Rares sont les jeux de baston en 2D à débarquer dans le monde de l’indépendant mais souvent, on découvre de vraies titres originaux. On ne se demande pas trop pourquoi : généralement, leurs géniteurs sont de grands fans du genre et savent s’y prendre. Est-ce encore une fois le cas pour Aces Wild ?
Beat’em All ou Brawler ?
Un Brawler, c’est un jeu comme Super Smash Bros, un titre ou on vous demande de mettre une raclée à d’autres personnages dans une même arène, à coup de poings ou de pieds peu délicats et répétés, faisant de plus en plus de dégâts et jouant beaucoup avec l’offensif et le défensif en symbiose pour les meilleurs joueurs. Le Beat’em All, c’est l’art de proposer de la baston sur des tableaux au scrolling horizontal très souvent défini par l’absence ou l’apparition d’ennemis dans la zone. Combinez les deux et vous aurez une idée de ce qu’est Aces Wild.
Le jeu de Tyler Doak ne manque pas de punch, c’est le moins qu’on puisse dire. On commence par choisir son personnages parmi les trois disponibles et rapidement, en jeu, on découvre un gameplay qui se veut plus fin qu’il n’en a l’air. On frappe donc de l’ennemi, mais celui-ci possède une jauge de couleur bleue qui définit sa garde. Pendant que cette jauge est intacte, il ne perd pas de vie : il faut donc frapper, sans cesse, pour briser cette jauge (qui reviendra au bout d’un certain temps) afin de pouvoir enfin lui faire des dégâts. Du côté du joueur, il y a aussi quelques particularités…
S’il est possible de frapper « simplement » et d’entraîner les ennemis dans les airs pendant un combo, il est aussi possible de charger une attaque de furie pour dégager l’adversaire sur les bords de l’écran. Ils rebondissent dans tous les sens, se font très mal et frappent les autres ennemis sur leur chemin. Avec de bons enchaînements, on peut en faire de véritable boules de flipper ! Et si vraiment cela ne suffit pas, il est possible de lancer un ersatz de « grosse explosion » dégageant tout autour de soi. Tout cela est permis par une jauge de pouvoir augmentant au fur et a mesure des coups donnés.
Un peu de jugeotte !
Clairement, Aces Wild est un jeu de baston ou il faut réfléchir et bien connaître les commandes. Il faut toujours passer de l’offensif (les attaques à diversifier, la jauge à augmenter) au défensif (le Dash permettant de se déplacer rapidement, les esquives à placer au bon moment) avec un certain rythme et rapidement, on a mal aux mains. Même avec le pad 360, pourtant connu pour être très malléable et confortable.
Visuellement entièrement en 2D, le jeu est plutôt beau mais pêche par des décors très répétitifs. Aussi, l’action à l’écran est vite brouillonne et il ne sera pas rare de se perdre dans la vague d’ennemis qui nous encerclent. Du coté des musiques, elles sont sympathiques mais pas incroyables de qualité et la petite musique » Magasin en Ligne de la Wii de Nintendo » en guise de menu principal n’est pas forcément très motivante. Mais l’ambiance sonore sauve le tout, avec des coups qui choquent les oreilles.
Aces Wild est extrêmement répétitif. Jouable à deux en coopération locale, le jeu ne propose aucun mode multijoueur ni même des arènes entre joueurs. Reste qu’avec un(e) ami(e), c’est encore plus fun et que ce mode local sort son épingle du jeu. On ne le recommandera pas aveuglement, mais Aces Wild va plaîre à beaucoup d’amoureux d’un genre bien trop peu représenté qu’est le Brawler. On espère juste voir son auteur sur un titre bien plus ambitieux la prochaine fois !