Ils ont tué les Lemmings, ont bu leur sang et les ont transposés en 3D. Voilà ce que ces monstres de chez CBE Software ont réalisé ! Avec d’ailleurs plus ou moins de réussite, mine de rien…
Graphiquement bien vilain
Vampires, vous avez dit vampires ? Les suceurs de sang y vont sans infusion et tentent le tout pour le tout, la grande traversée, dans ce labyrinthe de cryptes plus dangereuses les unes que les autres. Sang pour cent piégé à chaque instant, la zone où vous évoluez a une dent contre vous ! Vous êtes une entité divine (un mec derrière sa souris qui bouge un curseur, donc) pouvant changer le sens de certains blocs de niveaux.
Sorte de Lemmings des temps modernes avec un visuel du passé, dépassé (mais on y reviendra), Vampires vous explique tout ce qu’il faut faire dans ce jeu rien qu’avec son titre. Guide. Them. To Safety. « Guidez-le en zone sure ! » en bon français bien traduit. Ils avancent automatiquement, vous tournez des zones du niveau pour les amener à prendre la bonne direction et une fois la porte atteinte avec tous les vampires, c’est la victoire et le passage au niveau suivant.
Plusieurs médailles sont proposées, évidemment. De l’or, de l’argent, du bronze, pour juger de votre vitesse et de votre efficacité. Le nombre de vampire sauvés est comptabilisé et sert aussi de classement en ligne avec tous les joueurs possédant le jeu. Et avec ses 65 niveaux, « Vampires » a tout de même de quoi vous remuer les méninges malgré le simple fait qu’il soit complètement moche.
Le gameplay fonctionne !
Oh que oui, il est moche. Comme un pou, comme un putois, comme une star de porno croate. C’est trop simple, les modélisations sont décevantes, les animations trop simplifiées et globalement, ça ne plaît pas à nos exigeantes rétines. Et pourtant, on s’y amuse rapidement… Le level-design est intéressant et se renouvèle avec des canons à éviter, des halos de lumière qui nous éliminent sur place, des toiles d’araignées ralentissant (en bien ou en mal) l’avancée de nos protégés, le pieu automatisé qui fait office de piège infernal dans les niveaux les plus labyrinthiques… Non, vraiment, c’est du beau boulot.
C’est tellement bien pensé qu’on en oublierait presque que c’est aussi répétitif qu’un Rap français et qu’à chaque moment de génie on ne peut s’empêcher de penser que « Lemmings l’a fait avant ». Les vampires rouge et bleu qui vont chacun dans une direction différente, les trous à éviter, les salles/puzzles ou il faut s’occuper de plusieurs vampires simultanément… C’est du déjà-vu. Alors oui, Vampires est amusant si on aime le genre, mais il a quand même de sacrés défauts mis en avant.