Voyageons à Bobigny pour discuter avec l’équipe Who Wants Money du concours Nova Play. Inspiré des Lapins Crétins et Bomberman, ce jeu risque d’être l’un des plus funs et jovial du concours. On leur souhaite une très bonne continuation !
Bonjour à toute l’équipe. Commençons très simplement : pouvez-vous vous présenter à notre public, histoire de mieux vous connaître ?
Bonjour ! L’équipe de Who Wants Money est composé de Nicolas Decosterd, programmeur, Laura Lopes, graphiste, et Jonathan Rodelet, game designer, chef de projet et programmeur, trois étudiants en licence de Game & Level Design à Bobigny
N: Je viens d’un BTS de développement informatique et je suis un grand fan de jeu pour Hardcore gamer, de MOBA et de RPG. Mon jeu favori est Osu! (jeu de rythme japonais). Je suis aussi un grand fan de manga, d’anime et de film d’animation.
J: J’ai 20 ans et passionné de jeux, évidemment 😉 et de musique ! Avant la licence j’ai fait un DUT en informatique : j’ai donc les bases en programmation dans plusieurs langages. Je joue aux jeux depuis que je suis tout petit et je suis passionné de l’histoire du jeu vidéo.
L: J’ai 21 ans, je viens d’un DUT services et réseaux de communication (Métiers du Multimédia et de l’Internet maintenant), j’ai commencé à jouer sur les genoux de mon père à l’age de 2 ans, depuis je joue à tous les genres de jeu sur console et pc. Je suis aussi une grande lectrice, surtout de romans fantastiques je travaille d’ailleurs comme bénévole dans une bibliothèque.
Avez-vous déjà participé à de la création de jeu vidéo en groupe, dans le cadre d’un concours, ou est-ce la première fois ?
J: C’est la première fois pour tout le monde ici.
Comment a démarré l’aventure ? C’est vous qui avez contacté les organisateurs ou le contraire ?
J: L’organisateur est venu nous présenter le concours directement à l’IUT pour nous le présenter. Nous avons été très intéressés et nous nous sommes donc inscrits à ce concours !
Parlez-nous de votre projet… Quel est-il et quelles sont ses originalités ?
J: « Who wants money » est un jeu d’action/stratégie se jouant à deux joueurs et sur pc. Le jeu se joue en vue de haut, 3/4. L’histoire du jeu est la suivante : Nous sommes en 2067, la plus grosse crise économique mondiale s’abat sur Terre depuis des années lorsque meurt le magnat de l’Organisation, laissant derrière lui une fortune de 200 milliards. Dans le testament de ce dernier, il est écrit que cette somme serait versée au gagnant d’une loterie mondiale. Cependant, Jack et Johnson, deux frères tirent tous deux un ticket gagnant. Mais le testament stipule qu’il ne peut y avoir qu’un seul gagnant. L’Organisation décide donc de les départager au cours d’une compétition sans merci, où seulement l’un deux ressortira gagnant… » La compétition commence donc et il y a 5 niveaux différents avec 5 objectifs différents.Les personnages essaient d’atteindre l’objectif de chaque niveau en premier et pour ralentir la progression de l’adversaire, les joueurs activent des leviers qui vont déclencher des pièges contre l’adversaire. Il existe différents types de pièges.
N: L’originalité du jeu est premièrement, de forcer la coopération dans la compétition. Parfois, les joueurs vont devoir unir leurs forces contre une troisième partie qui veut sa part du gâteau. Ensuite, l’univers plateau télévisé est très peu utilisé dans le jeu vidéo, à part dans Buzz et dans les Lapins Crétins TV, on en voit pas si souvent que ça.
L: Nous avons voulu jouer énormément sur tout ce côté télévisé : à l’aide de pubs, de faux sponsors, une réelle mise en scène va être mise en place derrière.
Si vous deviez ne choisir qu’une inspiration parmi tous les jeux que vous aimez, quelle serait celle qui définirait au mieux votre jeu à venir ?
Pour notre jeu, nous avons clairement deux inspirations différentes : une pour l’univers, l’autre pour le gameplay qui sont respectivement, Lapins Cretins TV Show et Bomberman.
Le milieu du jeu indépendant vous est-il familier ?
N: Oui, des jeux comme Rogue Legacy ou The Binding of Isaac ont bien squatté mon temps libre ces derniers mois.
