Pourquoi les développeurs s’évertuent à ne jamais prendre soin de leurs versions PC et à sortir un jeu Android/iOS directement sur PC, en l’état ? Steam accueille Muffin Knight avec une bonne idée de gameplay, mais une réalisation bancale…
L’heure n’est pas aux gâteaux !
Alors qu’une vieille dame va faire ses besoins, un jeune homme lui vole ses gâteaux. Pour se venger, celle qui se révèle être une sorcière le transforme en chevalier et le force à lui ramener tous les muffins possible. Cette histoire abracadabrantesque n’est qu’une excuse pour mettre en place une idée de jeu plutôt mignonne : sous la forme d’un plateforme aux niveaux très légers, avec de rares moments de scrolling en terme de grandeur (un peu comme un jeu d’arcade), vous devez collecter des Muffins à la suite lorsqu’ils apparaissent dans le niveau. Néanmoins, des ennemis apparaissent aussi et vont absolument devoir être évité. Ou vaincus.
Un muffin vous rapporte 30 points d’expérience. Un ennemi, maximum deux. En clair, vous battre n’est pas le plus important dans ce titre d’esquive des vagues ennemis. Vous devez sautiller et passer aux bons endroits, aux bons moments, pour survivre. Plus vous collectez de muffins et plus vous débloquez de classes de personnages : un chevalier, un archer, mais bientôt un panda sumo, un dragon, un cyclope au vortex temporel… Il y en a une trentaine à débloquer et chacune de ces classes possèdes son attaque spéciale.
Chaque niveau doit alors être « terminé » avec une note sur cinq étoiles. Si vous obtenez un minimum de 15 muffins en une seule vie, vous débloquez le niveau suivant. Du coté de l’expérience, elle vous permet de débloquer des points à placer dans vos classes ou certaines compétences, pour améliorer leur force mais aussi gagner des vies supplémentaires et des attaques spéciales (par exemple, la possibilité de sauter sur les ennemis pour les vaincre).
Les chevaliers de la brioche ronde
Au concept plutôt amusant et distrayant, Muffin Knight pêche cruellement par un manque total de considération des joueurs PC. En effet, le jeu n’est qu’un simple portage copie-conforme des versions pour tablettes, avec tout ce que cela entraîne de problèmes. Niveau durée de vie pour commencer, ce n’est pas incroyable de grandeur. Pire encore : les collisions sont insupportables et vous mourrez souvent par manque de précision de la part des animations du jeu. Les hitbox sont approximatives, les mouvements ont une fluidité très discutable et le jeu ne répond pas excellemment bien à notre utilisation du clavier.
Le principe de jeu fonctionne très bien et on s’y amuse sans mal, surtout avec du multijoueur en ligne. Néanmoins, le manque de précision globale rend la chose bien moins intéressante. Surtout que plus les niveaux passent, plus l’ennui nous guette. Une fois toutes les classes débloquées (souvent très mignonnes), on a plus trop d’intérêt à continuer et inutile de vous dire que Muffin Knight n’est pas de ces jeux des plus chronophages. Il est surtout intéressant pour les plus jeunes, même si ces quelques bugs augmentent la difficulté de façon significative.
Moralité : arrêtez d’étirer la résolution des tablettes sur nos PC sans faire attention au gameplay ! Pourquoi ne pas avoir proposé une compatibilité au pad mieux conçue (ici il faut vraiment jouer avec les touches et passer de la souris au pad dans le menu de options pour y parvenir) ? Pourquoi la souris disparaît quelquefois des menus comme si un éventuel « tactile » venait ennuyer l’ajout du curseur sûrement réalisé trop rapidement ? Avec un peu de peaufinage, Muffin Knight aurait été très recommandable !