Marrant : en lançant un livestream sur ce jeu, un soir de folie même pas émechée, je lui trouvais des excuses. « Après tout, ils ont juste mis un jeu smartphone sur PC, ça devient la mode malheureusement ». Et à l’écriture du test : scandale, je découvre qu’en fait, Heavy Fire : Afghanistan est un jeu WiiWare que Teyon ressort sur PC et PlayStation 3. Même pas honte !
Plus mauvais que Rambo ?
Après notre vidéo de Rambo, on avait même pas osé vous en écrire un test tellement c’était mauvais et sans intérêt. Mais il semble qu’il existe un clan de développeurs persuadés que le rail-shooter à de l’avenir, surtout quand ils sont moches. C’est pourquoi Heavy Fire : Afghanistan tente de se refaire une santé en sortant sur Steam. Au programme : du rail, du shoot, mais surtout de l’ennui.
En Afghanistan, vous allez rencontrer tous les clichés possibles et imaginables : les ennemis ont des turbans, sont en jupe et sont des milliers face à vos deux ou trois gars de l’U.S Army qui crache tout ce qu’elle peu de patriotisme honteux. Ça explose de partout, en explosions scriptées et moches qui feraient de la peine à Virtua Cop: heureusement, le moteur de jeu est « un peu » moderne et propose quelques finesses dans ce monde de textures brutes. Cela n’empêchera pas les éclairages d’être absolument vomitifs et abusifs à tous les plans. Non, vraiment, Heavy Fire est amusant à découvrir.
Partagez donc cette découverte avec un ami : il y a de la coopération locale. Les niveaux se suivent et se ressemblent et entre certains, vous avez le droit à une séance dans un stand de tir, comme si le jeu voulais vous prévenir qu’il avait oublié de vous expliquer comment jouer et que ce serait un bon moyen de remettre les points sur les I. Ridicule !
Les rails de l’ennui…
Heavy Fire est on ne peut plus lent, peu distrayant, complètement facile (heureusement, pour les plus acharnés qui finiront le mode « Histoire » en moins d’une heure, il sera possible de débloquer les modes de difficulté supérieurs) et reprend les codes de l’arnaque du rail shooter. En gros, tout le jeu est simple, sauf le dernier niveau : punitif, abusé, sans aucun medikit, vous allez galérer à le terminer. C’était pareil avec Rambo et cette idée de dernier niveau très complexe nous vient des bornes d’arcade, ou il ne fallait surtout pas pouvoir finir le jeu sous peine de ne plus y mettre d’argent. Cette règle est ici bien présente sauf que… le jeu, on l’a déjà acheté. Alors pourquoi nous punir ? Le reste de sa conception ne suffisait pas ?
Oubliez-le. Je vous vois, mort de rire, avec une envie soudaine de vous le procurer à moins de 5 €. Mine de rien cela donne envie et certes, cela vous remplira une petite soirée bien arrosée, mais pourquoi donner de l’argent à ces développeurs, finalement ? Pour jouer à d’autres jeux du même type ? Certes, cela se défend… Mais il y a un moment pour rire et un moment ou sérieusement, il va falloir arrêter de sortir tout et n’importe quoi sur tous les supports. Finalement, Heavy Fire : Afghanistan est un jeu drôlement honteux.