« Aujourd’hui, grand-mêre est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de sa ville natale : « Grand Mêre décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués ». Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier. »
Une boutique à gérer
Cette introduction repiquée à L’Etranger d’Albert Camus vous spoile un peu l’histoire : votre grand-mêre est morte (elle n’avait plus de feu) et vous a légué sa boutique dans une petite ville de campagne. Le premier jour, vous ouvrez les lieux, placez des tables, y posez quelques articles (une fraise, du bois, une pioche ou que sais-je encore) et rapidement, les clients viennent à votre rencontre. « Vous êtes le nouveau vendeur ? », « J’ai bien connu votre grand-mère, vous savez ! ». Et rapidement, on s’attache à ces personnages dans un jeu qui ne demande que de vendre des articles à la suite et de parcourir les lieux à la recherche de nouveaux objets.
Si vous aimez la série des simulations de fermier et de vie campagnarde qu’est celle des Harvest Moon, alors vous serez en terrain conquis. Ici, il y a encore moins d’interactivité, mais tout autant de dialogues et de découvertes. Le village recèle de mille et un secrets, de mille et un objet à revendre plus ou moins cher et évidemment, on peut faire fluctuer les prix comme on le désire. Tout cela pour s’en mettre plein les poches et être le vendeur préféré de ces villageois.
Visuellement, musicalement, c’est très Natsume dans le style. Mignon, peut-être un peu trop niais pour certains (même si l’introduction donne le cafard), il a cette patte japonaise très particulière que peu d’autres pays parviennent à saisir. Cela plaira, encore une fois, aux amateurs des autres jeux de la firme.
Aussi lent qu’immersif
C’est répétitif. On ouvre la boutique, on attend le client puis, on s’ennuie alors on va chercher quelques objets dans le village, parler à des gens. En revenant à la boutique, les clients font la queue : on encaisse, puis on remet quelques objets sur les étals pour ne pas paraître démuni et continuer à se faire de l’argent. Et on attend le soir. Le lendemain, tout recommence : on ouvre, on vend, on cherche, on parle, on revient, on rapprovisionne les stocks, on dort. Et ainsi de suite.
Évidemment plusieurs événements vont s’activer au fur et a mesure que les jours passent et des personnages souvent clichés mais attachants viendront compliquer ou simplifier les situations. Il y a une grande histoire avec plusieurs petites histoires à découvrir et au fond de tout cela, un principe d’achat et de vente plutôt intelligent et très simple d’accès, parfait pour les plus jeunes.
C’est pourquoi il est difficile de descendre Hometown Story. C’est un jeu très particulier, pas franchement incroyable d’intérêt, mais qui a son charme, son univers, dans lequel on aimera peut-être se plonger. Les villageois sont attachants, très « japonais » dans le style mais on sait qu’un large public de joueurs s’y retrouve sans mal. Du coup, disons le clairement : c’est une sympathique curiosité. Dommage qu’Animal Crossing soit un si féroce concurrent !
C’est un jeu que je possède et que j’apprécie. Ayant aimé deux opus d’Harvest Moon et ayant plus de 600h sur Animal Crossing New Leaf j’avais peu de chance de ne pas aimer.
Mon seul gros point noir de ce jeu, sa caméra. Je la trouve incroyablement horrible, c’est sans doute ce qui fait que je n’y passe pas 2 ou 3h de suite comme c’est le cas sur ACNL ou même Harvest Moon.