Il s’appelle Frank Poulain aka Oldsnake. Et avant d’entrer en contact avec lui je l’appréciais déjà. Primo, son pseudo fait référence à une saga que j’aime par-dessus tout y compris les saucisses de Morteau. Deuzio, parcequ’il développe un jeu de survie solo du nom de Dangerous Rays, que ça s’annonce pas mal du tout et il est grand temps que vous connaissiez tout ça.
Overly manly dev
Avant de parler du jeu je dois vous parler du bonhomme qui est derrière. Le jeune breton qui développe Dangerous Rays fait ça seul. Comme un gros poilu des familles. Il a même développé son propre moteur tant qu’à faire. Mais tout ça c’est bien beau, certains l’ont fait avant lui. Oui, mais Oldsnake n’a pas de diplôme dans ce domaine là. Il a tout appris sur le tas. D’ailleurs il fait ça tellement bien qu’il s’est fait embaucher par Bohemia Interactive avant de se mettre à bosser sur son projet il y a environ 3 ans de cela.
Mais je vous entend déjà de là, et c’est dire si mon ouïe est bonne. “Ecoute FrereT0c, t’es bien mignon avec ton jeu de survie là, mais y a déjà DayZ, The Forest et tout le toutim. T’as pas autre chose à nous montrer un peu ?”. Ni une ni deux, je vous met un chassé dans les oreilles. Pourquoi les oreilles ? Parce que c’est cool. Puis aussi parce que même si la comparaison peut se faire avec DayZ (pour ne citer que lui), elle n’a pas lieu d’être. Dangerous Rays se veut être plus proche d’un STALKER, uniquement solo de surcroit. Et même s’il y a quelques zombies dans le jeu, ce n’est pas la seule créature que nous pourrons croiser. Enfin, et je vais y revenir, Dangerous Rays va pousser le réalisme bien plus loin que la simple gestion des besoins primaires de notre avatar. Ah et j’oubliais (ma manière à moi de dire “le meilleur pour la fin”)… L’univers dans lequel on évolue est généré procéduralement.
Il est fort probable que tu tâtes de mon six coups gamin.
C’est bien ça, tout va être généré aléatoirement. Les routes, les villes, les souterrains, les bunkers, tout ! Avouez que sur le papier ça a de la gueule. Je dis sur le papier car Oldsnake a mis en ligne la version alpha du jeu (à laquelle on peut avoir accès moyennant quelques deniers). Comme son nom l’indique, elle ne reflète en rien la qualité finalie que vise son créateur. Très basique, elle permet simplement d’avoir un aperçu du moteur ainsi que de quelques features déjà codées telles que le pathfinding des IA, la génération procédurale de quelques éléments…
Au menu de cette alpha, pas grand chose donc et il faut voir l’achat comme un soutien financier au développeur plus qu’autre chose (ça parait évident mais un petit rappel ne fait jamais de mal). En revanche on peut déjà saluer le boulot abattu sur la balistique. Gestion du type de munition, du calibre, des ricochets, de la pénétration ainsi que la vélocité de la balle, on sent qu’Oldsnake a fait un petit tour chez Bohemia avant de se lancer sur son bébé. Je me suis déjà pris à imaginer un assaut sur un camp de PNJ (c’est au programme !) avec repérage préalable, le tout en mode “tacticool”. Surtout que les armes déjà disponibles (Beretta, Skorpion…) ont de la patate et ça c’est beau.
A boire, oui à boire !
J’ai tellement de choses à dire sur Dangerous Rays que je ne sais plus quel sujet aborder. Je pourrais vous causer survie tiens. Pour le moment c’est basique (soif, faim ainsi que l’endurance) mais Oldsnake a d’ores et déjà prévu moultes choses très alléchantes. Gestion du froid, des vêtements mouillés, des blessures et je m’arrête là avant que ça tourne à l’inventaire. Vous avez à peu près saisi le délire. Sachez que le bonhomme m’a assuré qu’il arrivera à coder tout ça et qu’il ne s’agit donc pas de paroles en l’air. Des paroles rares de nos jours.
L’autre gros morceau de Dangerous Rays c’est la partie modding qu’Oldsnake présente comme une partie très importante du soft. Moyennant l’édition de quelques fichiers, il sera possible de tout modifier, voire de créer ses propres scenarii personnalisés. Ainsi il sera possible de faire du simple : rendre un bout de bois aussi impénétrable que la Sainte Marie, même avec du gros calibre… Ou faire un stand-alone dans un hôpital glauque avec une histoire qui va bien. Sauf que Oldsnake l’a bien compris, ce genre de délire poussé ne sera possible que si la communauté est au rendez-vous. Aujourd’hui, il est impossible de prédire si le jeu sera suivi par les joueurs ou non. La réponse à la release ! A noter que le jeu est disponible sur le site officiel mais qu’une sortie Steam est prévue.
J’ai bien conscience que cette preview de Dangerous Rays ne vous a pas éclairé tant que ça sur le contenu de l’alpha. C’est toutefois volontaire (le mot flemme étant banni du correcteur orthographique de GameSideStory, diantre). Comme je l’ai dit elle est très incomplète et il est difficile de recommander l’achat là comme ça. Mais si vous n’avez pas peur de faire confiance à un mec qui préfère coder plutôt que d’aller à la plage siroter du champagne vous pouvez y aller. Dangerous Rays a tout du projet prometteur qui arrivera tôt ou tard à son terme.