Le jeu de plateforme en 3D, ou plutôt en 2.5D (conçu en 3D mais avec une vue de côté, à l’ancienne) s’est refait une grande popularité grâce au succès des smartphones et tablettes. Beaucoup débarquent ensuite sur nos PC, comme c’est le cas de ce Flyhunter Origins. Mais alors, qu’a t’il à nous proposer d’intéressant ?
Chasseur de mouches
Il est adorable, ce petit Zak, quand on le découvre dès la scène d’introduction. Avec son seul œil et sa coupe mal-coiffée, l’alien est un homme-à-tout-faire de l’espace, un « Janitor », comme le Roger Wilco de notre enfance. Venu de la planète Burgarol 3 dans le vaisseau joliment nommé « The Frog », le voilà qui fait l’erreur de sa vie et perd un important cargo d’insectes exotiques. Il va falloir retrouver tous ces spécimens en explorant la planète ou ils sont tombés, tout en évitant d’étranges ennemis de vous mettre des bâtons dans les roues…
Dépaysant, c’est le mot, le design des niveaux donne clairement envie d’en savoir plus. Souvent à grande échelle, Zak étant minuscule (de la taille des insectes qu’il chasse), les décors nous proposent de la végétation, des grenouilles immenses, des rochers imposants et on a réellement cette impression d’être un insecte nous-même. Graphiquement dans la basse moyenne, Flyhunter Origins paye le fait de provenir de nos tablettes et smartphones malgré quelques efforts sur la réalisation.
On se retrouve alors dans un jeu de plateformes ultra-classique qui pêche, dès les premiers pas accomplis, par des animations saccadées du plus moche effet et par quelques bugs de collision qui énervent. Voyez-vous, notre héros peut double-sauter avec son Jetpack mais, pour une raison bien amusante, il se retrouvera souvent « posé » sur un bord de mur invisible lorsqu’il s’agira de toucher un rocher à la verticale, à la base posé au bon endroit pour vous empêcher d’avancer. Cela entraîne extrêmement rarement l’impossibilité de progresser, mais c’est souvent très moche et cela manque de sérieux.
Préparez l’insecticide !
Pourtant, Flyhunter Origins est plein de bonne idées comme la présence d’une tapette à mouche pour frapper au corps à corps et d’un pistolet étourdissant histoire de bloquer les ennemis pour mieux s’en approcher ou les éviter. Ces armes sont à améliorer après chaque niveau via les orbes que l’on collecte tout au long de la partie. Trois améliorations par arme sont disponibles, qui seront très vite débloquées par-ailleurs. Quelquefois, les sauts aussi suffisent à tuer les ennemis (pourvu qu’ils n’aient pas de carapaces ou de piques sur le dos).
D’une progression extrêmement linéaire (même si il y a quelques passages secrets menant à davantage d’orbes), Flyhunter Origins jouit toutefois d’un humour réussi pour les plus jeunes avec quelques blagues de voix-off et des situations rocambolesques bien écrites. Aussi, la présence d’un second personnage très similaire (mais aux niveaux plus originaux visuellement) tentera de renouveler l’intérêt de la partie. Mais seules les rares combats de Boss (cinq en tout) viendront modifier le gameplay avec une vue « à la troisième personne » vous demandant de voler à pleine vitesse booster avec votre Jetpack (via les orbes à récupérer sur le chemin) vers votre ennemi en plein vol pour le frapper avec votre tapette. Une barre de vie est alors à vider et cela va très vite. Les affrontements de Boss sont très simples et peu trépidant, malgré l’idée.
Sûrement plus sympa pour les plus jeunes sur tablettes et smartphones, Flyhunter Origins manque complètement de finesse, d’originalité et de travail sur sa finition pour débarquer sur nos PC et consoles. En l’état c’est très moyen, malgré les quelques bonnes idées qui sortent du lot. Rien qui nous fera oublier Ethan : Meteor Hunter, Mechanical Escape, Juju et les autres concurrents très nombreux et diversifiés sur cette plateforme qui ne fait pas de cadeau…