Après un Sugar Cube un peu décevant mais avec plein d’aspects mignons, les petits gars de chez Turtle Cream reviennent avec un jeu beaucoup plus minimaliste visuellement mais qui tire tout son intérêt d’un gameplay bien pensé…
Portal sans les portails
C’est très condensé, un peu chiche, mais l’idée est dans ce titre de paragraphe : dans 6180 vous jouez la Lune que vous pouvez laisser tomber de votre plateforme ou faire sauter. Dès qu’elle touche le haut de l’écran, elle continue sa course à partir du bas et inversement. On a ce principe de portail infini au cœur d’un gameplay qui demande alors de jouer de la plateforme et d’éviter les pics faisant office d’ennemis principaux. Tout cela dans plusieurs mondes, un par astre rencontré (sur les cinq du jeu), composé pour chaque d’une dizaine de niveaux/défis.
Rapidement, de nouvelles idées font leur entrée : des blocs musicaux sur lesquels rebondir (et qui se brisent une fois utilisés), des portes qui apparaissent et disparaissent pour vous bloquer le chemin, un « double saut » à activer pour rebondir en pleine action, etc. Les idées sont nombreuses et intéressantes dans ce qui est finalement un jeu très quelconque visuellement, minimaliste à souhait. Mais tout fonctionne à merveille, surtout grâce à une bande-son de qualité, une certaine fluidité et un peu de poésie entre chaque monde.
Sans aucune complication
Malgré des défis un peu retors par moments, 6180 The Moon est un voyage dans les cerveaux géniaux de développeurs qui ne veulent pas nécessairement vous bloquer et vous faire vous arracher les cheveux devant un niveau. On recommence souvent un passage, mais les checkpoints ne sont pas trop éparpillés pour vous permettre de progresser facilement. Pour les hardcore gamers, par contre, il y a le mode Reverse qui vous demandera de recommencer les cinq mondes avec beaucoup plus de complications.
Visuellement simple mais efficace, 6180 The Moon est un vrai bon jeu. Un petit goûter, dont on profite très rapidement et qui sera une bonne expérience parmi tant d’autres, mais qui sur le moment procurera un certain plaisir qu’il ne faut pas prendre à la légère. Une petite réussite.
Je viens de le finir à 100%. techniquement, le mode Reverse n’est pas sensiblement plus difficile (éventuellement Vénus peut poser problème, mais je pense avoir pris autant de temps à l’aller qu’au retour). Compter ~100 minutes pour la complétion totale.