A côté des somptueux Silence et The Devil’s Men, Fire risque forcément de passer inaperçu. Pourtant, avec son look cartoon et plein de charme, il sait être séduisant, et surtout assez drôle avec son humour potache. Découverte de la »Guerre du Feu » version comique de boulevard avec Ungh, héros de Néandertal ou presque de cette production inédite de nos teutons préférés.
Chez Daedalic, on aime bien les jolies choses. Même si Fire en impressionnera moins que ses autres copains jeux d’aventure, présentés ce même jour, avec ses couleurs vives, ses personnages au design simple mais expressif, et surtout une volonté de ne pas se prendre au sérieux du tout, il devrait trouver son public. L’épopée qui va suivre est donc celle de ce blondinet à l’air béat qui a malencontreusement laissé le seul feu de son village s’éteindre. Le voilà contraint de se rendre au volcan pour en chercher un tout neuf avec ce que cela impliquera sans doute d’exploration et d’aventures.
A première vue, on peut se demander s’il ne sagit pas là d’une nouvelle tentative pour plaire à un public plus jeune, comme Journey of a Roach par exemple, dont la simplicité et l’absence de dialogues trop compliqués, vu qu’il n’y en avait pas du tout, était trop juste pour les joueurs chevronnés et plus adultes, mais pouvait constituer une première approche agréable et pédagogique pour les plus jeunes.
Les énigmes qui nous furent montrées étaient par exemple relativement simples, en apparence en tout cas. Forcément, quand votre démonstratrice connaît toutes les solutions, ça semble immédiatement plus facile. Pourtant, elles ont semblé intuitives, et s’inscrivant dans la logique de ce monde loufoque. Par exemple, tirer la queue d’un mammouth ne paraîtra pas ridicule ici, sachant que cela se prête parfaitement à l’humour de Fire. En adaptant notre logique à la façon dont tout ce petit monde fonctionne devrait par la suite permettre de s’en sortir sans problème.
Et ce d’autant plus que chaque tableau n’est pas sujet à un niveaux de détails graphiques empêchant une lecture rapide et aisée des possibles interactions avec le décor et/ou les objets s’y trouvant. Point de chasse aux pixels dans ce cas, la progression pourrait donc s’avérer agréable, sans trop de blocage, même si avant de déterminer son niveau de difficulté, on attendra que le jeu soit disponible dans sa globalité.
Dans cette même logique d’accessibilité, et sans doute d’ouverture à un public inexpérimenté en la matière, l’inventaire sera très limité et tout sauf envahissant, puisqu’il n’y en aura pas. Chaque objet à utiliser sera entre les mains de notre petit bonhomme, et c’est à peu près tout. La possibilité d’un clic de passer de la nuit au jour est également à retenir, sachant que certaines créatures sont diurnes, tandis que d’autres ne sortent que la nuit. Pour résumer, il ne se passera pas la même chose selon qu’il s’agisse de la nuit ou de la journée.
Fire est attrayant, et cette petite danse à laquelle on a pu assister entre Ungh et le shaman du village ne nous trahit pas, il s’agira d’un jeu qui ne se prendra pas du tout au sérieux. On nous promet plusieurs lieux à visiter, une ribambelle d’animaux tous plus pré-historiques les uns que les autres, pour une sortie d’ici fin 2014.