Je n’y croyais absolument pas. Les premières images me faisaient penser à un Nosgoth de plus, à un jeu multijoueur qui s’inspirerait de la mode Game of Thrones pour montrer du gore et des villes sales et dévastées. La présentation commence : déjà, les développeurs sont amusants, motivés, franchement surs de la qualité de leur projet. Et le jeu commence et je ne lui trouve aucun intérêt… C’est de la troisième personne, c’est crade, gore, c’est basé sur le jeu de plateau éponyme et c’est… Au tour par tour ? Ah, là on parle !
D’un seul coup, Mordheim prend son envol : un tour par tour à la troisième personne, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir cela. Quand vous jouez avec votre personnage, vous voyez une sorte de cercle bleu autour de vous : si vous le dépassez, vous consommez un point d’action. Chaque autre mouvement, rechargement d’arme, attaque, défense, changement d’équipement, consomme aussi des points d’action. Puis votre tour est terminé et c’est au tour de l’ennemi… Qui peut-être un adversaire humain !
Car oui, le jeu est multijoueur. Et pendant la présentation, je suis passé des bâillement à l’intérêt soudain, à une envie d’y jouer assez percutante. Du coup, j’écoute de façon bien plus concentrée tout ce que les développeurs me vendent : un univers de jeu de plateau, de l’équipement légèrement customisable en couleurs, plusieurs types de personnages ayant leur propre quête personnelle, des jets de dès pour tous les déplacements complexes (grimper à un mur, sauter, etc) et surtout… du Permadeath, de la mort permanente.
Dark Souls fait toujours des petits. Mordheim est un jeu hardcore ou chacune de vos erreurs vous coûtera cher. Un pouvoir de « perception » est là pour vous montrer les éventuels pièges que les joueurs (et l’I.A en mode Campagne Solo) placent dans le niveau, mais cela vous coûtera des points d’action. Un principe d’Embuscade est aussi présent permettant de frapper sans prévenir l’ennemi qui se positionne mal (et inversement). On peut contrer les attaques des ennemis contre un point d’action, entre autres possibilités tactiques. Et enfin, il y a une jauge de moral à ne pas prendre à la légère puisqu’elle améliore votre personnage si celle-ci est élevée.
Du Friendly Fire, des changements d’armes en combat qui coûtent des points d’action, des blessures permanentes de partie en partie (votre personnage ne ressemblera plus à rien au bout d’un certain temps, si vous ne prenez pas soin de lui !). Clairement, dans Mordheim, tous les héros sont remplaçables.
Quatre équipes de plusieurs héros seront proposées à la sortie du jeu, dont une équipe féminine. Une campagne est prévue avec une longue histoire (et il sera possible de garder son équipe de héros du mode Solo au mode Multijoueur et inversement) et toutes les cartes du jeu sont générées aléatoirement. Évidemment, les développeurs proposeront aussi quelques équipes supplémentaires sous forme d’updates et pour l’instant, le jeu est prévu en Early Access sur Steam dès cet hiver. On veut y croire, avec toutes ces promesses !