Sorti il y a quelques jours sur Steam, Nidhogg s’est très vite imposé comme LE jeu à la mode. Il faut dire que le principe du jeu est simple et efficace : affronter un adversaire à l’épée dans une vue de côté rappelant les combats du premier Prince of Persia. Très dynamique, doté d’une 2D pixelisée et colorée, il faut bien avouer qu’on tombe facilement sous le charme au premier coup d’œil… mais est-il vraiment bon ?
Où est le gnome qui shoot dans les têtes ?
Vous aurez un seul but dans Nidhogg, battre votre adversaire dans un duel à mort à l’épée. Pour cela, de nombreuses actions sont disponibles : frapper (et donc parer) à trois hauteurs différentes, désarmer votre adversaire, rouler au sol, sauter pour attaquer en piquée, effectuer un balayage, jeter votre épée…
Le jeu est très dynamique et les coups s’enchaînent à une vitesse folle. Aucun temps mort n’est possible et même ramasser votre arme tombée à terre ne se fera pas de manière classique mais plutôt en exécutant une petite roulade suivie d’une attaque. Les amateurs de fatalités de Mortal Kombat seront heureux d’apprendre qu’il est possible d’achever son adversaire en lui arrachant le cœur lorsqu’il est au sol.
Les commandes répondent parfaitement et chaque action possède son contre, c’est donc une sorte de pierre/papier/ciseaux permanent pour prendre l’avantage. La mort ne signifie d’ailleurs pas la défaite, mais juste la prise d’avantage de l’un des deux combattants. A partir de là, celui qui vient d’éliminer son adversaire voit une grosse flèche apparaître sur son écran et n’a plus qu’à courir pour sortir de la pièce et pénétrer dans la zone suivante avant que l’autre ne revienne à la vie.
Chaque environnement est symétrique, les combattants commencent au centre et leur but est de traverser les salles situées derrière leur adversaire pour se faire acclamer par la foule au bout du chemin… avant de se faire dévorer par le Nidhogg parce que dans ce jeu, même le vainqueur meurt ! Ce principe de gain de terrain est intéressant car il permet d’allonger les affrontements et d’apporter de la tension à mesure qu’un des combattants approche de sa salle finale.
Il n’y a que quatre environnements différents mais ils sont fort heureusement très variés et proposent des éléments de gameplay uniques (couloirs bas de plafond, plate-formes, tapis roulants, nuages qui disparaissent au bout de quelques secondes, champ de blé cachant une partie de l’action…) chaque joueur aura son niveau préféré. La vue de côté en 2D plaira aux amateurs de pixels et la débauche de couleurs donne un certain charme au jeu. Tout le monde n’aimera pas mais c’est vraiment rigolo à la fin du niveau de voir à quel point on a « repeint » le sol avec son adversaire.
Modes de jeu et règles additionnelles
Outre un tutorial un peu trop léger (tous les mouvements du personnage ne sont pas présentés) le jeu propose un mode solo, un mode multijoueur local ou en ligne ainsi qu’un mode tournoi. En solo, Nidhogg ne s’embarrasse pas d’une quelconque histoire, vous enchaînerez juste 16 adversaires en essayant de les battre le plus vite possible. Les premiers n’offriront que très peu de résistance mais les derniers seront vicieux et il vous faudra de nombreuses passes d’armes et varier énormément vos attaques pour en venir à bout. On se rendra malheureusement très vite compte qu’une des meilleurs options est d’effectuer un coup sauté puis de courir jusqu’à la sortie sans s’arrêter… plutôt décevant.
Parlons maintenant d’un autre point noir du jeu : le multijoueur en ligne. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, en l’état, il est tout simplement injouable. Les lags sont tels que les personnages se téléportent, disparaissent, effectuent la même action en boucle… Aucun mot du développeur du jeu à ce sujet sur le forum, je ne sais donc même pas si un patch est en cours de développement pour corriger le tir. Oublions vite cette ligne du menu et parlons enfin de ce qui fait la force du jeu, le multijoueur local. Le gameplay très nerveux prend ici tout son sens et les parties s’enchaînent à grands coups de maîtrise du jeu / réflexes / mauvaise foi. Pour rendre les affrontements encore plus délirants, de nombreuses options peuvent être activées (épées boomerang, faible gravité, combats en un coup gagnant, mode turbo…).
Et si vous avez invité plus d’un ami à la maison, c’est encore mieux, car Nidhogg propose un mode tournoi de 3 à 8 joueurs ! Les options loufoques sont là aussi disponibles et je peux vous assurer que le titre peut sans aucun problème devenir le jeu officiel des soirées entre amis.
Et paf le Nidhogg
Au final je suis assez mitigé sur ce titre. D’un côté le gameplay est absolument fabuleux (on s’en rend immédiatement compte lorsque l’on joue avec des amis de passage à la maison), mais de l’autre il propose un contenu solo insipide à cause d’une intelligence artificielle faiblarde et un multijoueur en ligne injouable. On peut également lui reprocher son prix plutôt élevé (14€), surtout quand on pense qu’il n’y a que quatre niveaux différents. Ca n’a l’air de rien, mais parcourir quatre fois chaque niveau pour terminer le mode solo alors que la partie dure moins de 20 minutes est vraiment désagréable. Vu le rendu du jeu j’ai du mal à croire que le développeur n’aurait pas pu en proposer d’autres s’il y avait consacré quelques heures.
Le jeu est bon, très bon même, mais je le conseille uniquement aux joueurs ayant la possibilité de jouer avec d’autres amis en local. Les autres pourront malheureusement passer leur chemin pour le moment en attendant d’éventuelles mises à jour ou corrections du code réseau.
Tente, je l’ai pris a ma pause ce midi et l’ai fini dans la foulee.
Solo fini en 1h, clairement rachitique MAIS il est, grace a sa jouabilite au poil, hyper fun !! Je me suis marre tout seul devant mon ecran face a certaines situations.
Ce week-end je vais tenter le multi local, mais je sais deja que l’on va avoir droit a des parties dejantees !