Deuxième nouvelle recrue du site, Druss débarque sur GSS avec la ferme intention de parler de jeux qui tâchent, qui vous prennent un temps fou, qui vous font vivre des aventures de longue haleine. Mais il nous a aussi prouvé qu’il savait magnifiquement casser un titre qui n’avait rien pour lui, en ciblant les défauts avec perfection. Voici son Top 5 de l’année, lourd en durée de vie…
Alien : Isolation
Étant fan de l’univers graphique créé par Hans Giger depuis mon plus jeune âge et ayant grandement apprécié le film de Ridley Scott, je me suis empressé de pré-commander ce jeu, impatient que j’étais de me plonger dans la sombre et inquiétante ambiance du Nostromo.
Ce titre est pour moi une de mes meilleures expériences de jeu de cette année, la réalisation est sans faille et l’ambiance est véritablement très proche de celle du film. Le fait d’incarner la fille d’ Ellen Ripley s’intègre très proprement dans la saga sur grand écran, et le soin apporté aux détails tant sonores que visuels contribue à vous plonger dans une aventure angoissante et stressante. J’ai vécu ce titre comme une partie de cache-cache ou je me suis souvent retourné pour m’assurer que la bête n’était pas derrière moi avant de glaner des informations sur un terminal.
En effet la richesse de ce titre est également dans son histoire et le coté découverte des événements passés à mon arrivée sur le vaisseau m’a énormément plu. Il fallait prendre des risques pour connaître le sort de tel ou tel personnage ou comprendre comment l’histoire se greffait à la série de film que j’avais tant aimé au cinéma. Graphiquement très abouti ce fut un régal d’arpenter les couloirs étriqués de ce vaisseau fantôme pour sauver ma peau. La souris moite et la tête de temps à autre hors de l’écran, pour me rassurer lorsque la truffe de mon chien venait toucher mon bras m’arrachant un cri de surprise lors de mes sessions de jeu nocturnes.
Divinity : Original Sin
Un autre grand moment de l’année, un bon vieux jeu de rôle à l’ancienne avec les moyens techniques de l’année. Un jeu comme j’aimerais en voir plus souvent, un scénario fouillé, une interface complète et intuitive, des combats et des intrigues profondes, le pied quoi !
J’ai fait ce jeu en coopération avec un pote, chacun son personnage, chacun son karma, j’étais violent et manipulateur… il était bon et pacifique et à nous deux nous avons vécu une épopée formidable ou nos décisions avait un réel impact sur le monde. Le nez dans les livres afin de trouver l’emplacement d’un temple perdu ou bien sur une carte achetée sans conviction à un marchand dans l’espoir de trouver un trésor, nous étions enquêteurs dans l’âme et avions pris plaisir à découvrir un monde entier rempli de quêtes et de monstres, pour l’or, pour le pouvoir ou pour la gloire, nous étions mercenaires en quête de notre identité, bien décidés à dénouer toutes les intrigues de ce jeu complexe.
L’interaction quasi permanente avec l’environnement m’a beaucoup plu, utiliser la foudre par temps de pluie sur un sol mouillé pour électriser mes ennemis ou le froid afin de les geler ou de les faire tomber à terre, glissant misérablement sur une flaque d’eau changée en plaque de verglas, c’était juste génial.
The Walking Dead : Saison 2
La suite des aventures de Clémentine que l’on quittait seule et triste dans le premier opus n’a rien à envier à celui-ci.
L’histoire est fantastique bourrée de personnages attachants ou répugnants et de situations cornéliennes. Je ne suis habituellement pas fan de « point’n’clic » mais en revanche je connais bien le comics dont est issu ce jeu et je l’ai adoré. Malheureusement les adaptations tant sur petit écran qu’en jeu de la licence The Walking Dead m’ont toujours rebuté parce qu’elles sont en générale bien loin de l’œuvre originale mais Telltale a su conciler l’aspect graphique de la bande dessinée et sa profondeur scénaristique au média vidéo-ludique. J’ai haï certains personnages et j’ai adoré certains au point de ressentir de vives émotions lors de la mort de l’un d’entre eux ou de leurs déboires constants et en particulier Clémentine qui est pour moi mon personnage de jeu vidéo préféré de cette décennie.
Il n’est pas chose aisée de faire vivre une histoire à quelqu’un et de lui faire ressentir des émotions et ce peu importe le média, je pense que ce jeu est un des rares qui saura vous prendre au tripes et vous fera ressentir une ambiance et de l’empathie comme le ferait une situation réelle impliquant des gens que vous aurez vraiment l’impression de connaître car vous aurez vu ce qu’il y a de plus sombre en eux.
Schrödinger’s Cat And The Raiders Of The Lost Quark
Un putain de coup de cœur, y a pas d’autres mots : à l’heure où j’écris ces lignes je viens juste de découvrir ce jeu et je l’adore !
L’ambiance est scientifique mais drôle, les graphismes sont propres et précis, l’humour est toujours présent et bourré de références intelligentes. C’est un jeu de plate forme atypique bien conçu où il faut réfléchir et il réussit le tour de force de faire dans l’inédit dans ces mécaniques de déplacements. Il est sous titré en français pour ne rien gâcher et le gameplay est ultra rapide. La musique est super, il faut réfléchir vite et enchaîner des combinaisons de couleurs pour utiliser tel ou tel pouvoir sous forme de bestioles nommées » Quark « dont la couleur correspond à un usage, vitesse, solidité, destruction ou construction.
Des combos dans tous les sens pour se sortir de situations critiques mais burlesques et des baffes dans la tronche des ennemis du chat de Schrödinger qui doit sauver le zoo des particules ! Un jeu bien travaillé et fait par des gens qui aiment le jeu vidéo, ce titre m’a beaucoup fait penser au jeu Day Of The Tentacle pour ceux qui connaissent.
Goat Simulator
Ce jeu je ne l’explique pas, je l’adore c’est tout : c’est un simulateur… de chèvre !
Non mais sérieux, un simulateur de chèvre quoi ! J’ai adhéré au concept direct, c’est tellement idiot que je suis tombé dedans la tête la première, ne cherchez pas une profondeur quelconque ou une raison cachée dans ce titre vous incarnez une chèvre et vous décidez de son comportement dans une carte style bac à sable où traînent humains et véhicules en tout genre. Bien évidement la chèvre en question c’est pas la biquette lambda qui passe son temps à bouffer du gazon, non. Vous pouvez foncer sur les passants avec votre chèvre body-builder ou accomplir des rituels sataniques afin de devenir une biquette furax ou vous envoler avec un jet pack pour faire des figures aériennes !
Je me suis éclaté avec ce jeu à détruire tout ce qui passe et à harceler les passants ou essayer de voler le plus haut possible pour m’écraser au sol en faisant plus de dégâts qu’un missile avec ma chèvre invincible, qui écoute du métal et fait du rentre dedans aux camions sur la voie express. Si vous touchez à ce… truc, chose, jeu ? Vous ne regarderez plus jamais les chèvres de la même manière.