Quand on débarque avec un jeu “à la hack’n slash” avec “des principes de shoot’em up” et un gameplay “à la Geometry Wars”, forcément, on paraît un peu quelconque. Et puis il y a ce “je ne sais quoi” qui rend la chose bien plus agréable et originale. Et ce test a déjà beaucoup trop de guillemets !
Ambiance sombre-cartoon
D’entrée, le jeu vous accueille par une musique des plus agréables, un peu Danny Elfman dans la forme, très Medievil dans le fond, elle tranche directement avec l’idée qu’on peut se faire du jeu quand on n’en regarde uniquement que les screenshots. Oui, il ne se prend pas au sérieux. Vous y jouez une petite créature devant défier, à travers plusieurs campagnes de plusieurs niveaux aléatoires, des monstres en voulant à votre vie. Pour ce faire vous devez donc vous équiper d’un masque, qui n’a aucun autre intérêt que celui de l’esthétique et de la différence face aux autres joueurs. Sur le terrain, vous vous retrouvez alors dans un style hack’n slash vous demandant de tirer au bâton magique de petits projectiles ronds et colorés sur des ennemis qui ont généralement deux types d’attaque : des tirs tout aussi colorés mais souvent plus dévastateurs et avec quelques effets originaux, ou la technique très primaire mais efficace du “je fonce sur le joueur pour le blesser, voir exploser”. Évidemment il y a quelques variantes : ceux qui vous pompent votre vie pour la donner à leurs congénères, par exemple.
Plus au coeur du gameplay par contre, vous équiperez des broches. D’abord une, puis de plus en plus au fil des points d’expérience obtenus. Celles-ci vous permettront d’améliorer vos statistiques dans plusieurs domaines et comble de bonheur pour les amateurs de progression : vous pourrez en améliorer l’effet en échangeant de l’or contre leur montée en niveaux. Chaque niveau possède un objectif de recherche (plusieurs objets à collecter avant d’atteindre la sortie), de destruction (des totems protégés par les ennemis) ou d’affrontement (contre un Boss, généralement) et les ennemis vaincus lâchent de l’or ou des objets.
Ces objets peuvent être de trois types. Des potions de soin tout d’abord, classique, accompagnent des items utilisable une seule fois et permettant l’obtention de bonus temporaires. Mais le type d’objet principal est le Mojo, un objet magique souvent représenté de façon originale (une poupée, une clé…) qui offre de gros bonus ou malus changeant complètement la donne. Ceux-ci peuvent être stockés de façon limitée dans un inventaire pouvant caser deux mojo actifs et un inventaire de trois (jusqu’à six) consommables au maximum (pouvant être utilisés par d’autres mojos rammassés, mais alors non-activés). En clair, il va falloir trier, bien choisir, sacrifier des mojos pour en garder d’autres. le dilemme !
Combinaisons aléatoires
Chaque campagne proposée se présente en plusieurs niveaux sur une carte du monde générée entièrement aléatoirement (des objectifs, aux ennemis, en passant par les conditions de victoire). En plus des niveaux aléatoirement créés, il y a aussi des salles à découvrir : une boutique de Mojo, mais aussi un endroit ou obtenir un objet spécial suite à une discussion avec une divinité quelconque. Mieux encore : la possibilité de combiner deux mojos en un dans un “mixeur de mojo” rend la vie beaucoup plus facile en terme d’inventaire. On peut les cumuler, les mixer et ainsi regagner de la place pour en stocker de nouveau à trouver au fil de l’aventure.
Full Mojo Rampage se distingue cependant par sa grande difficulté : il est très facile à comprendre, à prendre en main, mais il vous faudra recommencer plusieurs dizaines de fois la première campagne avant d’espérer la réussir. En tous les cas, tout seul. A plusieurs en ligne (le mode local n’étant pas concrètement le même et faisant davantage office de support pour le second joueur), c’est déjà beaucoup plus facile et amusant. Mais réellement, Full Mojo Rampage n’est pas facile à terminer et ne laisse aucune marge d’erreur à ceux qui se servent mal de leurs pouvoirs.
Car oui, il y a des pouvoirs. Au fil de vos réussites vous gagnerez des médailles qui vous permettront de débloquer des masques, mais aussi des “classes” pour vos esprits. Cet esprit vous offre alors deux pouvoirs spécifiques et on retrouve les bases : le bourrin, le soigneur, le magicien, etc. Il va falloir tâtonner avec chacun pour trouver celui qui nous plaît le plus. Les médailles serviront aussi, en plus de l’argent, à acheter des améliorations temporaires (pour une seule partie) augmentant grandement certaines caractéristiques.
Une évolution longue et savoureuse
On garde son niveau dans une partie mais une fois celle-ci terminée (royalement ou tragiquement) il suffit de retourner au menu du personnage pour valider son expérience, passer de niveau et augmenter une caractéristique au choix. Évidemment, la montée de niveau débloque aussi de nouvelles possibilités d’achats, de pouvoirs, de masques, etc. En clair, l’évolution de Full Mojo Rampage est sa plus nette qualité : on ne s’y ennuie jamais, on a toujours envie de progresser.
L’autre qualité du jeu, c’est son univers : coloré et sombre à la fois, reprenant des thèmes musicaux de qualité et proposant un coté Cartoon loin d’être banal, Full Mojo Rampage donne envie de s’y balader, de le découvrir de fond en comble, de prendre plaisir à s’améliorer. Bref, c’est un réel plaisir de découverte et il n’y a bien que sa difficulté qui peut lui faire défaut. Mais comble de bonheur : les développeurs travaillent d’arrache-pied pour le rendre difficile/motivant en plus de lui ajouter des modes amusants (comme le PvP, la quête journalière, une suite de vague ennemis, etc.) et par le fait, on ne parvient pas à vraiment lui en vouloir pour ce faux défaut. Parce que finalement, si on avait davantage de skill, nul doute que tout se passerait bien…
Dois-je vraiment rappeler que c’est mon gros coup de coeur de ces derniers mois / années ? Ok je le fais 😀
Il était temps 😉 Coup de coeur également par ici !
Bestio qui n’écrit pas le test de son jeu coup de coeur. Remboursay !