Il fut un temps où les jeux de rythme étaient légion. Une époque bien avant que la survie avec ou sans zombies soit à la mode. Un temps glorieux qui a vu naître d’excellents titres tels que Beat Hazard, Audiosurf ou, plus connue du grand public, la saga Guitar Hero. Si l’on apprécie un tant soit peu le genre on aurait pu être intrigué par le jeu de Ftpud Games sobrement intitulé RhythmShooter. On aurait pu…
Highway to hell
RhythmShooter, comme son nom l’indique c’est un shoot’em’up. Si vous connaissez Beat Hazard c’est à peu près la même chose. On contrôle un vaisseau armé de quatre mitrailleuses qui doit dézinguer tout ce qui viendra à l’écran. La nuance, et vous l’aurez compris en lisant l’introduction du test sinon allez le faire bande de mécréants, c’est qu’en théorie le jeu s’adapte à la musique qu’on va lui donner. En théorie oui, car en pratique… Hé bien ça ne se ressent pas beaucoup. Premier problème : il n’y a pas de musiques livrées avec le jeu. Des musiques qui auraient pu faire démonstration du gameplay ou des features du soft. J’ai donc dû tester ça avec mes propres sons.
Dubstep, electro, metal, rock, j’ai essayé beaucoup de genres différents… pour au final ne pas voir ces différences se retranscrire en jeu. Il y a bien quelques variations du rythme des armes et du déplacement des ennemis mais nous sommes à des années lumière d’un Beat Hazard qui est assez sympa dans le genre (dont le jeu s’inspire allègrement). Je pense aussi que le côté étriqué de l’arène y est pour beaucoup. Le vaisseau que l’on contrôle est assez gros et lent, les ennemis aussi et on fini par s’ennuyer très vite. La faute donc à ce rythme et au manque de folie de RhythmShooter.
Oops I did it again
Une partie se déroule de la façon la plus simple possible. On choisi une musique (MP3 ou WMA seulement…), des vagues d’ennemis arrivent et à la fin on gagne des points permettant de débloquer des armes, des emplacements d’armes, des difficultés et un élément mystère. Les méchants eux sont peu variés. Quelques petits vaisseaux qui nous foncent dessus, un boss serpent (étrangement proche de ce qu’on peut voir dans Beat Hazard), des trucs en forme de pinces qui nous lancent des missiles… C’est pas glorieux. Malheureusement, et comme souligné plus haut, l’ennui pointera trop vite le bout de son nez et on aura la flemme de se taper un album entier de Britney Spears pour se faire tous les unlocks. Hé oui, si même une excellente collection de musiques ne compense pas la répétivité du titre que voulez-vous faire ?
C’est un peu triste à dire pour un aussi petit titre indé mais non, je ne vous recommande pas RhythmShooter. Même à 4$ (son prix d’origine) il n’est pas fun et manque de la folie “son et lumières” de son modèle. Le feeling de nos musiques se ressent très peu en mettant complètement à plat le concept même du jeu et rendant le tout ennuyeux. Ce n’est donc pas aujourd’hui que le genre renaîtra. Sur ce, je retourne écouter le dernier Vitaa.