J’ai toujours rêvé d’envoyer un suppositoire sur la lune, mais comme le montre mon expérience sur Kerbal Space Program, je suis une quiche en calcul. Ça tombe bien, Buzz Aldrin, lui, est un jeu de stratégie, au sens noble du terme, on y reviendra. Vous incarnez le patron du programme spatial d’une des Super puissances (Von Braun ou Korolev si vous avez suivi l’actu internationale du siècle dernier). Il y a même une campagne a-historique où vous pouvez combiner du matériel Russe et Américain, ce qui est dénué d’intérêt mais bon.
Du neuf avec du vieux
Il est important de préciser que ce jeu est un remake d’un autre jeu des années 90 (Buzz Aldrin’s race into space), trouvable sur l’interweb en version open source. On ne va pas se mentir, le jeu est strictement le même, les développeurs ayant même poussé le vice jusqu’à imiter l’ergonomie moisie de son aîné.
Concernant le jeu, le principe est extrêmement simple : vous recrutez des chercheurs, des opérateurs, des astronautes, que vous devez former. Il faut les faire tourner entre leur formation et leurs tâches, puis tous les éléments ont un pourcentage de fiabilité lorsque vous lancez une mission. Vous n’avez rien compris, prenons un exemple.
Votre première tâche est de placer un satellite sur orbite, vos chercheurs ont construit une fusée adéquate, fiable à 85 %. Vous avez besoin pour cette mission de 4 opérateurs, spécialisés dans les trajectoires, la préparation, l’électronique etc … Vous lancez votre fusée, chaque phase a 85 % d’aboutir (le compte a rebours, le décollage, l’ascension, etc.) S’il y a un problème, l’opérateur concerné devra résoudre la panne, si votre fusée part en vrille sur la phase d’ascension vous avez 85% * mettons 70 % (la compétence de l’opérateur en direction) de résoudre le problème, soit 59.5 % de résoudre le problème.
Chance ou talent ?
Si vous êtes malchanceux, ça pète, et vous perdrez du prestige, du temps, et de la recherche. Le prestige sert à obtenir un budget correct, si vous êtes malchanceux, le département d’État va vous serrer le kiki et vous devrez lancer vos fusées au lance-pierre. Si vous réussissez, vous débloquer d’autres recherches, et ainsi de suite jusqu’à marcher sur la lune. Mais attention, si l’autre puissance y arrive avant vous, c’est perdu.
Derrière l’intérêt historique du jeu, qui permet (vraiment) d’apprendre pas mal sur la course spatiale, il y a d’ailleurs une « buzz cyclopédia », le gameplay se résume donc a prendre des risques sur un rapport fiabilité de la mission/temps. Qu’apporte donc cet opus par rapport au jeu des années 90 ? Un petit lifting graphique, des animations 3D et un mode multijoueur (non testé). C’est vous qui voyez.