Overcast – Walden and the Werewolf est un FPS horrifique développé par Microblast Games, jeune studio brésilien composé de seulement deux personnes. Dans ce jeu, le joueur incarne Walden un chasseur vivant en retrait de la civilisation et qui décide de sortir de sa tanière, car quelque chose ne tourne plus rond dans le coin. Sa quête le mènera à découvrir de nombreux morts et surtout à croiser le chemin du loup-garou, une créature immortelle semant la désolation sur son passage.
Hurlons à la lune !
Overcast est un jeu en plein dans la mode actuelle de l’horreur autre que le survival horror, et même si cette mode a su donner des titres de qualité comme Amnesia, il faut bien remarquer qu’il est plus souvent rattaché à des jeux de qualité moyenne voir médiocres (qui a dit Dreadout ?) et servant plus à cachés des problèmes techniques ou de game design qu’autre chose et rassurez-vous Overcast fait bien parti de cette dernière catégorie (« Non, mais vous avez vu il nous spoile la fin de la critique, le sacripant ») et voyons pourquoi !
Outre le côté horrifique Overcast est avant tout un FPS, et pour une fois il ne s’agit pas simplement du mode de représentation, puisque notre chasseur a bien un fusil lui permettant d’éradiquer les menaces qu’il peut rencontrer. Enfin, en espérant qu’il ne meure pas durant le rechargement de son fusil, très lent (sérieusement au moins 8 secondes et avec une animation moche au possible) et qui impose donc un peu de frayeur, mais surtout un rythme très lent au titre, qui va à l’opposé de ce que nous font vivre les niveaux, puisque ces derniers se traversent très rapidement (2 minutes pour le plus court et 10 pour le plus long). Et si l’on met de côté les phases de tir, le principe du jeu se limite à trouver les différents éléments qu’on vous demande (« Va chercher la clé pour ouvrir la porte » tellement innovant en 2014), éviter les ennemis qui vous tuent en un seul coup et penser à ramasser quelques munitions pour vos prochains affrontements.
J’ai eu la peur de ma vie…
Oui, peur, mais bon ça c’était à cause des graphismes du titre qui se caractérisent par un motion blur monté presque au maximum, des textures horribles, une animation digne des premiers essais d’un débutant et du manque de diversité de ses éléments, bestiaires et consorts. En ce qui concerne l’horreur en elle-même, il n’est constitué que de jump-scare : procédé de film/jeu d’épouvante consistant à faire sursauter le spectateur (merci Wikipédia). Et même si le premier fonctionne plutôt bien, les autres ne marchent plus tellement le joueur s’y attend. Et ce n’est pas les autres procédés comme le fait de laisser des parties de corps démembrés ou de voir le loup-garou arriver qui vont vous faire mouiller vos sous-vêtements.
On en rajoute une couche ?
Il ne vous faudra pas plus de 2 h pour faire le tour de ce jeu (dont la fin est peu compréhensible), et n’espérez pas y trouver la moindre forme de rejouabilité. Vous l’aurez compris, débourser 10 € est vraiment bien trop demander pour un titre de ce niveau là. Oui, le jeu propose un univers un peu original par cet aspect Far West, mais il n’est même pas vraiment effleuré. Tout ce que ce jeu arrivera à faire c’est vous frustrer voir vous énerver (hey, mais c’est un bon cadeau pour ce gars que je ne peux pas piffer en fait).
Parfois, on croit avoir touché le fond vidéoludiquement, puis on a la surprise de découvrir un jeu encore plus mauvais que les autres, celui dont vous pourrez parler lors de vos soirées entre amis quand on vous parlera d’un titre moyen en le qualifiant de daube et que vous pourrez dire « NON ! Tu n’as jamais joué à Overcast – Walden and the Werewolf, tu ne sais pas ce qu’est une daube ! » Évidemment je grossis le trait, mais il est à ce demander comment un titre comme ce jeu a pu trouver son chemin jusqu’à Steam via le programme Greenlight, une preuve de plus comme quoi ce dernier est un échec. Et si vous avez vraiment envie de jouer à un FPS Far West, retournez jouer à Outlaws de LucasArt ou Call of Juarez, là vous en aurez pour votre argent.