« Qui est-ce qu’on appelle ? Ghostbusters ! » Sauf quand on n’a pas les droits. Du coup, on préfère vous proposer de créer votre propre agence dans une ville connue mais pas reconnaissable, entièrement en pixels. La recette fonctionne, malgré cela ?
« Je sais… Attrapons-là ! »
Dans Londres (et plusieurs autres villes dans des mises à jour futures qu’on attend encore impatiemment), vous êtes le patron d’une nouvelle entreprise de chasseurs de fantômes. Malheureusement pour vous, vous n’êtes pas les seuls dans cette branche et plusieurs autres sociétés courent après les appels téléphoniques de clients apeurés pour des spectres venus les hanter. Vous commencez par recruter un membre d’équipe et l’équipez en conséquence : un fusil et quelques pièges pour la route. Une combinaison aussi, histoire de lui augmenter son armure. Car mine de rien, Ghost Control est beaucoup plus stratégique qu’attendu.
Loin d’être un bête jeu d’action, Ghost Control s’inspire du sympathique Ghostbusters sorti sur ordinateurs personnels, Master System et autres plateformes de l’époque : il vous propose de partir en voiture à certains endroit et d’y capturer des fantômes. Là ou les idées changent, c’est dans le gameplay : on a le droit ici à un pur jeu tactique en déplacement par cases et au tour par tour. Il faut alors entrer dans une maison, fouiller les pièces, activer les interrupteurs pour y voir plus clair et dès qu’un fantôme pointe le bout de son gluant ectoplasme, tenter de le piéger.
Pour ce faire, il faut tenter une approche très différente en fonction de l’architecture des maisons possédées. Si vous pouvez placer un piège entre vous et le fantôme, alors tant mieux ! Mais rapidement, vous devrez posséder d’autres membres d’équipe pour faire diversion et chasser plusieurs cibles en même temps. Car point de vue capture, c’est toujours la même chose : on pose un piège, on affaiblit la cible et on attend qu’il touche ce même piège pour se faire enfermer à l’intérieur. Une fois un contrat terminé : retour au bercail, on vide les pièges, on récolte l’argent et on repart en missions.
« T’y réflechiras à deux fois avant d’engluer un mec qui a un positroneur désintégrant… »
Même si elle est très inspirée, l’idée est géniale. Dommage que la difficulté soit si aléatoire ! Vous pouvez passer d’un contrat à l’autre et découvrir que d’un seul coup, le jeu vous demande une grosse équipe et du matériel de pointe, sans qu’il n’y ai de véritable raison à cela. Du coup, Ghost Control est un jeu assez difficile. C’est très énervant car le titre à tout du tactical « détente » bourré de référence mais en l’état, il se réserve vraiment à des joueurs patients et qui aimeront recommencer leur partie à chaque erreur. À moins qu’ils n’apprennent à sauvegarder avant chaque décision d’achat ou de mission : heureusement, la sauvegarde est libre.
Le plus gros problème de Ghost Control, c’est aussi et surtout son manque total d’identité visuelle marquante. Le pixel art proposé est très quelconque, souvent moche et finalement, on ne s’y plaît pas énormément. Alors c’est clairement une histoire de goût, mais on ose à peine imaginer ce qu’aurait donné l’univers du jeu chez des talents renommés pour leurs pixels de toute beauté. Là, c’est le strict minimum syndical.
Reste que Ghost Control est intelligent, ce qu’on ne pensait pas découvrir à sa sortie. Il propose du Tactical intéressant et original avec le principe des pièges et mine de rien, les amateurs de défis en auront pour leur argent. Ghost Control possède une énorme durée de vie et si les développeurs tiennent leurs promesses de mise à jour, c’est tant mieux. Reste que même les plus fans de Ghostbusters n’y trouveront peut-être pas leur compte tant il est répétitif et peu enclin au dépassement de soi. On est vraiment pris au piège par sa difficulté totalement aléatoire.