J: Il y a encore un an je ne connaissais pas du tout ce milieu, cependant il m’a vite intéressé, avec des pépites du genre : Braid, Limbo, VVVVVV, ou encore FEZ et finalement, c’est vers ce genre de jeux que j’aimerais me tourner plus tard !
L: Pas vraiment, je suis surtout habituée au Triple A. J’ai découvert ce milieu avec les jeux World of Goo et Limbo. Après les étudiants de notre promotions sont très tournés vers les jeux indépendants, donc on se tient au courant.
Que pensez-vous de ces quatre dernières années ayant franchement bousculé le milieu AAA du jeu vidéo avec la scène indé ?
L: C’est super, car non seulement les jeux indépendants commencent à être assez connus et reconnus, mais en plus ça fait bouger les studios Triple A ! Dans le sens où depuis quelques années les triples A stagnent un peu dans leur style de jeu, les jeux indépendant donnent un nouveau souffle à l’industrie.
N: Disons que l’arrivée du crowd-funding et de steam greenlight ont énormément facilité l’introduction de jeux « amateurs » sur le marché. C’était des jeux de très bonne qualité et pour moins cher qu’un Call of Duty ou qu’un Assassin’s creed, du coup, le AAA a maintenant un sérieux concurrent. Un jeu indépendant n’est plus considéré comme une expérience d’un geek dans son garage, et ça, c’est cool.
J: Je trouve ça génial cette montée en puissance des studios indés car on trouve beaucoup plus d’originalité à mon sens que dans ces AAA qui sont généralement des poursuites de licences connues (même si j’adore beaucoup de AAA). De plus, avec la plateforme Steam, tous ces studios ont plus de facilités ces dernières années pour se faire connaître. Dans les années à venir, je pense que l’on va continuer à voir un affrontement entre ces deux types de studios, sans compter les jeux sur nouveaux supports qui montent en croissance continuellement.
Qu’attendez-vous de ce concours, précisément ? L’apprentissage ? La mise en avant ? Le contact avec les autres équipes ?
J: On pense que ce concours va permettre de mettre en avant notre projet pour y faire jouer un maximum de gens, ainsi qu’espérer être repérés par des studios de jeux.
Vous êtes élèves dans une école de jeu vidéo. Pouvez-vous davantage nous décrire votre rythme d’étudiant, pour les plus jeunes qui voudraient suivre votre exemple ?
N: Très soutenu, ça n’a rien à voir avec un BTS ou un DUT, la charge de travail est plutôt énorme mais ça vaut le coup.
L: Apres avoir passé 2 ans sur un projet assez conséquent en DUT, c’est reparti pour un projet de même envergure sauf que cette fois c’est en 6 mois ! Déjà que je ne sortais pas beaucoup, là c’est plus du tout. Et le comble, c’est qu’on a plus beaucoup de temps pour jouer ! Mais on fait ce qu’on aime 🙂
J: Le rythme de travail est assez élevé : en effet avec deux gros projets dans l’année, en plus de plein de dossier ou travaux dans d’autres matières, on est facilement chargés de travail. Cependant, les gros projets sont des projets géniaux, pour nous qui sommes passionnés : on est dessus une centaine d’heure mais c’est juste génial, ce n’est même plus du travail après ! Par contre, il faut être conscient qu’à ce stade, on a plus autant de temps pour sortir entre amis ou pour aller en boîte, on consacre la plupart de notre temps au jeu: il faut être passionné.
Quel moteur et outils utilisez-vous, exactement ?
Pour le projet « Who Wants Money », on programme le jeu en AS3 avec FlashDevelop, avec la bibliothèque Flixel.
Et à quoi vous jouez pour vous détendre entre deux séances de travail acharné ?
N: Osu! principalement pendant les pauses, League of Legends le soir et bien sûr quelques parties de Counter Strike avec les camarades de promo dans les salles info de temps en temps
J: Lors de mon temps libre, je passe beaucoup de temps sur Guitar Hero, Rock Band, mais je suis aussi en train de me faire toute la série des Half Life que je n’avais pas fait (honte à moi!), ainsi que Counter Strike, entre les étudiants de la promotion !
L: Battlefield 4 en multijoueur pour évacuer le stress, League of Legend le soir et Counter Strike pendant les pauses avec la promo. Après, tout dépend de l’envie du moment, je joue aussi à Guitar Hero (ça c’est la faute de Jonathan).