Quand la licence qui casse des briques tente de créer son propre monde vidéoludique, cela nous donne Chima : un endroit ou de la magie, le Chi, est le pouvoir à la mode et où plusieurs races (principalement des animaux) se font la guerre ou la paix dans un contexte géopolitique certain, bien qu’enfantin. Bref, il ne font pas cela à moitié…
On a Laval des développeurs ?
Laval, c’est le nom du fils de Lagravie, gardien du Chi et chef de la race des Lions. Accessoirement, c’est aussi le héros de ce jeu sur Nintendo 3DS qui prend la forme d’un jeu LEGO de plus, avec deux façons d’explorer les choses : avec plusieurs niveaux tout d’abord, ou il s’agit d’aller d’un point A à un point B, comme dans un plateformer à l’ancienne, tout en récupérant plusieurs milliers de pièces au passage ainsi que pas mal de trésors bien cachés. Mais entre ces niveaux, il y a aussi un monde plus ou moins libre (évidemment découpés en plusieurs sections pour des raisons techniques) qui vous permet là aussi de partir à la pêche aux trésors, d’acheter de belles choses avec vos pièces et de parler à quelques PNJ pour de petites quêtes d’exploration.
Entièrement doublé en un français impeccable (sans doute le même que pour la série d’animation), le jeu bénéficie en plus de compositions musicales de qualité qui le rend vraiment agréable à parcourir. On passe d’un type de niveau à l’autre sans se soucier des pourtant très longs chargements qui semblent vouloir nous démotiver, tout cela grâce à une ambiance certes destinée aux enfants, mais qui ne manque pas de charme. L’univers est complet, sérieusement bien pensé et permet à ce titre LEGO d’être tout aussi amusant que tous les jeux de la firme sortis estampillés d’une franchise quelconque.
La couleuvre ? Il Laval sans problème !
Visuellement par contre, il y a du bon et du très mauvais. Si les décors sont assez chaleureux, même si on ne peut s’empêcher de penser que cela aurait pu être vraiment meilleur encore sur Nintendo 3DS, on découvre cependant des personnages extrêmement mal texturés. Baveux, avec de grosses dents qui bavent (façon de parler !) et des faciès pas du tout convaincants, les personnages du jeu ne sont clairement pas le point fort graphique de l’aventure et chaque cinématique qui en fera des gros plans sera l’occasion pour le joueur de rire facilement devant une telle erreur de design.
À noter cependant que l’effet relief de la console est extrêmement réussi. Déjà parce que les développeurs n’hésitent pas à rendre les bastons intéressantes avec un système projetant souvent l’ennemi vers le joueur une fois vaincu, mais aussi via une gestion de la caméra intelligente sur ce point. Elle permet une profondeur réellement réussie et à plusieurs plans de vision. Le simple petit arbuste sur votre chemin sera une bonne occasion de montrer l’effet de relief à un ami passant par là et qui n’a jamais eu une bonne démonstration de cette technologie certes bancale, pas franchement passionnante, qu’on coupe souvent en jeu, mais qui a au moins le mérite d’être très bien utilisé dans certains titres autres que ceux de Nintendo.
Une dernière blague sur Laval ?
De la baston, de l’exploration, du cassage d’objets pour obtenir des pièces LEGO à ne plus savoir qu’en faire : la formule fonctionne toujours aussi bien et curieusement, alors qu’on s’attendait au pire venant d’une franchise interne, LEGO Chima est un univers franchement passionnant et intelligemment écrit.
Si vous êtes un grand enfant et que vous aimez les jeux de la firme aux briques, vous verrez rapidement que le jeu se destine aux plus jeunes. Mais cela ne vous empêchera pas de vous amuser comme un petit fou et surtout, de partager l’expérience avec vos marmots qui eux, par contre, s’en donneront sans aucun doute à coeur joie.