La folie selon le dictionnaire ? « Dérèglement mental, démence. Idée, parole, action déraisonnables, insensées ». Dans ce cas, pas de doute, JazzPunk est un jeu complètement fou et décalé. Prêts pour l’après Stanley Parable ?
Une bêtise à la minute
Difficile de parler de Jazzpunk, tant tout l’intérêt du jeu est dans la découverte. Sachez cependant que tout commence en une vue à la première personne assez classique et que tout destine le joueur à participer à un jeu d’exploration « de plus ». Pourtant, rapidement, les personnages fait de blocs « ressemblant à ceux qui apparaissent sur les portes des toilettes » (c’est un PNJ qui le dit) vous font comprendre que nous ne sommes pas vraiment dans un jeu très sérieux. Vous êtes un agent secret et partez en mission après avoir participé au briefing de votre patron faisant à merveille l’imitation de l’homme qui descend chercher du vin à la cave. Une fois vos pilules avalées, vous voilà transporté sur les lieux de votre premier contrat : vous devez vous infiltrer à l’intérieur de l’ambassade russe.
Chaque niveau sur les quatre proposés (en dehors des interludes) est un mini bac à sable. Dans cette zone d’ambassade, vous aurez plusieurs autres missions à dénicher (trois ou quatre). Mais le plus important reste l’exploration car voyez-vous, Jazzpunk est truffé de blagues et de références. Une grenouille veut récupérer son casque de réalité virtuelle ? Vous allez jouer à une partie de Frogger. Vous avez ouvert ce carton de pizza ? C’était en fait un jeu de pizzas-zombies horrifique en vue FPS. Et que dire de ce moment ou en culbutant un PNJ, celui-ci tombe du pont en faisant le cri de Whilelm ? JazzPunk est fou, drôle, passionnant.
Douce folie
Le plus étonnant avec JazzPunk, c’est qu’il est superbement mis en scène. Les délires fusent, le jeu ne s’arrête jamais d’être drôle et passionnant. Musicalement, c’est splendide, tout comme la gestion des sons qui s’entendent toujours au bon endroit, au bon moment. Ils font partie intégrante de la majorité des gags du jeu. Au final, tout comme avec Stanley Parable, on joue à JazzPunk pour découvrir tout ce qu’ont bien pus y insérer les développeurs. Et clairement, on est servis !
Le génie, dans JazzPunk, c’est de faire constamment référence à la Pop Culture. Ainsi, en y jouant à plusieurs autour de l’écran, on s’amuse à se demander si on a compris la référence, à s’expliquer celles qui nous sont inconnues, etc. Il y a un vrai entrain, une vraie participation collective à la folie de JazzPunk. Alors certes, cela se termine environ en deux heures beaucoup trop courtes, tant on aurait aimé que cela dure encore longtemps. Peut-être que l’aventure serait devenue ennuyante ? En l’état, c’est juste parfait pour les souvenirs. Sans parler d’une certaine rejouabilité, via les succès (assez simples) et toutes les folies bien cachées à travers les niveaux. La possibilité de sauvegarder ou l’on veut est des plus intéressantes.
N’ayons pas peur des mots : JazzPunk a tout du jeu culte qui, comme The Stanley Parable ou Portal avant lui, propose une folie de développeurs, un univers si particulier qu’il enchante rapidement. Alors certes, point de vue gameplay c’est très basique et l’absence de traduction française risque d’en freiner quelques uns (surtout que les textes ne disent « qu’en gros » ce que les protagonistes disent de vive voix). Mais on ne s’attendait pas à découvrir une ambiance aussi prenante et une mise en scène si jouissive. JazzPunk est incontournable et ressemble a un hommage sublime aux meilleurs sketchs des Monty Python, aux plus beaux dessins de Terry Gilliam. Un jeu dont Leslie Nielsen serait très fier !
Avec un avis aussi dithyrambique, c’est difficile de ne pas être convaincu à son tour.
Je vais sauter le pas 🙂