A chaque numéro, « l’énième » comme diraient les détracteurs de la série, on s’attend à une révolution de gameplay, à un nouveau moteur de jeu et rêvons à quelques idées nouvelles en termes d’objectifs. Si ce quatrième opus de la série Samurai des Musou n’est pas le messie que l’on attend, il a tout de même de belles choses à proposer…
On reprend les mêmes !
Toujours la même rengaine : vous êtes en plein Japon du Xvème Siècle et allez parcourir des zones fermées pour frapper du soldat à la chaîne, affronter de grands généraux et conquérir des territoires au level-design très répétitif. De ce côté-là ce nouvel opus de la longue et vite dérivée série des Musou ne propose rien de nouveau, si ce n’est un moteur de jeu optimisé pour sa sortie sur PlayStation 4. En découle alors des faciès toujours un peu bas de gamme, des ennemis grossièrement modélisés, mais une distance d’affichage très satisfaisante (au niveau des décors), des effets de lumières saisissants et un framerate impeccable. On a donc quand même de quoi se réjouir de lancer cette nouvelle version.
Samurai Warriors est le pendant Japonais de Dynasty Warriors, la première série des Musou (qui compte maintenant Gundam, One Piece et même Zelda récemment, sans parler de la rencontre entre Dynasty et Samurai nommée Orochi). On y retrouve un Oda Nobunaga très charismatique dans une guerre de clans teintée d’histoire vraie et de magie. Le mélange fonctionne plutôt bien, donnant comme d’habitude à l’histoire globale un peu d’intérêt pour qui aime le genre, l’époque, le style. Samurai Warriors 4 propose par ailleurs 12 chapitres d’histoires racontées en plusieurs niveaux de conquêtes, entrecoupés de cinématiques. L’occasion d’accrocher plus particulièrement à certains personnages plutôt que d’autres.
Créez votre propre héros
En plus de ce mode Histoire, vous avez le mode Conquest. Celui-ci est complètement original et propose de se déplacer sur une carte au tour par tour pour tenter de vivre sa propre vie de Samurai. Vous créez votre avatar (vous n’avez pas beaucoup de choix de personnalisation, mais cela reste correct) et vous vous lancez dans l’aventure. Parti d’un Niveau 1, vous allez prendre de l’expérience au fil des combats et des discussions avec vos rencontres, qui pourront vous amener quelques bonus d’amitié bien pratiques. Aussi, c’est dans ce mode que vous « capturerez » des généraux pour pouvoir y jouer en « Mode Libre », une autre des options au menu principal du jeu, vous permettant de relancer n’importe quelle bataille avec le personnage débloqué de votre choix.
Ce mode Conquest est intéressant puisqu’il demande au joueur de suivre une voie spécifique. Vous pouvez très bien devenir un guerrier, mais aussi un littéraire et un historien. Vous devrez alors, entre deux batailles, réaliser quelques objectifs spécifiques allant avec votre carrière. Attention cependant : tout tournera toujours autour de la baston, des combos et du gameplay de base. Par exemple : en tant qu’historien, il vous sera demandé d’affronter et de battre des généraux spécifiques, qu’il faudra bien choisir en fonction de l’indice proposé. On en revient toujours à la même chose : voir un général, le frapper, le battre, gagner.
Mais pour gagner, justement, il y a quelques nouveautés de gameplay et principalement dans les enchaînements de bouton. On a accès à davantage de coups utilisant les deux attaques principales et la furie, permettant de foncer droit dans l’ennemi et de se déplacer bien vite sans son cheval dans la zone de combat. Avec le stick droit, vous pouvez aussi utiliser une esquive/contre-attaque bien pratique contre les généraux les plus difficiles à vaincre. Ajoutez à cela du Musou Frenzy (deux personnages qui lancent leur grosse attaque simultanément) et un mode Rage permettant de stopper les ennemis alentours pour mieux les frapper à la vitesse de l’éclair.
A deux, c’est toujours mieux !
Mais l’idée principale qui donnera envie de se plonger dans ce titre reste la présence d’un allié sur le terrain que vous pouvez incarner d’une simple pression sur le bon bouton de votre manette. Celui-ci est à l’autre bout de la carte, affrontant votre cible ? Passez à ce personnage instantanément (réellement, sans chargement) pour gagner du temps pendant que votre ancien avatar se redirige désormais vers vous. On peut aussi jouer les fins stratèges en donnant des ordres au second personnage pour l’amener à un certain point qu’il sera utile d’atteindre d’un simple bouton plus tard pendant la partie.
Jouable en local ou en multijoueur à deux, Samurai Warriors 4 possède donc une petite liste sympathique d’ajouts le permettant de ne pas passer comme un « énième Musou ». Néanmoins, il reste excessivement répétitif et ne se destine pas à ceux qui en ont déjà assez de la série (surtout que l’opus Zelda vient de sortir sur Nintendo WiiU). Si cela fait longtemps que vous n’aviez pas craqué pour un jeu du genre, alors c’est l’idéal : cet opus est plutôt joli, amusant, bien rythmée, proposant plusieurs modes de jeu sympathiques. Si par contre vous en aviez déjà ras-la-manette de la série, cet épisode ne vous réconciliera en rien avec l’équipe de Koei.
J’ai bien envie de me le faire en fait , j’ai pas fait de muso depuis un bail !