Sortir une extension est toujours quelque chose de périlleux pour un bon titre de base : comment faire pour reproduire le même effet, les mêmes sensations de découvertes, sans se répêter ? Torn Banner tente de se plonger dans différents univers de combattants pour en proposer le meilleur, au delà des affrontements chevaleresques. Une réussite ?
Tu aimes les films de gladiateurs ?
Si vous ne connaissez pas Chivalry, on vous propose avant tout d’en lire notre test complet via ce lien. Chivalry, c’est un jeu précis, un multijoueur qui semble être un véritable capharnaüm et qui demande pourtant beaucoup de précision et de maîtrise pour être bien joué. Alors évidemment, la communauté est jonchée de gens malpolis et de joueurs qui ne trouvent rien d’autre d’intéressant que de frapper leurs propres alliés, mais c’est un peu la loi de la jungle lorsque l’on choisi des serveurs au hasard. Le mieux, clairement, c’est d’apprendre à maitriser le jeu, à rencontrer de bonnes personnes pour au final se créer des parties privées qu’avec des gens de qualité.
Chivalry : Deadliest Warrior reprend exactement le même concept, la même formule, mais la transpose en plusieurs mondes autres que le médiéval servi par le jeu original. Cette fois, il sera possible de jouer six types différents : le Spartiate, le Samurai, le Ninja, le Viking, le Pirate et le Chevalier. Chacun ayant plusieurs classes à la disposition du joueur, même si il va falloir beaucoup jouer pour les débloquer toutes. Le reste, c’est la même chose : on avance, on tue le camp adverse, tout cela dans un enchaînement de boutons plus ou moins heureux, au combo Clavier et Souris très efficace. On garde, on frappe, on recule, on donne des coups de pieds pour rejouer une scène culte de « 300 » et clairement, on s’amuse.
Premier problème : c’est beaucoup moins réaliste. Basé sur une télé réalité américaine plutôt sympathique et pleine de bonnes choses historiques à apprendre entre deux combats, Deadliest Warrior est aussi une sorte d’affrontement sans temporalité et on perd cruellement le réalisme intéressant du premier jeu. Ici, les affrontements n’ont plus aucun sens mais gagnent en folie. Déjà, cela va diviser le public.
This is Spartan !
Le reste est assez identique et il est bien difficile de trouver des bons et des mauvais point à une telle extension « facile ». Cela ne l’empêche pas d’être honnête, mais elle ne se réseve uniquement qu’à ceux ayant dévoré le jeu original tant elle en reprend exactement toutes les bases. Les nouvelles cartes sont réellement réussies, très grandes et intéressantes, mention spéciale pour les temples grecques et leur fosse ou jeter les concurrents.
Il y a aussi plein de petites choses amusantes en affrontements : les cris des joueurs tout d’abord, avec un pirate rugissant, ou encore la possibilité de jeter son épée sur l’adversaire lorsque l’on joue un Spartiate. Ajoutez à cela un Ninja très rapide dont il faudra toujours se méfier, ainsi que d’un samurai à l’arme bien aiguisée et puissante, pour rapidement comprendre que cette extension ne fait pas dans la dentelle. Elle a clairement un petit coté hardcore la réservant réellement avant-tout à ceux qui maitriser Chivalry : Medieval Warfare. En clair : c’est honnête, mais c’est aussi très convenu.