Voici l’exemple parfait de ce qui énerve sur Steam. D’abord en Early Access, ce shoot coopératif vient de sortir « officiellement » et donc, dans une version normalement terminée. Sauf que voilà : rien n’indique qu’il y a de la nouveauté depuis, même pas la vidéo d’introduction qui affiche encore un « Early Access Game ». Tant pis : on le teste dans sa globalité, en l’état…
Early Access pour les pigeons
Non parce qu’il ne faudrait pas que cela se généralise, tout de même ! Et malheureusement, l’idée de sortir un jeu « loin d’être fini » en release finale se fait de plus en plus populaire sur la plateforme de Valve. Plus énervant que cela, tu meurs : surtout que sur le papier, Zamb a de l’idée. Vous y jouez deux jeunes héros plongés dans un monde microscopique ou vous devez combattre des mutants. Cela se joue comme un shoot à la Geometry Wars pour l’un (avec son fusil) et en baston avec l’autre (et ses gants de force). On doit alors réparer des réacteurs, ersatz de checkpoints, qu’il faudra par la suite défendre. Plusieurs vagues d’ennemis faisant leur entrée dans chaque niveau, parmi la cinquantaine que propose le jeu.
A chaque niveau gagné vous obtenez des étoiles en fonction de vos réussites (objectifs principaux et secondaires) et évidemment, cela permet d’être dépensé dans des points de compétences spécifiques. Chaque héros à son pouvoir : le jeune homme aux gants peut lancer une grenade, ou geler ses ennemis, pendant que notre tireur peut poser des tourelles dans le niveau (et si possible à quelques endroits stratégiques amenant davantage de bonus de visée ou de force). Plusieurs autres pouvoirs sont disponibles et… Surprise : certains sont beaucoup trop abusés en termes de force. Étant donné qu’il est possible de supprimer et replacer tous les points de compétences entre chaque niveau, on aura vite fait de remplir un pouvoir de points pour le rendre incroyablement fort et enchaîner les niveaux sans difficulté.
Pour ce qui est de la difficulté, zéro pointé donc. On en revient même à s’éloigner des zones d’apparition des vagues (qui blessent si vous rentre dedans) puisque tirer sur les ennemis ne sert à rien à ce moment. A l’inverse, évidemment, eux vous tirent dessus et vous touchent. Logique, non ?
Vraiment loin d’être terminé…
Cinquante niveaux pour seulement trois environnements différents (et encore, on pourrait dire que seule la couleur change), voilà ce que vous propose ce jeu « en version finale ». C’est tout bonnement scandaleux, on voit à mille lieux que le jeu n’est pas terminé mais que les développeurs en ont eu assez d’attendre et l’ont sorti en l’état sur le magasin en ligne. C’est d’autant plus scandaleux que le traitement global promettait un bon petit shoot coopératif, loin d’être original mais au moins respectueux. On en ressent quelques bonnes idées, avant de tomber sur un bug ou un problème de Game Design évident.
Prenez par exemple la mort d’un collègue (ce qui arrivera souvent si vous jouez avec l’I.A). L’écran devient alors vomitif, grisâtre, en vous signalant que « vite, il faut vous rendre à un checkpoint pour faire réapparaître votre ami en attendant 5 longues secondes et en évitant les tirs ennemis ». Quelquefois, on aimerait ne pas le faire, finir la mission seule (surtout quand on se trouve à la fin). Mais non : l’écran est tellement vomitif, on n’y voit tellement rien qu’on est rapidement obligé de faire réapparaître son « ami ». Et on perd du temps. Et de la vie. Et quelquefois, on perd la partie à cause de cela. Magnifique.
Zamb n’est pas terminé mais fait semblant de l’être. Soyez intelligent, n’y jouez pas. Il ne faut clairement pas motiver ce genre d’abus du Early Access, sans quoi tous les prochains jeux en feront de même… Et si c’est pour payer des concepts non finalisés à cause de principes financiers douteux, on a déjà les AAA pour ça. Merci bien.