D’habitude en réalité augmenté sur PlayStation Portable, la franchise pour enfant débarque sur console de salon sans aucune originalité. Le jeu parvient-il cependant à sortir du lot et à proposer quelque chose d’original ?
Des animaux et des hommes (parfois)
Hiro est un jeune homme choisi par une société pour découvrir des mondes parallèles au nôtre, ou se réfugient de vilains robots et de gentils animaux humanisés à outrance. Dans une vidéo (avec de vrais acteurs) mettant en avant l’univers d’Invizimals, le jeu part plutôt bien pour les enfants et les amateurs de scènes mal jouées et kitsch. Malheureusement, très rapidement, on déchante violemment.
On contrôle le jeune Hiro en début de scénario, mais rapidement des animaux entrent dans la partie. La première transformation d’Hiro est un grand tigre violent, capable de se battre avec ses griffes et de rugir de façon ridicule dès qu’il élimine une vague d’ennemis. On avance, on frappe, tout est très mou et sans sensations. On est bien loin d’un Skylanders ou de tout autre jeu de plateforme pour enfant. Rapidement, le jeu propose un peu d’originalité avec des moments d’équilibre sur des poutres (gérés à la Sixaxis), la possibilité de grimper sur des parois, etc. Malheureusement, tout est très mal réalisé.
Largement faisable sur PlayStation 2, Invizimals est moche, très coloré mais criard et sans aucune logique dans sa direction artistique. Les niveaux se suivent et se ressemblent énormément, à tel point qu’on ne sait jamais trop se situer dans un scénario écrit avec les pieds et franchement ennuyant. Bref, c’est la totale.
Appelez la Société Protectrice des Joueurs !
Pourvu d’une honnête durée de vie, grâce surtout à une récupération de niveaux assez flagrante, le jeu souffre aussi d’une bande-son assez énervante tant les cris d’animaux sont ratés, les musiques mal compressées et la version française extrêmement mal doublée. On cherche des qualités à ce Royaume Perdu mais malgré tous nos efforts, on en trouve aucun. Même les combats sont lents, ennuyants, sans saveur ni punch.
Sans parler de l’absence de réalité augmenté, autrefois le premier intérêt de la série. C’est comme enlever les figurines à Skylanders, la Wiimote à WiiSports, la manette à Super Meat Boy. C’est sans intérêt, lourd et trop classique face à la concurrence. Non vraiment, cet Invizimals est à éviter de toute urgence, même à très faible prix. Et ce n’est pas le mode d’arène permettant d’améliorer des personnages déjà bien aidé dans leur progression par un scénario d’une simplicité extrême qui viendra sauver le jeu de l’oubli le plus total.