Des jeux mignons, qui mixent plusieurs gameplay et qui font des références à tout et n’importe quoi, on en a eu beaucoup depuis que les jeux indépendants ont envahi nos PC et nos consoles. Pour le meilleur et souvent pour le pire. Après A.R.E.S, Extend Studio a décidé de faire son petit jeu de ce genre. Pour le meilleur ou pour le pire ? Attention spoiler : c’est pour le meilleur, cette fois.
On se clonait ?
Dans un monde où le calme règne, un petit être vert décide tranquillement d’aller chercher son déjeuner. Mais sur le chemin, il rencontre Asimov, une sorte d’esprit sage qui tente d’expliquer que le monde est en danger. Sans attendre plus de détail, notre héro Filo va se précipiter dans l’aventure. C’est alors qu’il voit une petite graine qui a l’air bien appétissante et dont il veut enfin en faire son déjeuner. Mais à la place d’un bon repas, c’est un clone qui en ressort. Malgré son désir de partir seul à l’aventure dans le monde de Xio, le petit clone ne peut pas s’empêcher de le suivre à la trace. Et c’est le début des ennuis !
Le monde est parsemé de clones de Filo, qui se révèlent bien utiles puisqu’ils peuvent se transformer en bloc de pierre, permettant d’aller à des endroits où un simple saut ne suffit pas. Au fur et à mesure de l’aventure, de plus en plus de Me se joignent au héro (à condition de collecter des graines) facilitant alors la tâche. Les blocs de pierre ne sont pas la seule transformation disponible ; En avalant certains « fruits », d’autres pouvoirs se débloquent temporairement. En parlant de pouvoir, Filo et ses clones peuvent parfois faire apparaître un plus grand déguisement, utile pour progresser dans le niveau. Et c’est souvent un peu jouissif de pouvoir exploser les ennemis avec ces transformations.
So Many Puzzle
So Many Me est avant tout un puzzle-game. Le côté plate-forme est très simple et toute la difficulté réside dans la complexité des énigmes. Si chaque niveau en lui-même est plutôt simple à finir, les objets à collectionner sont parfois accessible après une très longue réflexion et plusieurs essais non concluants. Trois objets sont éparpillés dans chaque niveau : les graines de Me, souvent les plus simple à obtenir, les artefacts qui servent plus tard pour obtenir des bonus et enfin, les petits costumes pour vos Me. Certains puzzles sont réglés au millimètre près et vous feraient douter du fait que votre succès n’est pas dû à une exploitation de bug.
Toutefois, des niveaux « bonus » sont là pour vous faire regretter ces puzzles que vous trouviez pourtant si durs. Des phases de plate-forme d’une difficulté horrible sont là pour faire passer des Super Meat Boy pour des petits faiblards. Une précision à toute épreuve est demandée et la moindre erreur vous fera recommencer tout le niveau et les différentes étapes que vous aviez franchi si fièrement.
Too Many Me
Les premiers niveaux de So Many Me sont excellents. Le level design est très travaillé et chaque chose est à sa place. Mais en s’enfonçant de plus en plus dans le jeu, quelques niveaux donnent l’impression d’être un peu bâclé. Les innovations sont constantes, ce qui évite la répétitivité. Mais certaines semble avoir été faites à la va-vite, avec des animations qui font un peu tâche quand le reste du monde est parfait, ou des mécaniques qui ne vont pas avec le reste du gameplay. Cela ne gâche pas vraiment l’expérience de jeu, mais peu énerver et décourager le joueur lorsqu’une énigme est à résoudre avec l’élément en question.
Mais avec des couleurs et des graphismes qui transpirent la joie et la bonne humeur et de la musique qui calme agréablement les nerfs, ces petits défauts passent inaperçus. Même pour ceux qui détestent les énigmes, le côté plate-forme est là pour nous faire croire que la réflexion n’est pas le cœur du jeu. Quand on lance So Many Me on résout quelques puzzles, on ragequit, puis on y revient en courant quelques heures après.