le réalisateur du film que vous êtes en train de jouer par un « CUT ! » de soulagement. Génialement choquant ! Il y avait du Charles Bronson et du Death Wish (Un Justicier dans la Ville) dans cette intro artistiquement très réussie.
Le ton est donné : Hotline Miami 2 va être franchement subversif, méchamment crade et gore comme son aîné et pourtant, proposera un gameplay raffiné et délicieusement rapide et tactique. On ne change pas un jeu qui gagne : c’est la même prise en main, les mêmes objectifs, seulement de nouveaux niveaux, de nouveaux masques et un contexte scénaristique original. Jonatan Söderström et Dennis Wedin, les créateurs du jeu, peuvent franchement dormir sur leurs deux oreilles : il est impossible que cette suite ne soit pas au moins aussi bonne que le premier jeu.