Étonnant, Guise of the Wolf l’était assurément lors de sa sortie sur Steam. Personne n’en avait vraiment entendu parler mais le voilà, ce jeu de loup-garou, au cel-shading attirant en images. Et puis on se rend vite compte de la supercherie…
Un jeu d’objet caché bien camouflé
Vous jouez un alchimiste qui s’est fait attaquer par d’étranges créatures lors de son voyage. Nous sommes en 1500 et des poussières, votre collègue est mort de façon effroyable, déchiqueté. Un vieux château vous ouvre alors ses portes pour vous donner le gîte et le couvert le temps de lever le voile sur cette attaque. Rapidement, vous découvrez que vous avez changé : vous n’avez plus de reflet dans le miroir. Ensuite, vous découvrez que les habitants (au nombre de quatre, en plus des quelques gardes) ne vous ont pas tout dit sur la raison de votre présence dans ces lieux.
Vous voilà parti à la troisième personne en train de collecter quelques objets (pas plus d’une vingtaine de tout le jeu), ouvrir des portes, chercher des clés et parler à des protagonistes excessivement mal modélisés et aux animations risibles. Vous pouvez aussi vous baisser pour vous « camoufler » et faire les poches des PNJ qui ne voient absolument rien venir. L’intelligence artificielle est inexistante.
Plus tard, vous pourrez vous transformer en loup-garou : si vous êtes dans le noir, vous restez humain, si vous allez à la lumière vous vous transformez. Il faut alors éviter de tuer des humains (pour ne pas tomber sur la mauvaise fin du jeu, bien difficile à esquiver) et sauter par dessus des crevasses, fuir une bête tout aussi ratée que le reste du jeu et détruire des portes. A moins que vous n’ayez trouvé la hache, « cachée » en début de partie, qui vous permet de ne pratiquement jamais vous transformer et de réduire l’intérêt de l’exploration en cendres ? Quelle drôle d’idée que cet item complètement anti-jeu !
Dur de ne pas être blessant
Ne dépassant pas les trois heures de jeu, Guise of the Wolf est assez raté. C’est vraiment dur de devoir en parler tant les développeurs ne méritent clairement pas qu’on les punisse avec un texte aussi méchant, mais… Sincèrement, que leur est-il passé par la tête ? Pourquoi avoir réalisé un jeu en 3D si aucun membre de l’équipe n’avait les compétences pour gérer cela ? Les déplacements sont buggés (on se bloque par exemple dans le décor, souvent en loup garou, sans jamais pouvoir revenir au menu principal et en perdant sa sauvegarde au passage), esthétiquement c’est assez immonde, le mix aventure/action ne prend vraiment pas et globalement, la réalisation est à oublier.
Toutes mes excuses aux développeurs s’ils lisent ce test mais non, je ne peux pas défendre un tel titre ! Les soldats tentent de vous taper lorsque vous êtes en loup-garou (c’est d’ailleurs le seul moment ou ils daignent bouger un peu) et une fois que vous êtes redevenu humain, ils gardent leur risible position d’attaque tout en vous parlant. La bête qui est censé vous effrayer et donner un peu d’Amnesia dans ce jeu beaucoup trop simple fera rire les amateurs du genre qui en découvriront un pathfiding à côté de la plaque et des animations encore une fois ratée.
Regardez les quelques screenshots de ce test pour en avoir le cœur net : Guise of the Wolf est totalement raté. Et ce n’est ni la petite durée de vie, ni l’objet « caché » briseur d’intérêt, ni un scénario cousu de fil blanc, qui viendront sauver le tout. Un gros gâchis d’idée ! Surtout que la version française est truffée de fautes grossières et de mauvaises traductions qui rendent incompréhensibles les quelques recherches d’objets du jeu.