Vous l’avez tous vu, ce trailer sublime à mi-chemin entre images de synthèses et prises réelles ? L’oeuvre de Andrzej Sapkowski fut sublimée dès le premier The Witcher par l’autrefois peu connue équipe de CD Projekt qui fait office aujourd’hui de studio d’élite. Cette année, pas de Cyberpunk 2077 (tristesse !) mais un Geralt plus qu’en forme dans ce troisième et dernier opus d’une saga d’exception. Néanmoins… Quelques doutes subsisteraient-ils ?
45 minutes de gameplay commenté, c’est ce qui nous a été proposé par CD Projekt RED à la GamesCom concernant The Witcher 3. Sous-titré Wild Hunt, il nous propose un Géralt plus vieux, les cheveux coupés, plus silencieux encore. Mais ce qui choque aux premiers abords et pour le reste de la présentation, c’est la qualité graphique du titre. Il est plus que beau, il est majestueux ! Des effets de lumières incroyables subliment des textures de qualité, un character-design complexe et très travaillé, des effets de vent, d’eau, d’éclairs, de feu saisissants… The Witcher 3 est tout simplement le plus beau jeu qui nous a été donné de voir sur le salon.
Pour la première fois en Open World, The Witcher 3 se permet de ne proposer aucun temps de chargement. Vous traverserez alors tout un monde avec plusieurs petits villages et communautés, ayant chacun leur emploi du temps, leur façon de vivre, sans que cela ait forcément un lien avec l’histoire principale. Certains endroits n’auront même pas de quêtes annexes, mais cela ne vous empêchera pas d’y passer. La vie est partout, bien retranscrite et forcément, le voyage est incroyable de réalisme et de bonnes sensations…
Et là, on touche à un aspect un peu gênant de cette présentation, sans doute le seul : la téléportation. Il est désormais possible, comme dans Skyrim pour ne citer que lui, de se téléporter où l’on veut sur la carte. Le problème de cette feature clairement destinée à ceux qui n’ont pas envie de s’embêter avec le voyage à pied ou à cheval et/ou qui veulent gagner du temps (les jeux The Witcher sont très longs et forcément chronophages) c’est qu’elle fâche ceux qui aiment les expériences complètes. Il faut avouer que le voyage ne sera pas aussi prenant que dans les deux premiers avec une telle option, puisqu’on enchaînera les téléportations pour se rendre au plus près de l’objectif suivant. Et si l’option est désactivable (nous n’en savons encore rien, mais sans doute vu le passé des développeurs point de vue customisation), il n’empêche que sa présence même pourrait forcer les joueurs qui ont besoin d’être « motivés » à prendre la solution de facilité. Nous verrons bien, mais vous voilà prévenus : certains vont crier au scandale. Si cela peut arranger tout le monde, les développeurs ont clairement dit qu’ils l’enlèveraient s’ils le pouvaient. Mais autant s’ouvrir au plus grand public !
D’autres moyens de transport seront disponibles, pour ceux qui aiment partir à l’aventure. On nous a montré une excellente virée en barque avec des mouvements d’eau saisissants. Mais comme lors de grandes étendues de forêts, de champs et autres lieux de la grande carte du monde, il est facile de s’y perdre. Entre nous, c’est là ou le jeu semble prendre toute son envergure. Plusieurs événements bien cachés sont à activer un peu partout sur la carte.
Parlons un peu du gameplay, en vrac : on nous a montré une « zone sombre », l’activation d’un pouvoir de Sorceleur qui permet de noircir l’écran, d’être dans un état second et de frapper beaucoup plus fort et rapidement. On retrouve aussi les camps pour se reposer, voir le temps défiler et par exemple laisser passer quelques jours pour reprendre une quête se faisant sur la longueur. On a aussi un nouveau principe de bestiaire : désormais, chaque monstre tué entrant dans le bestiaire se voit gratifié d’informations assez précises sur ses lieux de prédilection. Utile dans un si grand monde pour looter un objet que seul un type d’ennemi possède.
De ce qu’on a vu, The Witcher 3 : Wild Hunt reste un jeu de « conséquences ». Vous devrez faire des choix, ou en tous les cas orienter des PNJ à en faire, pour progresser. Il n’y aura pas de bien, de mal, juste vos choix. le tout sera mis en scène en petites estampes à la fin des plus importantes missions, avec Geralt en voix off. Le jeu reste cruel, sombre, violent et la conclusion risque de faire très mal. En tous les cas, encore une fois, visuellement c’est une petite merveille !
J’ai hâte.
En ce qui concerne le « fast travel » je m’oppose à ton point de vue. C’est une option essentielle dans un rpg open world de nos jours, car effectivement, les voyages peuvent parfois être longs et rébarbatifs.
Cependant, le joueur amateur d’exploration n’en aura cure. En ce qui me concerne, si j’ai parfois utilisé le « fast travel » dans un jeu comme Skyrim, je l’ai assez peu fait, car je suis partisan de la culture du voyage. Je trouve que le déplacement fait partie de l’expérience. Quand je l’ai utilisé, c’est que vraiment qu’une mission m’obligea à d’incessants aller-retours bien lourdingues.
Autrement, en général, dans ce genre de jeu, il faut au moins avoir fait une fois le trajet à pied jusqu’au portail de téléportation pour l’activer, donc l’exploration normalement est toujours là, au moins une fois. Maintenant, est-ce que CD Projekt va faire ainsi ?
Laisser le choix est important.