SLIP

Vous aimez les jeux de plate-forme et les patterns chargés de boulettes des shoot’em ups ? Parfait ! Slip est un runner créé par le studio Handsome Games alliant ces deux choses. Vous allez traverser les niveaux à toute allure en évitant les boulettes ennemies ou en alternant entre bleu et rouge pour absorber les tirs de votre couleur comme dans Ikaruga. Le jeu rappelle rappelle également Outland, un titre sorti en avril 2011 sur le psn et le xbox live.

La vengeance de Steve

Contrairement aux runners classiques vos déplacements sont libres, vous pouvez donc si vous le souhaitez revenir un peu sur vos pas. Outre les touches de direction, deux autres sont utilisées : une pour passer de la couleur rouge à la couleur bleue ou inversement et l’autre pour sauter (plusieurs hauteurs sont disponibles suivant la durée de la pression), réaliser un double-saut ou rebondir contre les murs.

Quand je dis liberté de déplacement c’est à moitié vrai car posséder le pouvoir de changer de polarité est bien, mais cela a fini par attirer la convoitise de Steve, un jeune extra-terrestre. Au départ il vous idolâtrait, mais, les années passant, cette vénération s’est muée en frustration, puis en haine et il veut maintenant votre mort ! Pour cela, il a construit un rayon violet (couleur que vous ne pouvez pas absorber) et vous poursuit maintenant avec pour vous détruire. Tous les stages se dérouleront donc avec Steve sur les talons qui ne manquera pas de vous désintégrer si vous n’allez pas assez vite, une bonne idée pour garder en permanence le joueur sous pression.

Dur… très dur…

L’aventure principale comporte douze niveaux répartis en trois mondes. Le ton sera donné dès le premier car il y a vraiment peu de chance que vous le terminiez sans perdre de vie, même en normal. Dans Ikaruga, prendre une couleur vous immunise contre tous les obstacles liés. Ici c’est beaucoup plus vicieux car si vous pouvez effectivement absorber les tirs de votre couleur, ça fait parfois apparaître des pics auxquels vous n’êtes absolument pas invincible ! Il faudra donc par exemple devenir rouge pour faire apparaître un pont, traverser le pont, sauter à la fin, passer en bleu durant le saut pour absorber les tirs ennemis puis repasser en rouge avant de retomber pour faire disparaître les pics bleus qui sont apparus au sol. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais je vous assure que si vous y ajoutez le fait qu’il faut effectuer un double-saut, que vous êtes poursuivi par un psychopathe désirant vous atomiser avec son laser violet et que le timing pour changer de couleur est millimétré, vous obtenez très rapidement un titre qui rend fou !

L’augmentation de la difficulté est vraiment bien gérée et le jeu ne cessera de se corser au fil des niveaux, apportant à chaque fois de nouveaux ennemis et mécanismes de jeux toujours plus difficiles (magnétisme, faisceaux énergétiques sortant du sol, ennemis qui explosent, qui disparaissent ou grossissent comme les fantômes de Mario…), chaque stage est l’occasion de découvrir de nouvelles choses toujours plus vicieuses, une vraie réussite.

Tous les niveaux se terminent par l’affrontement d’un miniboss (9) ou d’un boss (3). Chacun possède des patterns qui n’ont pas à rougir face à ceux des boss de shoot’em up et vous devrez les apprendre et les comprendre pour espérer les esquiver (vous ne pouvez pas détruire directement les boss, vous avez « juste » à éviter toutes leurs attaques). Pour rendre le titre un peu plus accessible, le développeur a tout de même eu la bonne idée de placer de nombreux points de passage dans les niveaux ainsi qu’un ou deux par boss (un peu plus discutables ceux-là) et de nous laisser la possibilité de réaliser un nombre infini d’essais. Honnêtement, sans ça, je pense que peu de personnes auraient pu voir la fin… déjà que même comme ça au bout de quelques jours nous ne sommes que six à avoir battu le boss final !

La chasse aux points est ouverte

La survie c’est bien, mais si on peut scorer un peu c’est encore mieux. Comme tout bon runner qui se respecte, Slip possède un système de scoring exigeant vous obligeant à prendre un maximum de risques. Plusieurs choses seront nécessaires pour vous emparer de la première place du classement : ramasser les cubes rouges et bleus sur votre chemin (et donc changer de couleur à chaque fois pour ça), absorber un maximum de tirs ennemis, ne jamais mourir car chaque point de passage traversé augmente votre multiplicateur de points (une mort le réinitialise), trouver les zones secrètes et ralentir le moins possible pour faire monter une jauge de rapidité et obtenir ainsi un bonus de vitesse. Suivant votre prestation des points bonus sous forme de trophées vous seront offerts à la fin de chaque niveau (pas de mort, 100% des cubes ramassés, multiplicateur maximum atteint…).

Si terminer les niveaux sera difficile, le faire en scorant le sera encore plus et si vous souhaitez maximiser votre score il vous faudra en plus jouer en mode difficile ou même carrément Sassy. Le premier vous octroie un multiplicateur minimum de points de x2 mais augmente la vitesse du jeu à 110% et le second vous offre un x3 pour une vitesse à 120%. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais je vous assure que les patterns dangereux deviennent diaboliques en accéléré !

Durée de vie et avis final

Outre les douze niveaux du mode aventure, le jeu propose également vingt défis que vous pourrez là aussi parcourir dans les trois modes de difficulté. Reprenant l’apparence des zones secrètes, ils mettront à rude épreuve vos compétences en mixant l’ensemble des pièges que vous pouvez trouver en mode histoire. Au fur et à mesure de votre progression, vous débloquerez différents accessoires pour personnaliser votre héros : cache-oeil, nœud papillon, lunettes de soleil… vous serez le plus beau pour aller runner.

Graphiquement le rendu est correct. Les décors entièrement constitués de petits cubes sont plutôt jolis et agréables à traverser. La bande-son assez calme de Logan Gabriel accompagne parfaitement le jeu et vous empêche de lancer votre manette à l’autre bout de la pièce alors que vous venez de refaire le même passage pour la 50ème fois.

Comptez environ 3h pour boucler l’histoire en ligne droite, mais beaucoup beaucoup plus si vous voulez scorer et tout terminer en Sassy. Si vous aimez les runners et les patterns de shoot’em up, que l’inversion de polarité et une difficulté très élevée ne vous font pas peur, je vous recommande vraiment ce titre. Mais je vous aurai prévenu, vous allez réellement en baver !

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