Ce nouveau héros des temps modernes tente de débarquer sur consoles et PC en se faisant un nom. Indépendant et fier de l’être, Zack est aussi le fervent défenseur du jeu de plateforme coloré sur nos bécanes. Au final, que peut-on en tirer ?
Plateformes colorées
Marlène, la bien-aimée de Zack, a été kidnappé par Zulrog, un extraterrestre prêt à tout pour dominer le monde. C’est en quelques cinématiques doublées de façon totalement horrible, à la narration indélicate et à mourir de rire, que le scénario de Zack Zero se met en place. Concrètement, c’est un jeu de plateforme sur un seul plan, en 2.5 D, avec des ennemis pouvant apparaître sur les « cotés » de votre axe de mouvement. C’est plutôt joli pour la mise en scène mais vite énervant en termes de localisation des dégâts lors de combats. Mais ce premier bug est le cadet de nos soucis tant Zack Zero est parsemé d’embûches techniques à ne plus savoir qu’en faire, surtout sur PC !
Vous contrôlez donc Zack à travers une dizaine de niveaux assez long (comptez une quinzaine de minutes pour chacun). Zack a la faculté de contrôler plusieurs éléments grâce à ses costumes de feu, de glace et de pierre. Chaque costume a ses attaques, ses spécificités (frapper au sol et détruire votre plateforme, pousser des blocs, geler des objets, en enflammer d’autres, etc) et au fil des niveaux, ceux-ci évoluent automatiquement pour vous proposer davantage d’attaques. Au final, sincèrement, vous ne vous servirez surtout que de votre costume de base, le costume « expérimental », permettant une grande souplesse et un lancer de disques efficace contre les ennemis.
Chaque niveau est envahi d’ennemis, mais aussi d’orbes vertes à collecter pour augmenter de niveau et grimper dans le classement en ligne et le scoring. Quelques statuettes d’or sont aussi au programme, bien cachées dans un level-design plutôt correct et qui fait clairement office de bon point dans ce titre malheureusement jonché de problèmes.
Tout est dans le titre ?
En plus d’être souple mais pas précis, le personnage a de vraies failles dans ses animations lors des combats contre les ennemis. Ceux-ci sont beaucoup plus rapides et réactifs que votre personnage qui, au moindre saut, se met en danger face aux masses d’un lieutenant ennemi qui charge aveuglement. On s’y fait vite, mais le temps d’adaptation énerve. Reste la non-utilisation des différents costumes, vraiment génante pour un jeu qui semble se baser sur ce principe en priorité.
Passons les problèmes techniques (si vous avez une carte Ati Radeon, vous allez vous amuser) complètement oubliés par les développeurs depuis la sortie pour préciser que le jeu est surtout extrêmement répétitif. Les niveaux se suivent et se ressemblent méchamment, pareil pour les mécaniques de jeu. Zack Zero a tout du bon petit personnage de jeu vidéo mais malheureusement, il rate le coche en proposant une expérience jolie mais creuse comme rarement il nous a été donné d’en découvrir une dans le monde de l’indépendant. Dommage car l’esthétique est réussie lorsque le jeu ne bouge pas trop !
A qui le conseiller alors ? A ceux qui ne sont pas très regardants sur la qualité globale mais qui voudraient quand même se faire un petit plateformer à l’ancienne mais en 3D et avec des graphismes colorés. Zack Zero a de gros problèmes, n’est globalement pas un bon jeu, mais reste jouable et supportable si on se le lance par petites sessions. La concurrence n’étant pas rude (mais tout de même bien présente), un petit prix peut vous laisser tenter. Mais faites bien attention ou vous mettez les pieds et préparez-vous à rire e toute vos force devant un narrateur raté d’anthologie !