Une crampe à la main droite, les traits tirés et le regard hagard, le joueur quitte enfin One Finger Death Punch. Silver Dollar Games aura réussi une prouesse car jamais être un maître du kung fu n’aura été aussi jouissif.
Couteau de cuisine, couteau de salle à manger !
Comment traiter un jeu aussi simple que One Finger Death Punch ? Seuls le clic droit et le clic gauche de votre souris seront vos armes. Pourtant quand on arrive sur le menu c’est autre chose qui nous préoccupe. Il est fort probable qu’au premier lancement de OFDP un pan entier de votre rétine implose. C’est moche, la musique est kitch et les artworks sont affreux. Armé de courage, il faut alors lancer le premier niveau en passant par une mini-map tout aussi vomitive que le menu précédent… Et c’est alors que le jeu commence.
One Finger Death Punch se joue donc exclusivement à deux boutons, et il s’agit ni plus ni moins d’une sorte de beat them all aux contrôles ultra simplifiés mettant l’accent sur la baston, la vraie. A l’instar d’un Dropkick ayant passé une folle nuit d’amour avec Beatmania, le jeu de Silver Dollar Games se veut être une sorte de jeu de rythme où à chaque clic un ennemi tombera sous les poings puissants du personnage. Puis tout à coup, la magie opère. Sous des dehors de jeu flash moche et au gameplay limité, One Finger Death Punch nous rattrape par son fun immédiat. Le feedback des coups est fantastique et on se prend rapidement au trip. On passe avec grand plaisir les différents niveaux où X ennemis nous foncent dessus de droite ou de gauche, les attaquant au fur et à mesure qu’ils arrivent à notre portée.
Mais attention car OFDP regorge de petites subtilités ! Il est par exemple possible de tomber sur des ennemis pouvant encaisser plusieurs coups ou qui vont esquiver et passer de l’autre côté du personnage… Voire carrément des adversaires armés qu’il sera possible de détrousser de leur possession afin de faire un carnage monumental à l’arc, au bâton, à l’épée ou la boule piquante (mention spéciale pour cette dernière). En fait OFDP c’est un peu un rêve de gosse. En y jouant on replonge quelques années en arrière à la grande époque des animations flash où des stickmen se lattaient la tronche en détruisant la moitié du décor. Sauf qu’ici on participe à ce foutoir. Les ennemis se prennent des roustes stylées, les décors apparaissant au fur et à mesure volent en éclats… C’est du fun à l’état brut et l’on joue une partition où l’erreur n’est que peu pardonnée. Car oui, OFDP est rapidement très difficile.
ATATATATATA
Round à temps limité, boss, niveau au sabre laser ou qui s’accélère par palier, la diversité est au rendez-vous. Silver Dollar Games a compris que son concept était répétitif et a ainsi gavé de contenu son titre. La variété des niveaux fait que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde et les minutes s’égrènent alors à une vitesse folle. Ajoutez à ça 21 skills à débloquer pour vous aider dans votre tâche et vous obtenez un concept simple doublé d’une efficacité redoutable.
One Finger Death Punch vous occupera environ 5 heures avant que vous le laissiez de côté pour y revenir plus tard. Addictif au possible, la partie sonore du jeu vient également s’ajouter à ce gros délire général. L’annonceur, doublé par un des pires clichés de l’histoire, est tordant et les musiques épiques donnent à l’ensemble un cachet de vieux film de kung fu nanard à souhait. Un pur bonheur.
Il serait dommage de dévoiler ici toutes les petites choses à découvrir dans OFDP mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut l’essayer. Très honnête dans son rapport qualité/prix (4,99€), il fout la honte à quelques jeux sortit récemment de par la grandiloquence des actions que l’on voit à l’écran et par les réactions qu’il provoque chez le joueur. Adepte ou pas de ce genre de délire, foncez sans hésiter.
Je l’ai lancé hier suite à la pression de Daiszen et Hertzor Ciphers… l’addiction a été immédiate @_@
Je ferai une soirée complète dessus en stream dans les semaines à venir ^^
Bon, finalement stream mardi soir (19 mai), j’ai trop envie de continuer ^^ http://www.twitch.tv/bestiyo