A première vue, Shovel Knight n’est pas très sexy et semble surfer sur la vague du néo-rétro, avec des gros pixels pour appâter le nostalgique de l’époque 8-bits et que c’était mieux avant, sans une once de vrai gameplay derrière… Oh purée, comment tu te trompes mec !
Chauve est le Knight
Financé via une campagne Kickstarter, Shovel Knight est un jeu empruntant une esthétique volontairement datée, rendant hommage aux piliers du jeu de plate-forme aventure des années 80-90. On pensera à Castlevania, Ducktales, et Megaman en tête. On y contrôle Shovel Knight (Chevalier Pelle) qui, suite à un concours de circonstance se retrouve à devoir parcourir le pays pour abattre une vilaine sorcière qui le terrorise. Sur le chemin il faudra traverser une dizaine de niveaux thématiques et affronter autant de boss, tous étant des chevaliers thématiques.
Shovel Knight ne pourra au début compter que sur sa fidèle épelle, une épée pelle, bien pratique pour creuser, pelleter, frapper et rebondir sur les innombrables ennemis qui se mettront sur sa route. Au fil des niveaux, il sera possible de découvrir et d’acquérir moyennant finances, des artefacts permettant d’utiliser des pouvoirs particuliers : boule de feu, vol, invincibilité temporaire…
La pelle de la forêt, du cimetière, du lac…
Dans le principe, on balade le petit chevalier sur une carte à la Super Mario Bros. 3, et il est possible de choisir entre deux voire trois niveaux à entamer, chaque niveau étant thématique et lié au Chevalier qui le garde. King Knight est dans un château, Specter Knight dans un cimetière, etc. Première constatation, le jeu est dur, mais dans le bon sens. Les contrôles sont précis, et on n’est que rarement pris en traître par le level design.
Deuxième constatation, Shovel Knight dispose de vies illimitées, mais chaque mort entraînera une perte d’argent, qu’il sera possible de récupérer en retournant à l’endroit de sa déconvenue. Le système se rapprochant de celui de Dark/Demon’s Souls, l’argent étant, en fait, le seul moyen de progresser, rapport aux artefacts et aux augmentations de vie et de magie. La carte du pays permet aussi de visiter des villages et endroits secrets. Les premiers disposent d’échoppes et autres lieux de perdition, les autres sont des endroits risqués mais pour le chevalier audacieux et bien équipé, une mine de pognon !
Pelle, hôte de laine.
Shovel Knight ne dispose pour autant que peux de mouvements, il peut sauter, donner des coups de pelle devant lui et rebondir, en plaçant sa pelle sous lui pendant un saut, sur les ennemis ou des blocs spéciaux. Les pics lui sont fatals, tout comme les trous et les ennemis sont retors et il n’est pas rare d’être submergé sous le nombre.
Les passages secrets sont légions et les niveaux sont bourrés de trésors et de bidules à récolter, comme les musiques à refiler au ménestrel du village contre du pognon, et il est possible de les réécouter. Le bestiaire est varié, et les ennemis doublons d’un niveau à l’autre sont plutôt rares. Il faut aussi préciser que chaque niveau dispose d’un petit twist de gameplay, empêchant l’aventure de devenir monotone.
Pelle aux tonnes, eh !
Retro, assurément Shovel Knight l’est, on a vraiment l’impression de se retrouver devant un jeu NES, palette de couleur et gros sprites sont du meilleur effet, et la musique chiptune n’est pas en reste. Pour autant, le côté rétro ne se limite pas à l’esthétique du jeu (extrêmement travaillée, du reste) mais aussi au feeling et à la prise en main. Les petits gars de chez Yacht Club Games peuvent être fiers de leur œuvre, un petit joyau bien poli, doré au gros pixel. La version WiiU, testée ici, dispose d’une ergonomie intéressante, le Gamepad affichant l’inventaire du héros et permet de passer d’un artefact à l’autre à la volée sans mettre le jeu en pause.
Tout le confort moderne, en quelque sorte, et une option qui ravira les speedrunners. Les développeurs sont à l’écoute de la fanbase et préparent des petits patches de contenu qui rajouteront des options de jeu comme un boss rush mode et la possibilité de faire l’aventure dans la peau de quelques uns des boss du jeu. Franchement, si vous aimez les jeux rétros qui ne se moquent pas de vous, foncez, c’est de la bonne !
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