Après un premier Gaz Guzzlers passé complètement inaperçu à cause d’une jouabilité exécrable, et ce malgré de nettes qualités visuelles, l’équipe de développement a réussi à vendre son concept à Iceberg Interactive qui en a profité pour leur donner des leçons de conduite. Alors, cette nouvelle version, elle roule comment ?
Gas Guzzlers +++
Prenez le jeu d’origine et capturez-en, pour commencer, toute l’ambiance. Du hard rock, des voix bien caverneuses, de la testostérone et aucun humain (si ce n’est à la création de l’avatar pour votre suivi de carrière), voilà qui met bien en avant les bolides et la crasse des niveaux qu’il est possible d’arpenter. Gas Guzzlers Extreme propose un mode Carrière, des parties libres et un mode Multijoueur en ligne aux serveurs plutôt rapides à trouver : encore faut-il qu’ils soient pleins, ce qui n’est pas toujours le cas.
Mais ce n’est pas grave, car le mode Solo est assez massif. Vous devrez donc choisir entre plusieurs types d’épreuves : des courses sans armes, de l’affrontement en bonne et due forme sur plusieurs tours ou encore, un type de « mort subite » ou le dernier participant de chaque tour explose sur la carte sans même avoir une chance de s’en sortir. Le jeu est extrêmement simple d’accès, très rapide et point de vue gameplay, oui, l’horreur de prise en main du jeu original a été entièrement corrigée. Maintenant, Gas Guzzlers est jouable. Alléluia !
On apprécie alors un gameplay très orienté arcade, jouable en trois mode de difficulté : Facile, Moyen, Difficile. Cela change uniquement la façon de jouer des bots du mode Carrière qui, en solo, arrivent toutefois à aller jusqu’au bout de la stupidité en prenant par exemple les raccourcis à l’envers. Un grand moment qui rapidement, vous fait dire qu’il ne faut pas toucher au mode Facile. Reste que le jeu est plutôt agréable, propose des voix de joueurs amusantes (avec la présence du doubleur de Duke Nukem et de nombreuses références à la clé), un rythme vraiment bourrin et du jeu qui promet de longues heures de plaisir. Sauf que…
La vieillesse, cette saleté !
Sauf que Gas Guzzlers a vieilli et que ce ne sont pas les filtres lumineux un peu vomitifs qui changeront la donne. Le jeu n’est pas trop vieux, mais fait quand même office de « refonte visuelle rapide pour donner un sens à cette nouvelle sortie au gameplay enfin jouable ». Oui, c’est un peu grand pour un résumé à placer derrière la jaquette, un peu trop honnête aussi. Il n’empêche que le titre se permet d’avoir quelques microralentissements dans les menus, surtout lorsqu’il charge les nombreuses voitures à débloquer, tout inspirées de modèles réels.
En mode Carrière, on a tout de même beaucoup de contenu à débloquer : chaque voiture peut être modifiée du moteur jusqu’aux pneus, customisée en couleurs et autocollants ainsi qu’améliorée niveau arsenal. On a la mitraillette, le shotgun, les tirs avant et arrière à débloquer, ainsi que du lance-roquette ou du railgun. C’est plutôt réussi point de vue originalité, mais Gas Guzzlers souffre d’un manque évident de circuits différents. Les courses se suivent et ne se ressemblent pas, grâce à des conditions météos changeant clairement la donne (une course sur la neige vous fera déraper comme aucune autre), mais on fait vite le tour des cartes.
Que penser au final de ce titre ? Très accessible, au multijoueur vraiment amusant pour de petites parties, au mode Carrière complet quoi qu’extrèmement répétitif, Gas Guzzlers Extreme sort beaucoup trop tard pour rivaliser avec les ténors du genre et ne parvient même pas à se diversifier assez pour tenir sur la longueur. Néanmoins cela reste un jeu de voiture très dynamique, à l’ambiance crade et bourrine assez sympathique, qui reste parfait pour ceux qui n’y connaissent rien au genre et veulent juste foncer tout droit et faire exploser une intelligence artificielle aux jeux de mots traduits absolument divins de ridicule. Jamais le mot « Sympatoche » n’aura eu autant de sens pour désigner un jeu. Malheureusement, on passe vite à autre chose.