Les jeux japonais s’exportent de mieux en mieux dans nos contrées et sur nos PC, ce qui nous donne le droit de découvrir des jeux très originaux. 99 Spirits est de ceux-ci…
Une histoire en supplément
99 Spirits est avant tout une histoire longue et massivement écrite, avec énormément de dialogues et de personnages non-joueurs. Le but est réellement de raconter une histoire et de proposer un gameplay original en supplément. Du coup, il peut être possible de jouer à 99 Spirits de deux façons : en se plongeant dedans corps et âme et en suivant l’histoire tout en participant au combat, ou bien de passer les cinématiques pour n’en garder le gameplay. Quel que soit votre choix, cela reste très amusant.
Vous êtes dans la peau d’Anabusa, une jeune femme vivant dans la capitale d’Heian dans un Japon Médiéval cliché mais bien joli (que l’on voit évidemment qu’en artworks, comme les personnages et globalement, l’entièreté du jeu). Sa mère a été tuée par des esprits et pour se venger, cette jeune fille est décidé à chasser ces esprits et les détruire. Pour cela, elle trouvera l’aide d’un renard blanc lui permettant d’utiliser une épée très spéciale, possédant le pouvoir de « nommer » les esprits, pour les faire apparaître. C’est là que vous dégainez votre clavier, prêt à tout pour les exterminer tous !
Un gameplay pour principal intérêt
Sur une carte affichée carré par carré, vous déplacez votre personnage et vos ennemis bougent en même temps que vous. Vous y collectez des losanges bleus (les objets de votre inventaire, limité), des losanges oranges (faisant avancer le scénario) et des losanges verts (des lieux fixes comme vous en trouverez souvent dans votre village d’origine). Au milieu de tout cela se trouve quelques petits « nuages », les esprits, qui une fois touchés lancent un combat. Le gameplay le plus original du jeu se met alors en place.
Tout commence par quelques coups d’épée magique sur la brume qui vous sert d’assaillant. Pour effectuer les actions, il suffit de les cliquer : lorsque l’ennemi vous attaque, il faut alors viser juste et cliquer sur le texte « Defend » pour se défendre. C’est la même chose pour contre-attaquer, en plus rapide encore. On s’habitue cependant très rapidement à cette cadence. Et toutes ces actions augmentent deux jauges permettant de chercher des indices sur l’esprit et de le nommer pour le faire apparaître, ce qui est le seul moyen de le vaincre véritablement.
Lorsque vous cherchez des indices, en début de partie, vous n’en obtenez qu’un seul : un bout de son nom, une lettre ou une syllabe, ou bien une simple indication de son état. C’est là qu’il faut être fort en Anglais pour comprendre le lien entre Poussière et Balai dans la langue de Shakespeare ! Ensuite, vous pourrez le nommer avec la seconde jauge (celle qui se remplie lorsque vous vous défendez) et si vous avez juste, il apparaît. Si vous avez tort, il vous blesse et vous devez recommencer.
L’intérêt principal c’est qu’au fil de l’expérience glanée, gagnée à chaque fin de combat, vous aurez la possibilité de rendre visite à une étrange magicienne vous permettant d’augmenter les pouvoirs de votre épée. Rapidement, vous n’obtiendrez plus un seul mais deux ou trois indices et les jauges se rempliront plus vite. Enfin, deux autres pouvoirs sont disponibles : la possibilité de capturer les ennemis blessé (pour vous en servir lors d’énigmes, un ennemi Lampe pouvant par exemple allumer des bougies) et d’utiliser leurs attaques personnelles si vous les gardez assez longtemps avec vous (un à la fois) afin de les apprendre. Bref, niveau gameplay, c’est carrément complet et original.
Un peu répétitif, tout de même !
Vous avez les bases, la recherche de noms pour les objets (le plus amusant) et tout cela est utilisé pour un fond d’Histoire très bien écrit et passionnant pour les amateurs du genre mais malgré tout cela, c’est tout de même très répétitif. Le jeu est toutefois très amusant et il est bien difficile de le lacher sans vouloir faire une énième partie, « la dernière », comme d’habitude. Et puis on se prend à le relancer dès qu’on a un peu de temps, juste pour évoluer son personnage.
Et l’évolution est obligatoire ! En effet, la difficulté montre d’un cran à des moments très particuliers de l’histoire et il vous sera clairement sous-entendu pas mal de minutes de combats aléatoires pour gagner de l’expérience et passer de niveau. Reste que malgré tout, le gameplay fonctionne vraiment comme une surprenante idée qu’on ne veut pas lâcher tant on sait qu’il n’y a que dans ce jeu qu’on l’a trouvera aussi bien mixée à un univers de qualité. Évidemment, si vous n’aimez pas les univers Japonais, vous pouvez passer votre chemin. Mais à défaut d’être vraiment génial, 99 Spirits à l’audace de proposer quelque chose d’original et de plutôt attirant. Dommage que le tout se répète autant et surtout, qu’aucune traduction française ne vienne le destiner à un plus large public.