Second épisode sorti au japon, le premier pour nous, Undead & Undressed est hors du commun. Nous proposant de visiter le célèbre quartier d’Akihabara (ou le jeu vidéo et le style Otaku ont définitivement leur place), il met aussi en place des combats nous proposant… De déshabiller nos adversaires.
La foire aux vêtements
Voir un jeu pareil sortir dans nos contrées, ça n’a pas de prix. Enfin si, environ 40 €, sur PlayStation 3, PlayStation 4 et PsVita. Dans les trois cas, on a le même jeu, au pixel prêt. Mais qu’est-ce que nous raconte Akiba’s Trip exactement, avec son S coloré qui nous fait vite comprendre que le mot Strip fait aussi partie du titre ? C’est l’histoire d’un Otaku qui, persuadé qu’il va obtenir une figurine rare, va se faire kidnapper et transformer en vampire. Heureusement, une jeune fille vient le sauver in-extremis et va lui apprendre a être quelqu’un de bien en… Arpentant les rues de Akihabara pour déshabiller les vampires alentours. Parce qu’ainsi, ils seront exposés à la lumière et mourront. Voilà.
Le quartier otaku de Akihabara est fidèlement représenté, à la publicité prêt. Malheureusement, il est découpé en plusieurs morceaux, tous séparés par un écran de chargement. On s’y fait vite, mais ne me dites pas que les consoles de Sony n’avaient pas les caractéristiques pour faire tourner un monde libre aussi petit, non ? Quoi qu’il en soit, la découverte est assez décevante : les rues se suivent et se ressemblent, les textures sont affreusement moches et tous les « civils » qui passent devant vous se ressemblent. Vous ne verrez que quatre ou cinq types d’individus. Évidemment, lorsque l’un d’eux sort du lot, c’est qu’il a sûrement un lien avec une quête annexe…
Vous voilà donc dans le quartier, fraîchement sorti du quartier général des redresseurs de torts et tueurs de mauvais vampires. Vous allez devoir enchaîner les phases de recherche (trouver la bonne personne posée à un endroit, à vous attendre), discuter (avec des choix multiples, entraînant quelques situations différentes en fonction) et vous battre. Et la baston, c’est du grand n’importe quoi.
Techniquement dépassé…
Trois attaques sont disponibles : une balayette (vers le bas, donc), un bon coup dans le ventre et une frappe sur la tête. Trois attaques, trois parties du corps différentes, pour trois types de vêtement servant de protection. Plus vous tapez un endroit, plus le vêtement y est fragilisé. Vous devez alors tenter d’agripper la personne en laissant le bouton en lien avec la partie du corps appuyé : votre personnage attrapera le vêtement et tentera de l’arracher. En martelant le bon bouton, vous ferez descendre la jauge de résistance. Si le vêtement est déjà bien abîmé, alors c’est tout simple : une petite vidéo montrera votre avatar déchirer le vêtement de votre cible, se retrouvant alors sans chemise, ou sans pantalon. Pour la tête, il s’agit davantage de casquettes ou d’écouteurs, par exemple.
Une fois entièrement déshabillé, le vampire adverse fondera au soleil et laissera du loot, des vêtements et de l’argent qui vous seront bien utile. Car rappelez-vous : vous êtes aussi un vampire et par conséquent, vous devez supporter les mêmes règles. Il faut éviter de se prendre des coups et pour cela, vous avez une esquive… Qui sur PlayStation 3, fonctionne une fois sur douze, sans aucune raison autre qu’un mauvais timing peu évident à prendre en main.
Mettons-nous d’accord : le principe des combats est à mourir de rire et aurait pus être complètement génial avec un bon développeur derrière. Le problème c’est qu’Akiba’s Trip oublie d’être un bon jeu : textures horribles, animations limites, pixels à outrance, tout est techniquement à la ramasse et indigne de passer sur PlayStation 3. Alors imaginez sur la quatrième ! Pire encore : les sautes de framerate sont fréquentes en combats.
Ils sont fous ces japonais
Cliché terrible du « mauvais jeu japonais complètement frappé donc rigolo à montrer à ses amis pour une bonne tranche de rigolade » (oui, c’est un peu long), Akiba’s Trip est surtout très décevant et c’est bien dommage. En effet, le principe du jeu est très intéressant, franchement drôle si bien réalisé (avec un peu moins de scènes de mauvais goût et plus d’humour visuel par contre), mais devient ici répétitif et franchement lourd.
C’est d’autant plus dommage que l’idée scénaristique est là, bien japonaise dans ses écrits, mais tout à fait pertinente pour un bon long jeu d’une trentaine d’heures minimum. Bref, c’est un bon gros gâchis qu’on ne vous conseille que si vous aimez furieusement ce genre de délires et si vous le trouvez à petit prix…
A tout petit prix pour un délire entre potes, ça peut le faire^^