Rétro et plein de pixels, le petit KR-17est passé complètement inaperçu à sa sortie et n’a finalement pas fait beaucoup parler de lui. On va tenter de remercier à cela avec ce test, tant ce jeu 32 bits vaut le coup d’œil. Amoureux de plateformers bourrins, venez-voir ce que ces développeurs ont à vous proposer…
Nettoyage de l’extrème
Kickstarté à hauteur de 3000 $, ce qui est très honnête, KR-17 nous raconte l’histoire d’un robot se rebellant contre une unité terroriste qui sème la destruction partout dans l’univers. En 32 bits et surarmé, notre robot va se battre tout au long d’un certain nombre de niveaux au défilement plus ou moins long, selon l’envie du level-designer. Terrian Saga possède ce problème de rigueur, qui nous propose alors des niveaux longs, coupés de niveaux très courts, puis d’un autre extrêmement long, etc. On n’y comprend pas grand-chose et globalement, même dans sa construction, il transpire l’amateurisme. Et pourtant on lui trouvera du charme.
D’abord parce que le petit robot est assez amusant à jouer. Pouvant réaliser d’amples sauts, il possède aussi un dash vers la gauche ou la droite, mais surtout trois types d’attaques. Une simple, avec des boules d’énergie lancées de son canon, mais aussi des grenades que l’on peut propulser en fonction de sa vitesse ou sa direction, ou tout simplement poser devant soi. Celles-ci explosent à l’impact d’un ennemi, au bout d’un certain temps ou quand le joueur tire dessus. Évidemment, si on est trop proche de la zone d’explosion, on prend quelques dégâts…
La troisième attaque est basée sur la présence d’un sidekick, un ami du robot, une roquette vouée d’une intelligence artificielle lui permettant de l’aider dans sa quête. Avec son grand sourire, surtout visible pendant les « cinématiques », des plans fixes en dessins très moches, elle tente de rendre l’aventure plus amusante. Néanmoins, elle sert surtout en tant que missile à tête chercheuse que vous contrôlerez comme bon vous semble dans les niveaux. Cette roquette et les grenades vous coûtant quelques points d’énergie, à recharger sur des bornes rouges disséminés à travers les niveaux.
Une vraie bombe ?
Si les niveaux se suivent et se ressemblent, il faut avouer qu’il y a quelques variantes. En dehors des Boss (allant du très sympathique au carrément ennuyant et raté) et des simples défis « aller d’un point A à un point B en évitant les pièges », on aura surtout le droit à de l’exploration. Plusieurs niveaux sont composés de plusieurs zones, comportant toutes des objets qu’il faudra activer (des valves, des interrupteurs, etc.) avant de pouvoir atteindre la sortie. Ces zones sont séparées par des portes de couleurs, que vous pourrez ouvrir en trouvant là aussi des cartes à puces liées à celles-ci. Bref, c’est à une grande mission de Destruction/Exploration que vous avez à faire et c’est plutôt fun, même avec le côté répétitif.
Le problème de KR17 finalement, c’est son manque de finition. Si les deux premières heures sont intéressantes et plutôt amusantes, la suite l’est beaucoup moins. Passé un boss « guêpe » ridicule, on rentre dans un niveau complètement cassé, avec une tonne de bugs, des collisions qui énervent, des placements d’objets mal fichus et clairement, on sent que le jeu a été rushé vers la fin. Aucune séance de test n’a été réalisé auprès de joueurs capable de montrer ces gros défauts aux développeurs. Résultat, on commence par un jeu vraiment amusant et prometteur et on en ressort l’esprit complètement chamboulé, déçu par un final vraiment pas glorieux.
Les développeurs soufflent le chaud mais surtout le froid avec ce titre qui avait tout pour être un grand, mais qui se révèle bien mal terminé. On en viendrait presque à demander aux développeurs de le poster en Early Access et de prendre quelques semaines pour le terminer. Néanmoins, pour son petit prix, il vaut quand même le coup d’œil ! Les deux premières heures sont, on ne le répétera jamais assez, vraiment amusantes et peut-être même suffisantes pour une petite séance de jeu à petit prix. A vous de voir si le look du jeu vous laissera excuser les gros défauts sur la longueur.