Les plus vieux amateurs de jeux japonais complètement frappés connaissent sans doute Kuru Kuru Kururin. Roundabout est tout simplement son pendant occidental, avec tout ce qu’il faut d’univers frappé derrière. Bienvenue dans les années 70 du grand n’importe quoi !
Tournez, bolides
Les créateurs de chez No Goblin, créateurs de ce Roundabout, sont aussi les concepteurs de jeux comme Destroy All Humans !, The Gunstringer ou Rock Band. On sent clairement que les développeurs sont frappés, ont envie d’amuser les gens au risque de passer pour de grands malades. Et franchement, avec ce Roundabout, ce sera sensiblement le cas. Vous y jouez une limousine conduite par une femme, Georgio Manos, au centre d’une histoire entièrement filmée avec de vrais acteurs (qui jouent très mal, mais cela donne encore plus de charme à cette étrange idée). Vous êtes le chauffeur de tous ceux qui ont un petit problème dans la ville de Roundabout sauf que voilà… Votre limousine ne se déplace qu’en tournant sur elle-même.
Vous voilà en pleine rotation continue, vous effectuez des tours à 180° et devez évoluer dans la ville avec cette spécificité. Vous devez prendre correctement les virages et slalomer entre les obstacles avec des gestes rapides pour ne rien toucher. Au bout de quelques collisions, c’est le drame : la locomotive explose. Heureusement, le jeu n’est absolument pas hardcore et vous replace en vies illimitées au dernier point de checkpoint, souvent très proche. Et c’est reparti pour un tour ! Vous enchaînez les missions complètement dingues et apprenez rapidement que vous pouvez rouler sur l’eau, accélérer votre cadence, faire quelques dérapages ou encore sauter par-dessus les obstacles. Et si vous essayiez de foncer à toute allure puis de sauter, juste pour voir ?
La répétition complètement frappée
L’idée est délicieuse, la mise en scène est complètement dingue et assumée et honnêtement, c’est très amusant. La répétitivité de la chose est bien présente et malgré quelques défis spécifiques avec des classements mondiaux (vous demandant de jongler avec un ballon ou de moissonner des champs), Roundabout ne parvient pas à s’empêcher d’être toujours la même chose de partie en partie mais curieusement… On en redemande. C’est fun, tout simplement !
La durée de vie est assez colossale, avec plusieurs morceaux de ville à débloquer (avec une météo différente, des obstacles divers et quelques originalités de décors) et si il est évident qu’il va falloir se forcer à faire de courtes sessions de jeu, pour éviter d’en avoir assez de faire toujours la même chose, nul doute que Roundabout saura égayer plusieurs de vos après-midi. Aussi, c’est typiquement un jeu pour plusieurs, ou vous vous passerez la manette à chaque mort. Ajoutez à cela des bonus à collecter, des habitations à acheter (pour obtenir de l’argent, façon Grand Theft Auto), des klaxons à débloquer et quelques skins de limousine pour les plus maniaques de la collection et vous aurez de quoi vous y replonger plusieurs fois.
Reste quelques imperfections, comme des collisions pas toujours précises qui gâchent certains grands moments du joueur. L’absence de vraie difficulté, cassée par des checkpoints très réguliers et des vies illimitées, peut aussi rendre le jeu moins intéressant pour certains. Mais là franchement, on pinaille : Roundabout est un grand délire, avec des scènes filmées absolument dantesques de n’importe quoi et c’est tout ce qui importe. On s’y amuse sans problème.