L’espace, l’ultime frontière ! Au-delà des planètes et autres comètes, dans le vide intersidéral se trouve les étoiles. Et parmi celles-ci de puissants géants solaires, gigantesques sources d’énergie arrivant dans certains cas à être créateur de vie. Et ce sont bien de ces astres dont il est question dans le jeu, Solar Flux.
Le futur est là, devant nous…
Et malgré tout ce que nous avions pu imaginer, il n’est pas rempli de vaisseaux coloniaux, d’extraterrestre belliqueux ou encore de soldats en combinaison lourde se battant pour la survie de l’espèce humaine. Non, rien de tout ça si ce n’est qu’une partie de cet univers risque bien de disparaître. Et là encore nulle activité hostile, simplement le cycle naturel des choses, un soleil qui s’éteint, entraînant dans son sillage la destruction de nombreuses planètes, et des formes de vie qu’elles abritent. Ça, c’est sans compter sans votre intervention et celle de votre vaisseau. Votre mission est autre que d’empêcher ces astres de s’éteindre (ou d’entrer en explosion selon le cas), afin de maintenir la vie dans cette immensité paisible qu’est l’espace.
Solar Flux se présente donc comme un puzzle game, sous forme de 80 tableaux, dans lequel vous contrôlez un vaisseau devant collecter toutes les boules de plasma présentes dans chaque niveau afin de les lancer sur le soleil mourant. Si sur le principe ceci vous fait penser à un Angry Birds-like ne vous inquiétez pas vous ne faites pas fausse route. Pour arriver à vos fins, vous devrez gérer au mieux vos réserves d’essence et la protection de vos boucliers thermiques afin de ne pas périr. L’un des autres grands adversaires du jeu est la physique qui, évidemment, n’est plus la même que sur notre planète. Il faudra donc prendre en compte cette composante et jouer sur la propulsion pour amener son vaisseau à l’endroit voulu, ainsi qu’utiliser la mise en orbite autour d’un astre afin de rester stable et de gagner de la vitesse.
Évidemment, il faudra aussi éviter de s’écraser sur les différents éléments présents dans le jeu que ce soit les soleils, astéroïdes, planètes et autres corps célestes. Entre les collisions, l’extinction (ou explosion) des soleils, la panne sèche de carburant ou la destruction totale des boucliers de votre vaisseau, vous aurez de multiples occasions de mourir. À la manière d’un Angry Birds, vous devrez recommencer plusieurs fois un même niveau afin de comprendre comment le réussir au mieux. Et la comparaison ne s’arrête pas ici puisque comme dans le jeu de Rovio, chaque tableau a un système de notation sous forme de 3 étoiles à atteindre en complétant un objectif (utiliser le moins d’essence, finir le tableau en moins de 1 minute…) afin de débloquer des niveaux bonus et que le principe de rotation autour d’une planète n’est pas si innovant que ça (puisque déjà présent dans Angry Birds Star Wars).
Cependant une fois qu’on veut jouer au jeu, les contrôles deviennent assez perturbants. Si vous choisissez d’utiliser votre souris, il faudra venir cliquer sur la direction opposée à celle où vous voulez aller, alors qu’à la manette il vous faudra pousser le stick dans la direction voulue et appuyer sur X. Le tout est un peu antithétique et la sensation qui reviens le plus et qu’à la manière d’Angry Birds, le tout a été pensé pour être joué au tactile plus qu’avec un autre système de contrôle. Ce qui est bien le cas vu qu’à l’origine, Solar Flux est un jeu iOs.
C’est toute la durée de jeu qui devient problématique !
Avoir 4 mondes qui proposent en tout 80 tableaux de jeu qui vous occuperont 1 h 30 – 2 h, pour qui voudra faire le jeu en ligne droite sans débloquer les niveaux secrets, n’est pas vraiment problématique pour un jeu qu’on achète 0.90 € sur son téléphone. Par contre, cela devient bien plus gênant pour un jeu PC qu’on vient de payer 10 fois plus cher (soit 9 € pour les 2 du fonds ayant du mal avec en math) et proposant en plus que les services de Steam ainsi que la prise en charge d’une manette. L’heure de jeu devient tout de suite plus onéreuse. Et en progressant dans le jeu, vous découvrirez de nouveaux éléments venant étoffer le gameplay tel que les barrières d’énergie sur lesquels votre vaisseau peut rebondir ou encore les trous noirs qui aspireront tout sur leur passage. Sauf que voilà malgré ces ajouts, le principe de jeu ne se renouvelle pas tant que ça et la difficulté ne varie pas énormément, si ce n’est un ou deux tableaux par niveaux qui vous obligeront à suivre une démarche bien précise, vous frustrant jusqu’à ce que vous trouviez cette dernière.
D’un point de vue graphique, le jeu est très beau. Offrant de beaux paysages de l’espace avec une gestion de la lumière dynamique, Solar Flux nous en met plein les yeux tout en restant clair et lisible. L’idée de pouvoir zoomer/dézoomer le tableau de jeu à l’aide des gâchettes de la manette est d’ailleurs une très bonne idée (bien plus efficace que dans Angry Birds d’ailleurs) et permet de mieux anticiper les dangers à venir. L’ambiance est bien retranscrite et son aspect réel donne la sensation d’être dans l’espace. On pourra par contre reprocher au titre que ces 4 mondes différents ne sont au final que des swaps colors avec un ou deux éléments de plus (astéroïdes, trous noirs) et qu’au bout d’un moment le dépaysement ne fonctionne plus.
En ce qui concerne l’aspect sonore du titre, le choix a été fait de ne pas avoir de mélodie très marquée, mais plus un ensemble de bruit et d’ambiance afin de rappeler au joueur qu’il se trouve dans l’espace. Et au final, la sauce prend plutôt bien, évitant d’avoir à subir des coupures à chaque tentative que vous ferez, ce côté discret permet de se focaliser plus sur l’aspect visuel de la chose et sur les contrôles tout en étant en immersion.
Solar Flux est un de ces jeux étranges qui a de nombreuses qualités qui font que vous l’aimez bien, mais aussi de terribles défauts qui font que ce n’est pas vraiment possible et que vous l’aurez vite oublié. En lui-même, le jeu est plutôt solide, mais ses contrôles un peu excentriques, sa faible durée de vie et son prix élevé en font un jeu que l’on ne peut pas vraiment vous recommander. Et si vous avez tant que ça envie d’y jouer pourquoi ne pas vous tourner vers sa version smartphone ou tablette qui semble offrir un rapport qualité/prix plus honnête ?