Spaceteam

Rassemblez votre équipage et tenez-vous prêts ! Chacun à son poste, paré à réagir aux aléas de l’espace et à répondre aux ordres ! Un téléphone ou une tablette par joueur, rien à débourser, et la promesse d’un joyeux chaos à venir… bienvenue dans Spaceteam.

Tableau de bord

Oubliez la complexité, faites simple. C’est souvent l’un des leitmotivs des jeux multi les plus addictifs, et Spaceteam n’échappe pas à la règle. Au contraire, il l’illustre à merveille : le gameplay consiste tout bêtement en un tableau de bord présentant différents boutons et molettes qu’il faudra actionner lorsqu’on y est invité. Et c’est presque tout. Simpliste ? Inintéressant ? Que nenni ! Car les joueurs font partie du même équipage (à bord d’un vaisseau spatial), mais disposent chacun d’un tableau de bord différent. Sur leur écran de contrôle, des alertes apparaissent, elles aussi différentes pour chacun. Et neuf fois sur dix, c’est un autre joueur qui dispose sur son tableau de bord du moyen de répondre à l’alerte. Il faut donc l’énoncer à voix haute, tout en se tenant prêt à exécuter les ordres donnés par les autres joueurs. Car, évidemment, chaque action doit être réalisée en temps limité, et tout le monde joue en même temps, occasionnant naturellement un chaos rapidement hilarant.

Vidangez les toilettes !

Le nom des différents leviers et boutons est volontairement humoristique, allant de l’appellation scientifique cryptique à l’expression décalée (« organiser un weekend » !). Rien de mieux pour faire perdre son sérieux lorsque la tension monte et que le rythme de la partie s’accélère. Diverses idées viennent dynamiser ce rythme et stimuler le joyeux foutoir des parties de Spaceteam. L’apparition d’astéroïdes, qui obligent tous les joueurs à secouer leur appareil en même temps pour éviter une collision, ou les trous noirs, qui les forcent à le retourner simultanément. Lorsque les ordres ne sont pas suivis, ou que l’on dépasse le temps imparti pour répondre à une alerte, des pénalités apparaissent sur le tableau de bord du joueur qui n’a pu obtenir de réponse : détachement des panneaux contenant les boutons, substance visqueuse et opaque maculant les leviers, autant de désagréments qui empêchent de faire correctement son travail d’équipier modèle et génèrent un surplus d’excitation stressée lorsqu’on nous intime pour la sixième fois de vidanger les toilettes, alors que le bouton correspondant s’obstine à se dérober sous nos doigts…

Et puis, il y a les anomalies. Elles correspondent à des sortes de règles spéciales qui s’appliquent sur l’ensemble d’un niveau, histoire de pimenter les choses. Elles peuvent prendre diverses formes, toutes propres à engendrer des fous rires, comme remplacer le libellé des commandes par un symbole (bon courage pour communiquer les alertes à vos équipiers !) ou afficher le tableau de bord en image miroir. Si le jeu de base, gratuit, permet de jouer de 2 à 4 (en Wifi ou en Bluetooth, les joueurs devant nécessairement se trouver ensemble), la version payante permet des parties jusqu’à 8 joueurs et amène quelques nouvelles options, comme le mode Accusé de Réception, qui oblige le joueur qui a annoncé une alerte à valider sa résolution, une fois que celui qui l’a effectivement résolue le lui a signifié. Un mode absolument jouissif qui double les communications tout en donnant le sentiment d’être un capitaine de vaisseau spatial. Le top du fun.

Conclusion

Dans le monde des jeux géniaux exclusivement multijoueur, il y avait (entre autres) Hidden in Plain Sight. Il y a maintenant Spaceteam. D’une simplicité déconcertante, basé exclusivement sur l’organisation de la communication entre joueurs, le jeu propose un fun immédiat, y compris dans sa version gratuite.

Son seul défaut tient en un problème de stabilité de l’application, qui rend parfois pénible la création ou le déroulement d’une partie. Mais l’expérience vaut très largement la peine d’insister.

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