Miner des plateformes ? Pas vraiment. Se basant sur des concepts connus, Platformines se révèle bien plus unique qu’espéré avec un gameplay dynamique qui devrait parler à bien des joueurs ! Serez-vous de ceux-ci ?
À chaque téléporteur son expérience…
Entièrement réalisé en 2D, en pixels et de façon grossière sans jamais être moche, Plateformines est un jeu vous plaçant dans la peau d’un explorateur qui devra parcourir un long niveau généré aléatoirement en fonction du nom de niveau que vous lui donnez. Tous les screenshots de cette page sont par exemple réalisés sur le niveau GameSideStory et évidemment, si vous écrivez le même nom, vous récolterez le même niveau et pourrez même comparer vos scores en ligne. Intelligent, ce concept permet surtout d’équilibrer certains scoring entre amis. Un bon point, pour commencer !
Le but du jeu est simple : équipé de quatre armes différentes (un pistolet, une mitraillette, un shotgun et un bazooka) vous devrez tuer des ennemis et progresser à la recherche de coffres et de pierres précieuses pour récolter de l’or, des armes et des coiffures (vous apportant des améliorations de statistiques). Les pierres précieuses vous serviront aussi à régénérer votre vie, indiquée par votre ceinture d’énergie en bas de l’écran. À chaque fois que vous vous faites toucher par les ennemis, au corps à corps ou à distance, vous perdez un peu d’énergie. Cette ceinture est alors améliorable en revenant au Quartier Général et en achetant ces améliorations dans la boutique… via tout le loot que vous pouvez vendre, y compris les pierres qui vous servaient de kit de soin. Bref, il faudra jongler entre de la vie ou de l’argent à chaque retour au QG, via l’un des très nombreux téléporteurs disséminés sur la carte.
Une partie se révèle assez simple dans sa progression : on se téléporte au dernier endroit visité, on explore, on tue des ennemis, on remplis son inventaire et on revient au QG avec le dernier téléporteur décelé sur la carte afin de tout vendre, améliorer son personnage et repartir à l’aventure.
C’est quoi cette coupe ?
L’intérêt du jeu, c’est aussi son but final : reconstruire une navette vous permettant de sortir de cette grotte en forant un bon coup vers l’extérieur. Pour ce faire, il faut obtenir une dizaine de fusil « de couleur » vous permettant de recréer les blocs de la navette et ainsi, une fois terminée, gagner la partie. Comptez déjà trois bonnes heures pour voir la fin de l’aventure en mode Normal, sachant que deux autres modes de difficulté s’offrent à vous ensuite !
Ponctué par d’excellents (mais un peu effacés par moment) remix de musique classique, l’OST du jeu n’est pas son seul attrait artistique. Néanmoins, on doit bien avouer que le jeu se renouvèle très peu visuellement parlant. Par contre, d’un point de vue du level-design, c’est tout le contraire : au fur et a mesure qu’on s’enfonce dans le niveau, on en découvre une difficulté croissante. En gros, plus vous vous éloignez du centre de la carte, plus les ennemis sont difficiles à vaincre et les pièges plus fréquents. C’est très malin et en termes de level-design, c’est une idée de grande qualité qui rend le jeu bien plus intéressant que prévu.
Honnêtement, Plateformines ne paye pas de mine (oui, c’était facile) mais se révèle encore une fois plutôt malin. On commence par le trouver quelconque puis on tombe rapidement dans le panneau du loot, de l’aller/retour fréquent, de la répétitivité bien pensée et au final, on prend vraiment plaisir à parcourir le jeu. Pas sûr que ce soit un de ces titres qui vous feront passer une vingtaine d’heure à refaire toujours la même chose, certes, mais il propose au moins une demi-dizaine d’heure de découverte. Si vous vous trouvez des amis pour comparer vos trouvailles en termes de niveau et vos scores finaux, alors on peut même double voir tripler la durée de vie.