Un programmeur et une graphiste/sound designer se sont mis d’accord pour créer un jeu multijoueur complètement dingue. Résultat, c’est sous navigateur pour l’inscription, sur Steam pour les parties de jeu et globalement, plein de lag en ligne. La fausse bonne idée.
Moche et brouillon
Sur de grandes cartes en 2D avec des pixels grossiers comme un Duke Nukem en pleine forme, Kill Fun Yeah propose du jeu uniquement multijoueur à base d’affrontements par armes à feu interposées. Le but est de fouiller le niveau à la recherche de l’arme la plus forte (ou celle que vous maîtrisez le plus) pour affronter les ennemis qui peuvent être jusqu’à 16 dans la même carte. L’action est musclée, violente, cela part dans tous les sens et le style visuel rend vraiment bien au final. Seul problème : c’est moche. Vraiment moche.
Les pixels sont plus que grossiers, ils sont infâmes. Les musiques sont stridentes, les sons très énervants. En terme de Design, le jeu est un vrai ratage, quelque chose de complètement amateur. C’est plus qu’énervant car le potentiel est énorme et en terme de fun, on en a pour son argent dans le concept. Dommage que là aussi, tout parte rapidement en vrille. Et quand je dit rapidement, c’est même au bout de quelques minutes de jeu…
Fun et complet, mais…
Ultra-bourrin et rapide, le jeu permet de sauter, de grimper des échelles, de se balancer d’une plateforme à une autre avec beaucoup de rapidité. Coté baston, peut tirer avec du fusil laser, divers projectiles, pas mal d’armes au corps à corps mais surtout, vous pouvez “foncer” en ligne droite, à la verticale, sur le sol, pour éclater vos ennemis.
Malheureusement, surtout si vous êtes Européen, le jeu souffre d’un lag effroyable une fois en ligne. Les personnages prennent cinq secondes de décalage entre le moment ou vous appuyer sur une touche et ou l’action est réalisé à l’écran. Cela devient complètement injouable et réduit le plaisir de jeu à néant.
C’est d’autant plus dommage que le concept est fun et prometteur, mais comment supporter de tels lags ? Les joueurs l’ont vite compris : les serveurs sont désertés et seuls les américains semble s’en sortir entre eux (et encore, certains s’en plaignent malgré tout). Kill Fun Yeah prend alors tout dans la figure, déçoit et se réduit à peau de chagrin. Un beau gâchis qui risque de méchamment réduire le moral des concepteurs. Tant pis !