Preview – Freaking Meatbags (PC, Mac, Linux)

Freaking Meatbags, ou Foutus Sacs à viande dans la langue de Molière, est un jeu signé par les frenchies de chez Wild Factor. On y incarne un robot qui a pour mission de vider les planètes qu’il visite de leurs ressources, et au passage, se servir de cette main d’oeuvre peu chère que sont les humains, les fameux tas de bidoche nommés tantôt. Mais attention, ils ont tendance à avoir le poil dans la main.

KILL ALL HUMANS

Freaking Meatbags, voyez-vous, est un tower defense. Après quelques parties rapides, le constat est inévitable. Or, en général, en ce qui me concerne, j’évite les tower defense. L’overdose m’a très vite gagné, ce genre ayant été sur-représenté dans notre petit monde vidéoludique, à tel point que je pense qu’il doit en avoir plus que des fps de guerre moderne. Le tower defense, c’est quand même un peu beaucoup à la base du jeu de stratégie énormément simplifié, notamment sur mobile. Soit après tout pourquoi pas, et le genre a parfois accouché de véritables perles quand ces derniers n’avaient pas tout simplement donné un coup de jeune à une recette parfois exploitée jusqu’à la moelle.

Nos sacs à viande, sans complètement tout révolutionner, arrivent à poser un style et des choix de gameplay qui ont la patate et le différencie de la masse informe habituelle de ce type de jeu. On a toujours les vagues d’ennemis qui arrivent par intermittence – ici le jour on se prépare à l’attaque, la nuit on la subit – qu’il faudra éliminer à l’aide de tourelles, de drones d’attaque et autre lasers, ou les retenir à l’aide de structures de défense comme des blocs de métal par exemple.

Par contre, là où il arrive à se démarquer, c’est qu’il est un tantinet plus proche d’un jeu de stratégie classique que d’un Plants vs Zombies. En effet, les humains, ces foutus sacs à viande, que vous devrez sauver d’une mort certaine, se trouvant sur une planète condamnée, deviendront donc les petites mains derrière votre réussite, même si leur capacité à rester concentré est très limitée par leur fainéantise naturelle, mais j’y reviendrai à l’occasion. Donc nous voilà avec ces incapables qu’il faudra envoyer au charbon pour nous récolter divers matériaux bruts dans les environs. Ces mêmes matériaux vous seront alors utiles pour construire les éléments de votre défense comme de votre attaque, mais aussi pour la gestion et l’extraction de vos ressources.

L’attaque repose sur deux possibilités, celle que vous aurez construite, souvent des tourelles, et de l’autre le héros de l’histoire, un robot arrivé en retard au boulot de quelques microsecondes et contraint de nettoyer un secteur peu enviable. Notre héros ne se contente donc pas de donner des ordres, et un peu comme dans un Starcraft vulgarisé, il jouera le rôle central en pouvant se déplacer à l’envie, et partir à l’attaque si le besoin ou l’envie s’en fait sentir. Des drones pourront l’aider, une autre technologie lui permettra de se réparer, etc. En bref, il va falloir mouiller le maillot et pas seulement déléguer les tâches. Surtout qu’il est le seul à pouvoir récupérer de précieux processeurs laissés par ses ennemis une fois vaincus.

L’affaire est dans le sac (à viande)

Bien évidemment, il y a tout un tas d’améliorations à acheter grâce aux richesses amassées après chaque mission remplie avec succès. Par exemple, j’ai une préférence pour les aliens suceurs de cerveaux qui optimiseront vos humains dans certains domaines, et moins dans d’autres, car ces derniers peuvent être très largement améliorés puisqu’ils ont des statistiques sur plusieurs points. D’ailleurs, l’un des moyens les plus sûr pour les rendre vraiment utile est encore de cloner deux d’entre eux dans la machine prévue à cet effet pour obtenir un troisième larron enrichi. Et surtout, combinez un humain avec un alien, qui dès lors donneront à leur progéniture contre nature de nouvelles capacités intéressantes.

Il y a pour le moment quelques petits défauts à ce tableau relativement positif jusque-là. Pour l’instant, le contenu est encore un peu chiche. Certaines upgrades dans la boutique, accessible entre chaque mission, ne sont malheureusement toujours pas disponibles. Le nombre de niveaux n’est pas non plus à ce jour extraordinairement élevé. Mais en même temps, on se dit que c’est un peu normal pour un jeu qui n’est pas encore terminé, version en accès anticipé oblige. Les missions elles-mêmes sont assez simples et courtes. Après, les ennemis et les clonages sont plutôt variés, les graphismes très réussis avec un pixel art au poil, un humour omniprésent qui flirte un peu dans la même tendance qu’un Futurama, sur un ton très décalé donc.

Mais franchement, Freaking Meatbags est très sympathique, agréable à l’œil, et devrait, selon toute vraisemblance, offrir plus de contenu d’ici sa sortie, si je me base sur ce qui est promis et à venir. La seule inconnue à ce jour est la durée de de vie effective et sa re-jouabilité finale. Malgré tout, je le recommande sans problème à tous les amoureux du genre, et, à ceux qui recherchent un petit jeu indépendant sympathique avec de la stratégie dedans.

Freaking Meatbags est disponible en accès anticipé sur Steam, sur Windows maintenant et très prochainement sur Mac et Linux.


		

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