Après The Walking Dead et Fables, TellTale est attendu au tournant. Depuis l’échec Jurassic Park qui fut leur premier «film interactif », ils se sont très bien rattrapé. Mais avec Borderlands, comment faire en sorte que la recette dramatique fonctionne correctement ? Attention : il faut absolument adhérer à l’humour de la franchise pour s’inviter facilement à la fête. Façon ClapTrap, les jambes en plus.
Episode 1 : ZerØ Sum
Ce premier épisode pose les personnages : Rhys est un employé d’Hyperion qui après les éventements de Borderlands 2 voit son patron se faire remplacer par la pire ordure du service. Le voilà obligé de partir à l’aventure sur Pandora, une valise pleine d’argent, un rêve de vengeance en tête, accompagné de son meilleur pote (et meilleur comptable d’Helios). En parallèle on découvre la jeune Fiona qui vit sur Pandora dans une ville totalement poussiéreuse creusée dans une grotte et qui va tenter le tout pour le tout avec son équipe de voleurs, histoire de sortir une bonne fois pour toutes de ce trous à rats. Ces deux personnages vont se rencontrer, leur destin va se croiser et c’est ainsi que commence Tales from the Borderlands. Ce premier épisode nous en racontant principalement la rencontre et mettant en place du mieux possible les différents protagonistes, nombreux par ailleurs.
Dès les premières minutes, on est sur Pandora, on sent la pâte des scénaristes des Borderlands originaux et toute la marque de fabrique est là : le générique avec sa musique au tonus parfait, ses inscriptions en grosses lettres pour un générique rythmé, son Skag qui se fait écraser (c’est obligatoire pour bien commencer un Borderlands !), ses blagues… C’est Borderlands sans l’obligation de faire participer le joueur à la mise en scène. C’est tout ce qu’on aime en cinématiques et Telltale l’a bien compris, rendant la mise en scène particulièrement savoureuse.
La mise en scène, parlons-en : elle est incroyable. Savamment rythmée, incroyablement péchue, elle met en avant toutes les qualités humoristiques et fun du monde de Pandora. On se croirait devant un film d’action des années 80/90 ou plus récemment, ce qui s’est fait avec Les Gardiens de la Galaxie au cinéma. C’est décomplexé mais cela raconte quelque chose d’intéressant, cela met en avant des personnages hauts en couleurs en commençant à les présenter avec de l’humour et de la repartie.
Et surtout, Telltale n’oublie pas de proposer du gameplay ! Ainsi, Rhys possède un œil bionique lui permettant de scanner les objets et scènes alentours pour plus de détails (et de surprises !). Du côté de Fiona il s’agit surtout de trouver de l’argent pour se permettre d’acheter quelques objets spécifiques à certains moments de la partie, comme des bonus.
On y va alors de la petite scène référence à Ocean’s Eleven, des flashbacks, des arrêts sur image avec un narrateur hilarant… Il y a de ralentis, du guest-star, des références à ne plus savoir qu’en faire, un robot absolument génial dans ses reparties et au final, on en sort avec la banane, l’envie d’en savoir plus surtout après un final trépidant pour qui aime la série. Car oui, c’est une fait, une obligation presque : il faut aimer et avoir joué à au moins Borderlands 2 pour adhérer à l’univers et comprendre tout ce qu’on veut nous raconter. Mais croyez-moi, on ne s’attendait pas à une introduction aussi savamment pensée et incroyablement pêchue. On en veut encore, vivement la suite !
Damned, il faut donc que je fasse Borderlands 2 !
Au pire, on attend la version fr de la TellTales Games Trad Team ( http://ttgtradteam.olympe.in/ ), qui comme leur nom indique traduise leur jeu (depuis TWD S1)